Les relations entre l'état et la culture occupent une place singulière en France, la politique culturelle y est élevée et son existence garantit la survie du secteur audiovisuel et par extension l'identité même de la culture européenne. Mais cette singularité est ancienne même si un ministère de la culture ne fut créé qu'en 1959, inventant à cette date la politique culturelle en tant que telle.
En fait, c'est surtout au 20ème siècle que l'intervention de l'état dans le domaine culturel fut croissante. Le régime de Vichy notamment contribua à renforcer le rôle culturel de l'état dans une perspective qui s'inscrivit dans le projet de Révolution nationale. Puis l'entre-deux-mai conduisit à une plus grande prise en charge des questions culturelles par le président et devint un enjeu de la scène politique nationale et locale. Les années 1980 enfin furent caractérisées par un sentiment d'embellie généralisée.
La 3ème République chercha à légitimer une conception démocratique de l'utilité sociale des Beaux-arts. Mais c'est l'Ancien Régime qui fonda l'intervention étatique en la matière avec la logique mécénale et la centralisation culturelle. La période révolutionnaire verra l'invention du « patrimoine national ». Puis sous la monarchie de juillet on assistera à la naissance d'une administration des monuments historiques et la construction d'une administration culturelle étroitement contrôlée par l'état.
A partir de 1870 la plupart des domaines artistiques et culturels sont le plus souvent intégrés à l'instruction publique dans le cadre d'une direction des Beaux-arts ou d'un secrétariat d'état. Mais ce nouveau régime qui hérite des pratiques anciennes va donner une orientation nouvelle à sa politique artistique, en soutenant les artistes de toutes tendances, sans privilégier une école ou un style. L'état accepte ainsi de ne plus jouer de rôle dans la sphère privée et commerciale de l'art et se voue essentiellement aux tâches artistiques de service public. Il se comporte comme un client parmi d'autres.
[...] Les années 1980 enfin furent caractérisées par un sentiment d'embellie généralisé. De 1870 à 1958 La 3e République chercha à légitimer une conception démocratique de l'utilité sociale des Beaux-arts. Mais c'est l'Ancien Régime qui fonda l'intervention étatique en la matière avec la logique mécénale et la centralisation culturelle. La période révolutionnaire elle verra l'invention du patrimoine national Puis sous la monarchie de juillet, on assistera à la naissance d'une administration des monuments historiques et la construction d'une administration culturelle étroitement contrôlée par l'état. [...]
[...] Mais aujourd'hui, de par les engagements internationaux de la France, de par la mondialisation et le rôle de l'Europe toujours plus croissant, la spécificité française en matière de culture a toujours de plus en plus de mal à se maintenir et se définir concrètement. [...]
[...] Il se comporte comme un client parmi d'autres. Mais la commande publique est l'un des systèmes qui permettent de soutenir les artistes et joue un rôle de premier plan. Elle est une véritable aide sociale de l'état pour les artistes. En acquérant des œuvres dans les différents salons et expositions, l'état reconnaît de facto la pluralité de la vie artistique. Dans le même temps, un marché de l'art prend peu à peu la place de l'état et de l'institut comme instance de légitimation du monde de l'art. [...]
[...] Ainsi, le budget de la culture double tout d'abord et on passe à un autre niveau d'intervention. Sa mission principale devient de permettre à tous les Français de cultiver leur capacité d'inventer et de créer, d'examiner librement leurs talents et de recevoir la formation artistique de leur choix, de favoriser la création ou encore de préserver le patrimoine culturel national. Cela a été favorisé par l'importance prise en la matière du président Mitterrand et sa politique des grands travaux qui entraineront un engagement financier conséquent. [...]
[...] Au début des années 1970 est introduite la quantification culturelle et la déconcentration commence également. Pour autant, l'environnement administratif et politique demeure plutôt hostile à une entreprise que beaucoup estiment provisoire et liée à la seule présence de Malraux au sein du gouvernement. À côté de cela, le monopole du quai d'Orsay sur les relations culturelles internationales est durable et la singularité française est ici frappante. Désormais également la sécurité des artistes est assurée par l'état qui va aussi beaucoup intervenir dans le domaine théâtral. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture