On parle depuis maintenant quelques décennies d'une crise de l'Etat. Celui-ci serait remis en cause de toutes parts, autant d'un point de vue infra-régional que inter-régional. A l'heure de la mondialisation, il va être ici question pour nous de se demander si l'Etat, en tant qu'entité politique et administrative représentant une Nation, est également déchu de ses prérogatives dans le domaine de la politique étrangère, secteur qui lui est normalement réservé. Lorsqu'on parle de la politique étrangère, on associe ce secteur à l'Etat. On parle de la politique étrangère de l'Etat. Pourquoi cette interprétation ? Les deux notions sont en quelques sorte liées en ce qu'un Etat, depuis tout temps, a besoin d'assurer son indépendance et sa sécurité, et donc pour cela, d'entretenir des relations avec les entités l'entourant. Depuis l'âge classique les Etats envoient des représentants à l'étranger (alors qu'à l'époque médiévale la notion de représentation nationale est encore absente). La notion de « corps diplomatique », elle, apparaît au XVIIIème siècle dans la littérature française. Cependant, il est vrai que la politique étrangère dans sa forme moderne instituée et diplomatique que nous connaissons aujourd'hui, date plutôt du XXème siècle, et c'est celle ci que nous étudieront. Mais qu'elle est, premièrement, la différence entre diplomatie et politique étrangère, deux termes que l'opinion publique confond souvent, de manière abusive ? La diplomatie est tout simplement une partie de la politique étrangère, une de ses méthodes.
Enfin, qu'est-ce que la politique étrangère ? Certains la distinguent de la politique extérieure qui serait le prolongement de la politique intérieure, alors que la politique étrangère marquerait d'avantage une différence entre l'interne et l'internationale, d'où la notion d'« étrangère ». Pour d'autres, les deux termes peuvent être employés comme synonymes, et nous choisirons, comme eux, de ne pas s'arrêter sur cette différence. La politique étrangère est une politique publique puisque c'est une politique mise en œuvre par les services de l'Etat avec des moyens précis dans le but d'atteindre des objectifs bien définis. Mais c'est une politique publique particulière puisqu'elle a des relations avec l'extérieure du pays et qu'elle a pour principaux objectifs le maintien de l'intégrité territoriale et la pérennité de l'Etat (indépendance, réunification, rupture d'une situation d'isolement, conclusion d'une alliance, contrôle d'un Etat voisin, établissement d'une zone tampon ou d'une zone d'influence, expansion d'une doctrine ou d'une religion…). Son rayon d'action dépasse par définition le territoire national. On distingue généralement 4 types de politique étrangère que sont : l'isolement, l'engagement dans une alliance, le non-alignement, et l'affirmation nationale.
Mais ces politiques n'ont-elles pas changé en un siècle ? Par ailleurs, leur choix dépend-t-il exclusivement des Etats ? Quel est donc le réel poids de l'Etat dans la politique étrangère ? Celui-ci a-t-il toujours le monopole de la politique étrangère ? En d'autres termes, cela revient à se demander si l'Etat est encore acteur sur la scène mondiale, quels sont les instruments à sa disposition et leur pertinence ?
Après avoir vu dans une perspective classique que la politique étrangère semble rester un instrument de l'Etat, nous observerons les remises en question de cette conception, notamment puisque dans le contexte actuel, de nouveaux acteurs apparaissent et pèsent sur la scène mondiale.
[...] Enfin, qu'est-ce que la politique étrangère ? Certains la distinguent de la politique extérieure qui serait le prolongement de la politique intérieure, alors que la politique étrangère marquerait d'avantage une différence entre l'interne et l'internationale, d'où la notion d étrangère Pour d'autres, les deux termes peuvent être employés comme synonymes, et nous choisirons, comme eux, de ne pas s'arrêter sur cette différence. La politique étrangère est une politique publique puisque c'est une politique mise en œuvre par les services de l'Etat avec des moyens précis dans le but d'atteindre des objectifs bien définis. [...]
[...] Par ailleurs, il existe dans cette conception principalement deux méthodes de la politique étrangère, soit deux manières de faire, deux démarches suivies que sont la guerre et la diplomatie. Les chefs militaires (et l'ensemble des militaires d'ailleurs), jouent donc un rôle dans la politique étrangère des pays desquels ils dépendent, lorsqu'ils sont par exemple présents à l'étranger pour une opération de maintien de la paix ou d'aide à la transition démocratique. C'est le cas par exemple de la présence française en Afrique, même si celle-ci a largement diminuée depuis la fin du service national. [...]
[...] Il permet l'accomplissement efficace des fonctions diplomatiques en tant que représentant des Etats. L'Etat reste vu comme acteur unique et unitaire dans le domaine international, incarné par le soldat et le diplomate La politique étrangère comme instrument de l'Etat Dans tous les Etats, il existe un département ministériel spécialisé, chargé des affaires extérieures ou internationales. Mais les relations extérieures sont aussi du ressort d'organes non spécialisés (président de la République, chef du gouvernement, assemblées (qui ont souvent le pouvoir de consentir des déclarations de guerre ou des décisions d'engager des forces à l'étranger, la ratification des traités ex du poids du Sénat aux U.S.A)) Ordinairement, la place de l'exécutif est bien supérieure à celle du législatif. [...]
[...] Putnam lorsqu'il parle du Two-Level Game. Pour lui, La négociation est un jeu à deux niveaux (Two- Level Game), où politique intérieure et relation internationales sont indissociables. C'est une mise en relation les faces internes et internationales de l'action étatique. Les négociations internationales s'expliquent mieux par des interactions entre Etats ou par les pressions des acteurs internes ? Un accord au niveau international modifie les contraintes internes ; les transformations de la politique intérieure ouvrent de nouvelles possibilités aux accords internationaux. [...]
[...] Il va être ici question d'analyser les nouveaux acteurs du système international, mais également les nouvelles conditions d'exercice de la politique étrangère. Outre les nouveaux Etats issus de la décolonisation, puis après 1989, ceux de l'ex bloc soviétique, de nouveaux acteurs sont apparus sur la scène internationale. L'approche transnationale a souligné le rôle des acteurs non-étatiques, ou sociétaux et de leurs relations transnationales dans le cadre de la notion de politique mondiale de Robert Keohane. La théorie de la politique mondiale ou Global Politics ou encore World Politics remet en cause la vision classique de l'Etat puisqu'elle annonce que l'Etat n'est plus seul ni même central dans les relations internationales. [...]
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