On désigne par régime politique d'un Etat la manière dont celui-ci est géré et gouverné. Le régime politique d'un Etat peut-être par exemple autoritaire, ou peut exprimer des tendances plus fines comme un régime politique socialiste, communiste, libéraliste, monarchique, etc. Mais pourquoi classer les régimes? Tout simplement pour pouvoir les comparer entre eux, distinguer les « bons » et les « mauvais », ou comme dirait Aristote « les formes pures » et les « formes déviées ». « Classifier, c'est ordonner un univers donné en classes qui sont mutuellement exclusives et collectivement exhaustives. Les classifications permettent ainsi d'établir ce qui est le même et ce qui ne l'est pas. » nous dit également Satori. La classification est un processus de réduction selon certains critères. Depuis Platon, en passant par Aristote, Montesquieu, Hobbes et Locke, plusieurs classifications se sont érigées, mais selon des critères plus ou moins différents. Aristote, par exemple, distingue six formes selon les critères du nombre de personnes au pouvoir et la finalité du régime, alors que Montesquieu reprend la traditionnelle typologie des régimes politiques – république, monarchie et despotisme- afin de définir leur nature et surtout leur principe d'action, essentiel pour comprendre leurs systèmes de lois respectifs. Au sein du régime républicain, il distingue les formes démocratique et aristocratique selon que la souveraineté appartient à tous ou à quelques uns. Le pouvoir monarchique est pratiqué en relation avec des lois fondamentales et à travers des corps intermédiaires ; et le despotisme quant à lui est exercé par un seul et unique pour son seul plaisir. A partir du XVIIIème siècle, on porte attention aux modalités de distribution du pouvoir d'Etat et moins au fait de savoir qui est le souverain. La théorie libérale de la séparation des pouvoirs notamment développée par Montesquieu dans « L'esprit des lois » (1748) sera la principale technique utilisée pour distribuer, partager le pouvoir d'Etat. Indépendamment de sa portée pratique (garantir la liberté politique), elle va permettre de classer les régimes en tenant compte de la manière dont ils appliquent ou refusent cette théorie.
[...] Tenant compte de cette évolution, il semble donc bien difficile d'intégrer le concept de totalitarisme dans la classification des régimes. Cependant, le totalitarisme est un fait. Il a sévi plusieurs fois dans l'Histoire. Pour un problème de définition pourquoi ne saurait-il pas opportun d'en faire partie intégrante de la classification des régimes politiques? Nous allons donc voir dans cette partie les arguments en faveur de l'acceptation du totalitarisme dans la classification des régimes ; nous verrons même que c'est une nécessité. [...]
[...] A partir du XVIIIème siècle, on porte attention aux modalités de distribution du pouvoir d'Etat et moins au fait de savoir qui est le souverain. La théorie libérale de la séparation des pouvoirs notamment développée par Montesquieu dans L'esprit des lois (1748) sera la principale technique utilisée pour distribuer, partager le pouvoir d'Etat. Indépendamment de sa portée pratique (garantir la liberté politique), elle va permettre de classer les régimes en tenant compte de la manière dont ils appliquent ou refusent cette théorie. [...]
[...] Tout étant désormais activité d'État et toute activité étant soumise à l'idéologie, une faute commise dans une activité économique ou professionnelle est simultanément une faute idéologique. D'où, au point d'arrivée, une politisation, une transfiguration idéologique de toutes les fautes possibles des individus et, en conclusion, une terreur à la fois policière et idéologique (la police devient le centre du pouvoir). Le phénomène est parfait lorsque tous ces éléments sont réunis et pleinement accomplis. La définition du totalitarisme repose certes sur des critères de forme du régime, mais qui découlent de critères idéologiques non liés à la forme souhaitée du régime lui-même. [...]
[...] Est-il opportun d'intégrer le concept de totalitarisme dans la classification des régimes politiques? On désigne par régime politique d'un Etat la manière dont celui-ci est géré et gouverné. Le régime politique d'un Etat peut-être par exemple autoritaire, ou peut exprimer des tendances plus fines comme un régime politique socialiste, communiste, libéraliste, monarchique, etc. Mais pourquoi classer les régimes? Tout simplement pour pouvoir les comparer entre eux, distinguer les bons et les mauvais ou comme dirait Aristote les formes pures et les formes déviées Classifier, c'est ordonner un univers donné en classes qui sont mutuellement exclusives et collectivement exhaustives. [...]
[...] Pourquoi alors ne pas intégrer dans la classification un régime qui a existé et qui est désormais possible. Possible puisqu'il a sévi dans l'Histoire et possible grâce à l'école moderne à la main de l'Etat où il est possible d'enrôler la population. Les "jeunesses hitlériennes" créées par Hitler et mise en place par Kurt Grüber et Julius Streicher en 1936 représentent un exemple parfait de la prise en charge par un Etat de l'éducation du jeune, en vue de le rendre totalement soumis et modelé à une idéologie. [...]
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