L'action collective s'est longtemps inscrite dans une situation de clivage, celui de la lutte des classes, du « dominant » et du « dominé » comme le prônait l'idéologie marxiste. Au fil du XXe siècle, cette logique s'est estompée, notamment avec la chute du communisme, et a fait place à de nouvelles revendications, aujourd'hui c'est un principe général. Outre la diversité des origines de cette mobilisation, ce terme englobe aujourd'hui une multitude de revendications.
La nécessité se dit d'une condition, d'un moyen dont la présence ou l'action rend seul possible un but, il s'agit plus d'objectif dans l'action collective, par laquelle il faut entendre l'action menée par un groupement doté de la personnalité juridique intente en son nom, pour faire valoir ses droits ou pour défendre les intérêts de la collectivité.
La notion même d'action collective suscite de nombreux questionnements, ne serai-ce que sur leur efficacité, leur capacité à rassembler, ou encore la légitimité de leur revendication : Au nom de qui ? Une majorité du territoire ? Des travailleurs ? On saisit la difficulté de discernement, de délimitation que laisse entendre un tel projet.
[...] Les actions collectives ont un intérêt qui se caractérise par l'atteinte d'un objectif qu'il s'agisse d'infléchir des choix gouvernementaux ou patronaux, ou encore influencer l'opinion publique sur un thème particulier. A l'image de l'expression l'union fait la force l'action collective puise sa force de la mobilisation d'individus qu'elle suscite. Au siècle dernier ce qui faisait la force des actions ouvrières était l'implication de masse qui traduisait une véritable conscience, une identification sociale. Cette mobilisation n'est plus à l'ordre du jour et la hausse de l'individualisme en est une raison majeure. [...]
[...] A travers ces deux exemples, il est facile de comprendre que tous les individus n'ont pas la même disposition à susciter un intérêt à la politique. S'ajoute à cette influence culturelle un phénomène d'héritage où l'individu va avoir tendance à reproduire l'opinion de la famille, les statistiques indiquent que près de sept jeunes sur dix ont une appartenance idéologique semblable à celles des parents, contre trois qui font le choix de la rupture, ce qui se justifie par la volonté que l'on retrouve souvent de vouloir se distinguer de l'autorité parentale. Si l'influence familiale est majeure, celles de l'entourage, des pratiques, des fréquentations sont importantes. [...]
[...] Si tout le monde réagit de la sorte, l'action collective a un avenir très compromis. Au sujet de l'action sociale, la formation des acteurs et nouveaux conflits sociaux n'est pas très fondée et donc leur action quasi inexistante, à ce sujet l'Encyclopédie Universalis (ed.1999) fait la distinction entre les sociologies de l'interaction et les sociologies de l'action c'est dire l'importance du phénomène. Si l'efficacité de l'action collective est remise en doute aujourd'hui il ne faut pas cependant remettre en question la volonté de la développer pour éventuellement lui donner une plus grande légitimité. [...]
[...] Il apparaît clair que l'action collective à un vif intérêt, elle a un rôle de formation, de préparation, notamment auprès de la jeunesse en terme de connaissance et du développement de l'esprit de participation. En parallèle, elle a aussi cette capacité à réunir, malgré le déclin observé, afin de mettre sur le devant de la scène des revendications de toutes sortes. Il y a toute une série de conditions qui interagissent entre elles et qui entraînent une vie politique plus ou moins soutenue. [...]
[...] Ce rapport de l'individu à la politique n'est pas sans liens avec le processus d'implication et la motivation de l'action collective. On assiste depuis le milieu du XXe siècle, à une volonté des institutions d'inscrire la jeunesse dans la mobilisation collective, au sein des Communes en instaurant des Conseils Municipaux d'enfants et de jeunes avec un souci d'apprentissage de la démocratie et du civisme, deux notions majeures de politique. Au sein des lycées on assiste à la multiplication des Conseils composés de lycéens, qui en plus de satisfaire aux mieux les attentes des lycéens, rentre dans un véritable programme d'apprentissage du civisme et à une volonté d'implication. [...]
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