Apparu dans les années 1920 en Italie, le terme de totalitarisme a d'abord été employé pour dénoncer la mainmise du pouvoir fasciste de Mussolini sur l'administration. Au fil des années, son champ d'application s'est élargit et il est désormais utilisé pour désigner un régime politique qui englobe et dirige de manière omniprésente et omnipotente la vie et la destinée d'une nation, dans n'importe quel domaine que ce soit. C'est la philosophe Hannah Arendt qui a été l'une des premières à se pencher sur ce phénomène dans son ouvrage Les Origines du Totalitarisme en 1951, avec le recul historique nécessaire pour cela. Elle y entreprend une vaste réflexion sur notamment les implications philosophiques et historiques du totalitarisme et en déduit que ce type de mouvement correspond plus à une dynamique qu'à un régime fixe, dynamique visant à détruire toute réalité et structure sociale. Il apparaît que le XXè siècle a dans sa première moitié connu trois grands totalitarismes, tous européens et étant apparus à la même période. Il s'agit chronologiquement du fascisme italien emmené par Benito Mussolini, du stalinisme soviétique personnifié par Joseph Staline et enfin du nazisme allemand crée par Adolf Hitler.
A partir de ce constat, nous pouvons nous demander ce qui permet de classer ces régimes sous la bannière du totalitarisme. Cela nous amène à étudier leurs caractéristiques et étant donné que celles-ci leurs sont en majorité communes, nous sommes en mesure de définir à partir de ces exemples historiques ce qu'est un régime totalitaire.
[...] On lui donne l'image d'un homme proche du peuple, voire humaniste. C'est pour cela que l'on a souvent vu des affiches de propagandes montrant Staline, considéré comme le créateur du premier culte de la personnalité moderne, entouré de gens du peuple, les fameux prolétaires qu'il était sensé aimer plus que tout, ou alors Mussolini n'hésitant pas à retrousser ses manches et à s'adonner aux travaux des champs. On donne également un surnom au chef, sensé résumé son état d'esprit: Hitler était le Führer, guide en allemand (on retrouve la notion de meneur), Staline le petit père des peuples (pour souligner sa prétendue proximité avec ceux qu'il dirige) et Mussolini était surnommé le Duce, dirigeant de l'Italie. [...]
[...] En effet, les trois grands totalitarismes de ce début de siècle on tous été le résultat de l'application d'une idéologie: le nazisme en Allemagne, le fascisme en Italie et le stalinisme, communisme adapté par Staline en URSS. Cette idéologie ou doctrine est présentée comme une "Vérité suprême" par le régime et elle surpasse et rend caduque toute autre courant de pensée présent. L'expérience personnelle, les sentiments sont continuellement canalisés, et l'on va même jusqu'à réinterpréter l'Histoire pour la mettre en accord avec la doctrine, et cela de manière très manichéenne: les méchants d'un côté (capitalistes, impérialistes, traîtres à la nation) et les bons de l'autre (la résistance, le salut par le communisme). [...]
[...] En effet, il n'y avait pas de plus grand crime en URSS que d'être traité de "contre-révolutionnaire", ce qui valait malheureusement à la personne un aller simple pour un goulag sibérien, camp de travail installé dans les régions les plus rudes du pays, et cela sans possibilité de retour. On considère qu'environ personnes y ont succombé. Cette déportation en masse était également appliquée en Allemagne à la différence près que les camps devenaient parfois camps d'extermination et que ceux-ci servaient à appliquer strictement la doctrine raciste et antisémite d'Hitler: l'horreur nazie à conduit à la mort 4 millions de personnes dans ces camps. [...]
[...] Au final, les totalitarismes cités ont conduit à l'extermination de millions de personnes, juifs tziganes et homosexuels en majorité en Allemagne et opposants et déviants en URSS. En plus de ce bilan catastrophique, le très fort sentiment de nationalisme qui les caractérisait a mené l'Europe tout droit vers l'horreur de la Seconde Guerre Mondiale. [...]
[...] Cette position de force permet au dirigeant de mener son pays d'une poigne de fer et entraîne d'inévitables abus comme toujours avec la non séparation des pouvoirs: on a constaté de manière générale que cette étape marque le point de départ de l'application du véritable totalitarisme, dont nous verrons d'autres caractéristiques plus loin. Le leader est placé sur un piédestal et considéré comme le guide suprême du peuple, cela à l'aide d'une intense propagande. On retrouve dans les trois totalitarismes la notion de culte de la personnalité. [...]
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