QUELLE DÉFINITION POUR LA GUERRE ?
Première chose fondamentale avant de répondre à une question portant sur l'obsolescence de la guerre, est de définir précisément ce que l'on entend par le concept de guerre. Dépendant de la définition qui sera retenue, les conclusions de notre rapide étude pourraient se trouver littéralement retournées. On trouve dans la littérature plusieurs tentatives de définitions d'un phénomène aussi polymorphe, et donc problématique, que la guerre. Certaines définitions ont ainsi une approche quantitative du phénomène, comme la proposition de David Singer et de Melvin Small, qui considère qu'un affrontement interétatique est une guerre lorsqu'il fait plus de 1000 morts. Cependant, de telles approches, en définissant la guerre sur ses effets plutôt que sur ce qui en fait l'essence et de la spécificité sont aveugles vis-à-vis d'une large part du phénomène. La seule approche qui nous semble valide pour comprendre le phénomène de la guerre dans sa complexité est une définition compréhensive, qui permet de ne pas mutiler le concept. La proposition établie en cours répond en grande partie à ce critère, la guerre étant définie comme « toutes formes de violences physiques, nécessitant l'emploi d'une institution distincte, orchestrées par une entité politique contre un adversaire politique pour un enjeu politique ». La seule nuance que nous poserons est à la fin de la définition. Plutôt que de considérer « un enjeu politique », ce qui induirait l'idée que de tels enjeux sont objectivables appartiennent à une réalité indépendante des acteurs politiques, pour considéreront que ces enjeux sont « politisés », ce qui apporte la notion de subjectivité mutuelle des acteurs dans la définition de ses enjeux.
La question qui nous préoccupera, sera donc de savoir si les manifestations contemporaines de la guerre, considérons pour le moment qu'il s'agit de guerres, correspondent au concept de la guerre tel que nous l'avons défini. Et nous allons voir qu'une distinction est essentielle pour répondre à cette question, et cette distinction se trouve au cœur de la thèse que nous nous proposons de défendre. Si la nature de la guerre reste profondément inchangée, ses manifestations, sa forme, a été transformée avec la modernité. En un mot, l'essence demeure et ne fait que s'actualiser dans le présent, et ainsi, le concept conserve toute sa validité.
[...] Est-ce que la guerre est en train de devenir obsolète, de tomber en désuétude? Quelle définition pour la guerre ? Première chose fondamentale avant de répondre à une question portant sur l'obsolescence de la guerre, est de définir précisément ce que l'on entend par le concept de guerre. Dépendant de la définition qui sera retenue, les conclusions de notre rapide étude pourraient se trouver littéralement retournées. On trouve dans la littérature plusieurs tentatives de définitions d'un phénomène aussi polymorphe, et donc problématique, que la guerre. [...]
[...] La guerre probable, Penser autrement Economica p. STEVENSON, William et al. [...]
[...] Premier constat, la forme que prend la guerre est intrinsèquement liée au système qui l'accueille. Tilly,[4] nous décrit dans son évolution de la guerre et des États les différentes formes que peut prendre la guerre. La guerre par milice urbaine (XIVème), la guerre de masse (XVII 1850), la guerre professionnelle (1850 XX ème) et finalement la super spécialisation. A chacun de ses modes de faire la guerre correspond un système international particulier, et une forme des États qui définisse la façon de conduire la guerre, autant que la guerre en retour définit la forme que prennent ces États et le système international qui les rassemble. [...]
[...] Le deuxième principe éternel de la guerre est le contournement. Jamais l'adversaire ne cherche à affronter l'ennemi de front, au cœur de la sa force. Le bon sens indique au contraire qu'il faut utiliser ses propres points forts pour frapper les points faibles de l'adversaire. Cette idée se concrétise dans le contournement (en sens littéral) de la ligne Maginot française par l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale, où par la stratégie intégrée de guérira urbaine et expression médiatique du Hamas en 2008 contre Tsahal. [...]
[...] Paix et guerres entre les nations, 4ème édition, Paris, Calmann-Lévy Chap. VI, p. 156-179 DESPORTES, Vincent, Général. La guerre probable, Penser autrement Economica p. HOFFMAN, Bruce. Définir le terrorisme La mécanique terroriste, Paris, Calmann-Lévy chap STEVENSON, William et al. “Irregular Warfare : Everything yet Nothing” , smallwarsjournal.com, THUCYDIDE. La guerre du Péloponnèse Gallimard p. TILLY Charles, Contrainte et capital dans la formation de l'Europe : 990- 1990, Aubier & Aubier-Montaigne, Paris ZERROUKY, Hassane. Palestine Hamas, le produit du Mossad L'Humanité décembre 2008, [En ligne] http://www.humanite.fr/2001-12- 14_International_PALESTINE-Hamas-le-produit-du-Mossad, (consulté le 30/03/10) THUCYDIDE. [...]
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