Être français, appartenance à la nation française, mentalité très spécifique, France, crise de l'identité française, communauté nationale
Être français, c'est avoir la nationalité française. Il n'y a donc pas de débat a priori. La détention d'une pièce d'identité dans notre monde joue un rôle symbolique et pratique croissant. La carte d'identité a été généralisée pour les citoyens français en 1965 seulement ; elle est donc relativement récente. Avant la WWI, on passait les frontières sans difficulté...
Toutefois, cette définition purement juridique est insuffisante. Nous devons essayer de cerner la mentalité dominante au sein de la communauté nationale. « Ame des peuples » au XIXe. Nous devons essayer de nous concentrer sur ce qui fait notre spécialité nationale au niveau politique (ne pas partir dans la gastronomie, la mode, la viticulture > gros clichés !).
Par ailleurs, s'impose aujourd'hui l'idée d'une crise de l'identité française, sous l'effet de 2 facteurs : d'une part, un sentiment de dépossession de l'Etat (à cause de la construction de l'UE et de la mondialisation éco) et d'autre part, l'immigration importante (qui oblige à intégrer des populations peut-être plus éloignées que naguère, par leur culture et leur religion, de la majorité des Français). Cette thématique fait le fonds de commerce du FN, mais aussi d'intellectuels comme Renaud Camus par exemple, qui évoque le « Grand Remplacement » (changement de peuple). C'est pourtant une thématique qui a aussi gagné la droite plus modérée récemment. Cf. par exemple le débat sur l'identité nationale entre décembre 2009 et février 2010 : lancé par Paris, piloté par les préfets (dans la plus grande tradition napoléonienne) > le Parlement n'a pas été consulté. Ce débat n'a débouché sur rien du tout, d'autant que la création d'un musée de l'Histoire de France a été abandonnée au début de la Présidence Hollande. C'était une initiative politicienne, une récupération... Mais c'est une question qui mérite d'être posée... et qui a récemment été relancée par le livre de Finkielkraut, L'Identité malheureuse, 2013.
[...] On a au cœur de l'esprit français une volonté de n'être pas dupe. Cette tradition culturelle française a été largement forgée par les moralistes, de Montagne à La Rochefoucauld en passant par Pascal La France doit mettre en œuvre une grande politique d'intégration de ses populations. La France doit renouer avec la politique capétienne et la politique républicaine d'assimilation des peuples, sans abandonner certaines populations. Les troubles identitaires sont concentrés aujourd'hui dans la France rurale et dans la France des banlieues. [...]
[...] Invisible ailleurs : à Harvard, à Yale . On paie pour y aller au contraire 2. L'égalitarisme est une valeur fondamentale, même s'il se combine paradoxalement avec l'attachement à la propriété et le goût des privilèges. On a une tension très forte, même une fracture, au sein de l'identité française. L'égalitarisme existe déjà sous l'AR ; il fait partie du dogme catholique. Même si, dans la pratique, les seigneurs ont leur banc au 1er rang à la messe, tandis que les paysans siègent au fond . [...]
[...] On apprend à rédiger des actes de chancellerie, qui se rédigent alors encore en latin. Opposition de la noblesse de Cour, qui considère qu'elle n'a pas à passer à l'école, qu'elle connaît déjà tout ce qu'il faut connaître > Torcy doit cesser son œuvre à la mort de Louis XIV, seul protecteur de son institution. La nécessité de cadres formés est toujours là > premières grandes écoles créées par Louis XV (Ecole des Ponts en 1747, Ecole du Génie de Mézières . [...]
[...] Voir Paul Morand, Rien que la terre En revanche, la tradition française est terrienne. On est bien chez soi ; on ne court par le monde. Voir Lavisse plus haut > ceci dit, on peut y voir le fantasme d'un citadin . Voir phrase de Mauriac ci-dessous . Cybèle = déesse nourricière de la terre. Les Français s'accrochent à leur campagne . Ils ont résisté à l'exode rural au XIXe, notamment grâce à l'immigration. Ce n'est que lors du recensement général de 1931 que le nombre de citadins (dans des villes de > 2000 habitants) dépasse le nombre de ruraux. [...]
[...] Et ça marche puisqu'on venait de toute l'Europe pour être touché par le roi. Lors du sacre de Louis XVI, en 1775, on change la formule : Le roi te touche ; Dieu te guérisse. > le doute apparaît pour la 1ère fois quant à ce pouvoir de guérison réel. On a pu dire aussi que la tradition du bain de foule, inventée par Napoléon III, était une sorte de résurgence de la thaumaturgie . Il reste très actuel avec les présidents français. Par ailleurs, le nationalisme français est irrigué du catholicisme. [...]
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