La pensée contre-révolutionnaire s'est organisée au sein de clubs d'hommes dans lesquels, les opposants à la Révolution se rencontraient afin de mettre au point des complots visant à annihiler les espoirs révolutionnaires. Le plus célèbre de ces clubs est le Salon Français créé en avril 1790. Son interdiction fut prononcée la même année mais les réunions avaient toujours lieu secrètement. Ce club avait pour but d'organiser des complots. Ainsi, il mit en place un plan d'évasion du Roi, celui-ci devait prétendre aller à Fontainebleau pour chasser pour ensuite rejoindre Lyon, où il serait en sécurité et pourrait véritablement orchestrer une contre-révolution. Ce plan échouera, car le Roi refusa ce plan affirmant qu'il valait mieux mourir que fuir.
[...] Quʼest-ce que la contre révolution? Introduction: La révolution française demeure aujourdʼhui le symbole de lʼégalité, des droits, de la liberté et reste l'événement le plus important de lʼhistoire du pays. Néanmoins, lorsquʼelle a débuté, elle ne faisait pas lʼunanimité et sʼest opposé face à elle la contrerévolution. Celle-ci nʼexiste pas sans la révolution et comme son contraire, elle ne forme pas un bloc homogène, ce qui rend difficile de définir le terme même de contrerévolution. Dès lors, il faut se demander ce quʼest un contre révolutionnaire et comment fait-il pour «contrer la révolution». [...]
[...] Burke apparaît comme le véritable penseur de la Contre-Révolution et propose dans cet ouvrage la première analyse dʼensemble du phénomène contre-révolutionnaire. Sʼil a eu un impact considérable sur les contrerévolutionnaires, son ouvrage nʼa eu quʼun très modeste succès en France. Dans celuici, il montre que les traditions, le respect religieux sont fondamentales pour un état et que lʼhistoire doit être liée de la Providence. En outre, il accuse les Lumières dʼavoir amené la Révolution en France et rejette donc la théorie du contrat social même sʼil pense que la société est contractuelle. [...]
[...] Les contrerévolutionnaires lʼont bien compris et le nombre de journaux royalistes en témoigne. Les plus influents et connus sont Lʼacte de apôtres, Lʼami du roi, des français et surtout de la vérité de lʼabbé Royou et La gazette de Paris de Rozoi. Cette presse utilise les réseaux dont les journalistes font partis pour dénoncer les «pratiques dangereuses des révolutionnaires». Cette presse accuse les protestants, les francs-maçons et les jansénistes pour la Révolution. Elle sʼinsurge contre toutes les décisions en matière de justice, de fiscalité, d'administration, de finances et de religion du nouveau pouvoir. [...]
[...] Monarchiens et réformateurs: Ils forment ce quʼon appelle la contre-révolution modérée. Ce mouvement est représenté à la Constituante par le groupe des Monarchiens. Pour eux, réformer lʼAncien Régime apparaît comme un élément nécessaire. Ils prônent un régime proche de la Monarchie Parlementaire anglaise et en cela, ils se rapprochent fortement dʼEdmund Burke. Ce régime conserverait lʼessentiel pour eux: pouvoir royal fort, abolition des privilèges, système bicaméral et séparation des pouvoirs. Néanmoins, ils sʼopposent à la démocratisation de la société et au «pouvoir jacobin». [...]
[...] A partir de là, le mouvement est voué à lʼéchec et face à «une Vendée qui déchire le coeur de la République»(Barère), lʼarmée républicaine massacre les troupes mais aussi les civils. Ce nʼest quʼavec Napoléon et le Concordat que la révolte prendra fin. Il y a donc eu une opposition organisée et active mais qui faute dʼêtre aidée nʼa pu mener à son terme la contre-révolution. conclusion: Pour une révolution contraire? Il apparaît donc que la contre-révolution nʼa pas réussi à former un bloc homogène ce qui lʼa considérablement freiné dans sa lutte face à la révolution et ce, malgré des réseaux et des complots multiples et organisés. [...]
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