La politique, bonne politique, mauvaise politique, machiavel, rousseau, société politique, philosophie politique, philosophie publique, démocratie
Qu'est-ce qu'une bonne politique ? ?». Cette interrogation peut paraître curieuse de prime abord en ce qu‘elle suppose que la politique en tant qu‘Idée pourrait être mauvaise. La politique est un terme qui prête souvent à confusion étant donné son caractère polysémique et diffus. Assez vaguement la politique peut être l‘ensemble des habilités nécessaires au bon fonctionnement du système politique dans lequel on vient s‘inscrire On peut retenir deux caractères structurants de la notion de politique, l‘un lié à l‘action, l‘autre à la recherche de pouvoir. En anglais on distingue ainsi policy et politics. Le gouvernement peut être donc amené à conduire une action particulière visant à un but précis : il mène ainsi une politique. EÌgalement la politique recouvre tous les mécanismes d‘acquisition ou de conservation du pouvoir c‘est-à-dire un ensemble des luttes et conflits. L‘action menée au plan politique et la détention du pouvoir politiques sont intiment liés l‘un à l‘autre puisque que l‘on ne peut pas agir au plan politique sans le pouvoir de le faire. Ce sont les deux dimensions de la politique que le sujet interroge en posant la question de «qu‘est-ce qu‘une bonne politique ?».
La politique visant par essence le bien il s‘agit donc de comprendre quelles évolutions a subit la politique dans l‘histoire des idées et sa recherche perpétuelle de mener une bonne politique.
Dans une première partie on verra que la conception classique de la politique privilégiait la recherche l‘harmonie aux dépens de la lutte pour le pouvoir. Puis on notera qu‘à l‘âge moderne, avec la légitimation machiavélienne du conflit comme fondement de la politique, la bonne politique devient celle qui préserve le pouvoir en vue de la stabilité. Finalement on notera que l‘introduction de l‘individu en politique déplace le débat : la bonne politique est celle qui réalise la promesse démocratique, il faut faire de la politique l‘affaire de tous.
[...] Puis on notera qu'à l'âge moderne, avec la légitimation machiavélienne du conflit comme fondement de la politique, la bonne politique devient celle qui préserve le pouvoir en vue de la stabilité. Finalement on notera que l'introduction de l'individu en politique déplace le débat : la bonne politique est celle qui réalise la promesse démocratique, il faut faire de la politique l'affaire de tous. La conception classique de la politique privilégie la recherche de l'harmonie, qu'elle soit naturelle ou divine, aux dépens de la lutte pour le pouvoir. [...]
[...] Cette unité sera atteinte à partir du moment où ceux qui détiennent le pouvoir et qui ainsi disposent du moyen d'éduquer les autres sont raisonnables. Or être raisonnable c'est déduire les principes de l'intérêt général en le plaçant au dessus de ce qui découle d'un intérêt de faction. Si l'un des «partis» vient à gouverner la Cité en fonction de son intérêt propre, et non selon l'intérêt de l'ensemble des citoyens, alors le régime politique subit une «déviation» par rapport à sa forme pure. [...]
[...] Philosophie publique de l'Empire, et ceux qui cherchent leur salut dans l'Église doivent trouver leur subsistance sous le règne de l'empereur : les hommes appartiennent en même temps aux deux communautés. On observe donc une lutte de pouvoir entre le pouvoir temporel (les entités classiques de la politique) et spirituel (l'Église). Avec l'avènement de l'âge moderne, une bonne politique est structurée par le désir de préservation du pouvoir étatique qui assure la continuité et la stabilité, progressivement l'État se met au service de la société. [...]
[...] C'est Machiavel qui formule les principes de la nouvelle pensée politique avec le plus de rigueur. Seul un État fort à l'intérieur comme à l'extérieur peut donner à ses citoyens ce que ceux-ci doivent regardent légitiment comme leurs droit fondamentaux : la sécurité de leur vie. Il remet don en cause les notions d'harmonie et d'ordre comme fondement de la «bonne» politique. Les hommes cesseront d'être immoraux, violents, menteurs que face à un État fort et autonome permettant alors de fonder une société morale, c'est à dire une société où règne la confiance mutuelle à l'abri d'un pouvoir respectueux des membres de la société. [...]
[...] Philosophie publique Quʼest-ce quʼune bonne politique ? «Qu'est-ce qu'une bonne politique Cette interrogation peut paraître curieuse de prime abord en ce qu'elle suppose que la politique en tant qu'Idée pourrait être mauvaise. La politique est un terme qui prête souvent à confusion étant donné son caractère polysémique et diffus. Assez vaguement la politique peut être l'ensemble des habilités nécessaires au bon fonctionnement du système politique dans lequel on vient s'inscrire On peut retenir deux caractères structurants de la notion de politique, l'un lié à l'action, l'autre à la recherche de pouvoir. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture