« Nous sommes un parti de la gauche du centre poursuivant la prospérité économique et la justice sociale comme partenaires et non comme opposées. » C'est ainsi que Tony Blair, chef du parti travailliste, le « Labour Party » et ancien 1er ministre britannique, a défini en 2001 son parti politique, porteur d'une idéologie politique directement inspirée de son propre nom : le « blairisme ». Dès son élection en 1994 à la tête du parti, il impose sa vision d'une Angleterre propice au « social-libéralisme ». Ce courant de pensée politique, tiraillé entre modernité et héritage, réformes et conservatisme, internationalisation et préoccupations nationales, va rapidement susciter les critiques tout en s'inscrivant dans la durée.
Comment un mouvement partagé entre tradition et innovation peut-il interpeller autant d'électeurs et s'inscrire dans la durée ? Peut-il réellement devenir un modèle pour les autres pays ? Il convient d'analyser tout d'abord le blairisme comme un mouvement issu de la nécessaire remise en question du « Labour Party » (I), puis selon la façon dont il sera appliqué une fois au pouvoir (II).
[...] La modification de cette clause lui permet de se rapprocher des libéraux. En devenant en 1994 le nouveau leader du Labour Party, Tony Blair s'attelle à la lourde tâche de moderniser le parti et lance alors la troisième voie. Il y a une réelle volonté de rompre avec le passé du parti, une rupture profonde avec le paléo-socialisme doit se mettre en place. Dans cette perspective, Tony Blair a transformé le Labour en New Labour, permettant ainsi l'application du blairisme. [...]
[...] Suite aux attentats, sur proposition du premier ministre, une loi est promulguée accordant à la police des dispositions importantes au sujet des interrogatoires, pouvant ainsi aller jusqu'à 90 jours de détention pour les suspects de terrorisme. Des contestations s'élèvent au sein même du Labour Party : pour la première fois, l'autorité de Tony Blair est remise en cause. En mars 2006, le scandale du cash for honours éclate : des prêts secrets auraient été accordés par des hommes d'affaires au Parti Travailliste. Tony Blair annonce alors le 10 mai 2007 qu'il quitte son poste le 27 juin après désignation d'un nouveau chef du parti travailliste : ce sera Gordon Brown. [...]
[...] Enfin, les possibilités d'exportation du blairisme sont minces, voire quasi- impossibles. Seuls persistent les idéaux et non pas le mouvement lui-même, car le blairisme doit prendre en considération non seulement le futur auquel il destine son pays, mais aussi l'indéniable passé dont il est issu. Bibliographie - Un digne héritier (Blair et le Thatchérisme), Keith Dixon, Editions Raisons d'agir - Un abécédaire du blairisme, Keith Dixon, Editions du croquant - Sans épines, la rose (Tony Blair, un modèle pour l'Europe John Crowley, Editions La découverte - Droit Constitutionnel, Bernard Chantebout, Edition Sirey - Entretien avec Keith Dixon, paru dans l'hebdomadaire Politis n°850 du 5 mai 2005. [...]
[...] Tony Blair va alors faire reposer sa politique sur l'extrapolation et la généralisation des tendances à l'œuvre sous Thatcher. L'héritage thatchérien aura donc une importance extrême dans les mises en œuvre politiques du blairisme. La troisième voie préconisée par Tony Blair et théorisée par Anthony Giddens souhaite donc fructifier l'héritage thatchérien tout en y étant critique, présenter le blairisme comme étant au- delà de la droite et de la gauche et rejeter les vieilles idéologies. Après avoir modifié sur certains points le Labour Party et après avoir acquis autant d'électeurs, comment le blairisme va-t-il perdurer ? [...]
[...] Il fut rédigé et signé par Tony Blair et Gerhard Schröder, alors chancelier allemand, à la fin des années 90. Les buts principaux étaient de rénover la gauche européenne en marquant une rupture avec le passé communiste. On perçoit aussi une volonté d'ériger de nouvelles synthèses politiques ainsi que d'adapter au mieux le discours socialiste à l'économie de marché. La mise en place de cette politique en Angleterre doit favoriser l'éducation, l'emploi et la santé. Comment ce mouvement politique a-t-il pu s'inscrire dans la durée ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture