Les pays démocratiques garantissent à chacun l'égalité devant la loi. Mais il y a loin de l'égalité devant la loi à celle des chances. Cette égalité toute théorique a tôt fait de disparaître au vu des statistiques. Personne ne peut nier une corrélation certaines entre origine et réussite sociale ou encore entre lieu de vie et salaire à compétence égale. C'est pour remédier à ces inégalités que la discrimination positive a été introduite dans nombre de pays sous des formes plus ou moins exacerbées. La « discrimination positive » est un principe : il s'agit d'instituer des inégalités pour promouvoir l'égalité, en accordant à certains un traitement préférentiel. Et les précurseurs dans ce domaine sont les Etats-Unis qui ont souhaité ainsi résorber des siècles d'inégalité instituée. Malgré le succès mitigé de cette expérience, d'autres pays, tels que la France, ont à leur tour songé à la mise en place de telles politiques. Cependant cette politique répond alors à des objectifs différents : elle vise à réduire les inégalités socio-économiques, notamment par le biais de mesures concernant l'enseignement. Ces dernières années ont vu une accélération de telles pratiques, malgré les réticences de certains. L'exemple de Sciences Po est là pour le prouver. Mais quel est l'avenir de ces éventuelles mesures en France ? La discrimination positive peut-elle participer à la réduction de la « fracture sociale » que Jacques Chirac avait diagnostiquée en 1995 ?
[...] la discrimination positive n'est une fois de plus rien d'autre qu'une forme de distinction, de différentiation. C'est pourquoi les CEP ne sont pas une solution La discrimination positive est une forme de racisme. En effet, qui dit "discrimination" dit "distinction" ou "différence". Or, la meilleure façon de lutter contre le racisme et l'intolérance est de prouver que tous les hommes sont égaux quelques soient leurs origines ou leur couleur de peau. leoferre Discrimination positive? Je vois pas en quoi c'est positif de dire que puisse qu'on est immigré on aura de la faciliter à rentrer à Sciences Ca veut dire quoi? [...]
[...] La sélection des élèves entrant issus de ZEP La phase de sélection intervient ensuite. Les élèves doivent d'abord être admissibles : cette admissibilité est décidée par le chef d'établissement du lycée considéré ainsi que par le corps professoral. Il s'agit alors d'encourager les bons élèves : la sélection se fait grâce au dossier scolaire mais aussi sur une présentation orale d'un dossier de presse que les élèves ont réalisé eux-mêmes, comprenant une partie de synthèse et une partie de réflexion personnelle. [...]
[...] En tous cas, j'ai senti que ce n'était pas pour moi. Fille d'ouvrier, venant d'un lycée classé sensible dans le 93 ; ce n'était même pas la peine d' y penser. Les obstacles étaient trop nombreux. Malgré l'espoir de mes parents, je me suis vraiment découragée. J'ai dû abandonner l'idée et j'ai cherché d'autres voies.»24 Samia M Etant originaire de banlieue, on n'ose pas prétendre aller dans des grandes écoles comme Sciences Po, même si on obtient de très bons résultats. [...]
[...] Yves Debecque, Discrimination positive, l'Homme n'est-il qu'un quota ? Olivia Bui-Xuan, Le Droit Public Français Universalisme et Différencialisme, édition economia Gaston Kehlman développe, Je suis noir et je n'aime pas le manioc, édition 10/ Sites Internet http://www.etnoka.fr/static/page/communaute/magazine/discrimination_positive /intro http://www.sciences-po.fr/presse/zep/zep.pdf http://www.animafac.net/IMG/pdf/rapportfinal.pdf http://www.sciences-po.fr/ Rapports Rapport d'activité pour l'année 2000 de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes. Premier rapport annuel du Haut Conseil, Pour un Modèle Français d'Intégration. Sciences Po, décembre 2005, Les conventions d'éducation prioritaires, cinq ans d'une action pionnière. [...]
[...] C'est donc sur la supposée inéquité de la politique de discrimination positive que la cour suprême doit se prononcer. La décision de la cour est double : d'un côté elle donne raison à l'étudiant en affirmant que la réservation d'un nombre déterminé de places ne peut être justifiée en l'absence de preuve de discrimination passée envers les personnes pour lesquelles ces places sont réservées[2], mais d'un autre, la politique de discrimination positive se voit confortée par l'affirmation que l'utilisation de la race comme d'un plus lors de la candidature n'est pas contraire à l'article VII du Civil Rights Act Cet arrêt fondateur est particulièrement révélateur de la visée de la politique américaine de affirmative action puisqu'elle met au centre des préoccupations la réparation des injustices passées, ce que traduit le fait que seules les personnes contre lesquelles s'est exercées dans le passé des actes de discrimination sont habilitées à bénéficier de places réservées par une institution scolaire. [...]
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