Si l'on considère que la culture politique française est marquée par un clivage droite/gauche, on tend néanmoins à déconsidérer la troisième entité de cette scène politique, le Centre. Et pourtant, il n'en demeure pas moins essentiel dans le jeu politique français. Au sein de ce clivage affiché, le Centre ou les centres jouent un rôle improbable que certains et d'autres tentent de prévoir à leurs intérêts.
C'est une vieille faction au même titre que la droite et la gauche, qui perdure malgré ses dissensions idéologiques et ses revirements politiques. Le terme Centre(s) ou tout ce qui se réfère à cette racine s'apparente néanmoins de connotations péjoratives dans l'ensemble.
Pour autant, si cette conation négative est de mise, cela représente une force non négligeable au sein de l'électorat français, bien que son organisation suscite bon nombre de questions. En effet une tendance se manifeste au cours de ces dernières années, c'est la division du Centre en une multitude de partis ou courants centristes qui veulent se définir comme étant un centre de référence ou bien alors penchant pour la couleur rouge ou bleue relevant une incapacité à s'affirmer en tant que centre indépendant. Ce paradoxe entre cette tendance et sa représentation sous-entend des causes, dont une problématique qui interroge donc sur la nature de ces causes sont-elles purement naturelles ou bien alors sont-elles la résultante de stratégies internes défaillantes et de stratégies externes conditionnant cette tendance ?
(...) C'est bien l'une des questions récurrentes quand on aborde la question centriste, c'est de savoir définir son genre. Actuellement on ne peut pas vraiment parler d'un Centre mais bien de plusieurs centres, par exemple le Modem (mouvement démocrate) de François Bayrou, le Parti Radical Valoisien de Jean Louis Borloo ou on y retrouve notamment Rama Yade, le Nouveau Centre d'Hervé Morin le parti chrétien démocrate de Christine Boutin (...)
[...] Si l'on doit caractériser notre grand cadre politique, on ne peut que parler d'une tendance, qui marque la culture politique française : la bipolarisation de cette vie B. La bipolarisation conditionne-t-elle un éparpillement des centres ? La Vème république est véritablement installée en France, elle est stable politiquement et fonctionnelle dans les institutions. Elle se caractérise par sa tendance de bipolarisation de la vie française et on entend par là l'opposition de 2 forces politiques plus ou moins homogènes qui régissent la scène politique. [...]
[...] Comment peut-on expliquer cet échec et cet éparpillement ? Il provient donc de la présidentielle car en effet et c'est là que le rôle s'affiche clairement, les centres n'ont pas vocation à diriger mais à contribuer à la majorité qui va se former nouvellement ici cela va être la droite Sarkozyste. Les centres se posent en position d'arbitres du second tour et effectivement lorsque l'on ne donne pas de consignes de vote précises on n'affirme pas sa position et les centres s'éparpillent indubitablement entre le Centre de Bayrou et le centre-droit et tout ce qui s'y rattache. [...]
[...] En effet dans un climat de confusions des centres on ne sait pas s'il y aura vraisemblablement une représentation de centres. Au lendemain du retrait à la course à l'investiture de Jean Louis Borloo, chef de l'alliance ARES (alliance républicaine écologie et sociale) nouvellement formée et toujours en construction au cours du 2ème trimestre 2011, comprend le Parti Radical Le Nouveau Centre Convention Démocrate et La Gauche Moderne. Cependant Borloo, s'il justifie le retrait de sa candidature il le fait sur la base d'une confusion évidente des centres cette alliance est trop jeune politiquement pour pouvoir assurer une élection présidentielle et pas assez unie puisque cette coalition regroupe différentes orientations politiques d'où l'on retrouve toujours cette même difficulté d'articuler une politique dite purement centriste, une politique du compromis. [...]
[...] Comment expliquer aujourd'hui l'éparpillement des centres en France ? Si l'on considère que la culture politique française est marquée par un clivage droite/gauche, on tend néanmoins à déconsidérer la troisième entité de cette scène politique, le Centre. Et pourtant, il n'en demeure pas moins essentiel dans le jeu politique français. Au sein de ce clivage affiché, le Centre ou les centres jouent un rôle improbable que certains et d'autres tentent de prévoir à leurs intérêts. C'est une vieille faction au même titre que la droite et la gauche, qui perdure malgré ses dissensions idéologiques et ses revirements politiques. [...]
[...] Mais en même temps ces mêmes arguments peuvent être utilisés à l'inverses et on pourrait penser que finalement, un centre ne pourrait qu'exister qu'éparpillé au vu des pratiques politiques actuelles. Il est toujours difficile de concilier 2 orientations politiques différentes pour en créer une 3ème unique, politique du compromis certains ne souhaitent pas se risquer à cela et privilégient de toute part les alliances et autres qui se proposent à eux. Cela pourrait ainsi affirmer la thèse selon laquelle il y a bien un échiquier politique gauche centre droite, mais à l'intérieur même du centre il y en aurait encore un autre centre gauche centre et centre droite d'où la difficulté toujours de porter une définition claire. [...]
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