Hatshepsout, reine ou pharaonne d'Egypte de la XVIIIe dynastie a marqué son temps en combattant et remportant de nombreuses victoires dans le pays de Pount, terres des futurs Somalis, préfigurant le rayonnement régional des Egyptiens à l'aube des XIXe et XXe dynasties, celles des Ramessides. Or, ses successeurs ne lui ont pas été aussi reconnaissants qu'elle l'aurait mérité, et sont allés jusqu'à chercher à éliminer toutes traces et souvenirs de leur reine. L'intrusion de celle-ci dans les affaires politiques jusqu'ici occupées par des hommes, a été perçue comme funeste et constituait une menace pour le pays. Elle-même a été jusqu'à masculiniser son nom et les textes la concernant afin de se faire reconnaître comme l'égal des pharaons hommes.
Le pouvoir politique a, en effet, longtemps été considéré comme l'apanage des hommes, sinon comme au temps de Michelet, des « hommes virils ». Pour lui, Catherine de Médicis en usurpant le pouvoir mâle, fausse l'histoire pour 100 ans. Elle est l'incarnation du « mal » et du malheur parce qu'elle commence une longue période « d'inversion des rôles et d'aberrations sexuelles ».
[...] Les femmes ont en plus tendance à mettre l'argument de paix en avant à cause de leur condition de mères et de leur plus grande facilité et propension à lier sphère publique et sphère privée. Pour les relations entre Etats et zones démocratiques cette paix démocratique comme l'appelle Fukuyama, seraient pourvue par l'immixtion des femmes et de leur pacifisme par l'intermédiaire du vote national dans la politique internationale. Toutefois, l'argument reste contestable, la guerre ne se décidant certes pas dans l'urne, c'est le pouvoir régalien par excellence. [...]
[...] Mais il y a une contradiction du droit à l'égard des femmes dans les démocraties occidentales et les institutions internationales. Le droit français notamment caractérise fortement ce paradoxe et doit concilier deux universalismes contradictoires (Joan Scott citée dans les Femmes et la politique), l'universalisme des droits politiques individuels et l'universalisme de la différence sexuelle. Or, un postulat juridique existe et est majeur : c'est l'indifférenciation du sujet de droit qui n'est ni masculin ni féminin. Alors que le droit pourrait être considéré comme l'instrument par excellence de régulation des rapports hommes/femmes, il devient l'instrument d'affirmation de la domination sociale masculine, car il s'interdit de distinguer les individus par le sexe notamment. [...]
[...] 1-92 “Women and Politics Revisited”, in Parliamentary Affairs, vol janv 2002, pp. 5-201 Comment les femmes changent la politique et pourquoi les hommes résistent ? L'avenir politique du féministe in Cités, pp. [...]
[...] Si la masse critique est atteinte alors on pourra rejoindre le slogan des manifestantes féministes argentines en 1991 : avec peu de femmes en politique, les femmes changent. Avec beaucoup de femmes en politique, la politique change Il ne pas oublier que des comportements pacifistes peuvent se trouver chez des hommes comme Martin Luther King, Willy Brand, Gandhi, et d'autres plus violents et autoritaires du côté des femmes comme Thatcher Les députés européens le 11 novembre 2006 ont souligné également qu'il faut voir plus loin que les chiffres et s'intéresser effectivement à la manière dont les femmes actives en politique influencent la gouvernance et le règlement des conflits ainsi qu'à la contribution qu'elles apportent pour que les réformes en matière de gouvernance, la responsabilité et l'Etat de droit soient placés en haut de l'agenda politique aux niveaux national et international Cet extrait du rapport préfigure une résolution du Parlement européen en novembre 2006 considérant que les femmes peuvent apporter, et ont apporté, une contribution positive à l'émergence d'une culture du changement dans les questions d'égalité hommes- femmes et dans des questions sociétales et politiques essentielles dans leur ensemble, par leur investissement à la base Finalement, le Parlement européen se félicite de la décision de créer un Institut européen de l'Egalité entre les Hommes et les Femmes, qui devrait prendre l'initiative de promouvoir une représentation renforcée des femmes dans la politique internationale L'entrée des femmes est véritablement un but en soi aujourd'hui aux niveaux national et international. [...]
[...] Les gender studies mettent en avant l'importance du genre des acteurs dans les relations internationales et n'envisagent plus la politique internationale comme un monde exclusivement masculin 1. Les femmes semblent encore étrangères à un monde où la violence reste l'apanage du citoyen soldat et de l'homme politique, acteurs principaux de la politique internationale Dans les 191 Etats membres que compte actuellement l'Organisation des Nations unies, seules 7 femmes sont chefs d'Etat et 8 chefs de gouvernement. Par ailleurs femmes seulement ont été élues chefs d'Etat au cours du XXe siècle. [...]
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