Projets d'aide au développement, développement local, développement international, enjeux cachés, ressources, assistance, plan Afrique, aide humanitaire, migration sénégalaise, microcrédits, colonialisme, ONG Organisations Non Gouvernementales
Lorsqu'il s'agit de se pencher sur les thématiques du développement, il peut sembler facile de tomber dans une vision restrictive, voire naïve, de ces phénomènes et actions qui les conçoivent uniquement comme des mises en place de projets bienfaiteurs. En effet, ici nous choisissons une autre posture, celle d'une approche critique et d'une certaine dénonciation des différents rapports sociaux qui se jouent au sein de ces dynamiques, qu'on nommera ici rapports de force et/ou de domination. En effet, nous aborderons divers aspects des enjeux réels de projets et missions visant à l'aide au développement de territoires souvent lointains tout en essayant de déconstruire ces idées préconçues presque utopiques de bienfaiteurs motivés par des idéaux moraux altruistes.
[...] On peut en déduire à partir de tout cela que cet aspect d'extériorité peut se baser sur un certain ethnocentrisme. Comme le démontre également DE SARDAN, le développement comporte cette valeur intrinsèque de performativité qui produit des effets réels sur les dynamiques locales, mais aussi globales. II. Des projets de développement cachant d'autres enjeux On peut de ce fait concevoir que les projets de développement puissent cacher d'autres enjeux, d'autres dynamiques que celles seules d'essor social, économique, politique, etc. Prenons d'ailleurs l'exemple du Sénégal dans les années 2006-2008, pays qui fut par le passé touché par divers phénomènes sociaux, géopolitiques, économiques (crise économique, gouvernement en crise de légitimité, forte immigration clandestine vers l'Espagne notamment, etc.) l'ayant affaibli et ayant de ce fait attiré l'attention des acteurs du développement. [...]
[...] Les enjeux cachés des projets d'aide au développement local et internationales Vous montrerez en quoi, « derrière » ou « sous couvert » du développement, se jouent souvent (à l'échelle locale comme à l'échelle internationale des rapports entre États), d'autres enjeux que le développement lui-même. Lorsqu'il s'agit de se pencher sur les thématiques du développement, il peut sembler facile de tomber dans une vision restrictive, voire naïve, de ces phénomènes et actions qui les conçoivent uniquement comme des mises en place de projets bienfaiteurs. [...]
[...] En effet, sous des projets de développement on peut voir apparaître des enjeux de contrôle, voire de formatage de la population à ce que l'on souhaiterait qu'elle devienne. C'est une idée qui peut sembler quelque peu exagérée, mais il semble important de garder ceci à l'esprit, car comme nous l'avons mentionné précédemment, nous choisissons une posture critique et cherchons ici à déconstruire cette dogmatique idée d'une aide au développement uniquement bienfaitrice. En gardant cela à l'esprit, il peut donc sembler possible que certaines missions d'aide au développement de certains pays, certains territoires, puissent être articulées, transformés grâce à des collaborations entre ONG, associations, etc., et les gouvernements ou responsables desdits territoires afin d'apaiser certaines tensions sans pour autant que les gouvernements soient tenus responsables. [...]
[...] On retrouve dans ce dernier argument l'inhérente existence de la charge mentale de ces femmes qui doivent faire preuve de certaines injonctions afin de pouvoir s'émanciper de cette situation de précarité dans laquelle elles sont inscrites. Cette idée nous semble pertinente ici, car sous ces agissements de développement se dissimulent des volontés de contrôle des populations. Dans l'exemple mentionné ci-dessus, on remarque clairement que sous les airs d'empowerment des femmes en situation de précarité se jouent en réalité des enjeux de contrôle desdites femmes. Un argument intéressant ici serait celui qui lie dynamiques de contrôle des populations et colonialisme. [...]
[...] Cela semble être une vision intéressante des rapports entre État et ONG ou associations, etc. (plus globalement entre État et acteurs du développement), car cette relation potentiellement conflictuelle entre gouvernement et acteurs du développement peut mener à créer ou non des enjeux plus ou moins cachés en fonction de la complicité et de la communication entre ces deux acteurs. Cette idée rejoint également l'argument selon lequel les fonds de l'aide au développement sont restreints, que le ciblage de la population bénéficiaire est de ce fait inévitable, mais également du fait que selon d'où proviennent ces fonds, il faut savoir à qui rendre des comptes. [...]
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