Pour le dictionnaire Larousse, la première définition de s'engager équivaut à « contracter un engagement professionnel ou militaire ; s'inscrire à une compétition ». La cinquième nous en dit un peu plus, car il s'agit de « prendre un engagement social, politique etc. ». Du verbe on passe au nom qui lui cible davantage notre sujet où l'engagement est le « fait de prendre parti et d'intervenir publiquement sur des problèmes sociaux, politiques etc. de son époque ». Actuellement, nous le savons, l'actualité est riche en rassemblements sociaux, dont le thème de la réforme des retraites est central. Selon les syndicats, il y aurait eu près de 3 millions de personnes dans la rue pour manifester à la fois un mécontentement vis-à-vis de la réforme prévue et de la politique gouvernementale en général. La mobilisation de tant d'individus interpelle et oblige à se questionner : comment en arrive-t-on à s'engager dans un mouvement social ? (...)
[...] C'est alors qu'il évalue les raisons qu'il a de vouloir se désengager, tout comme celles qu'il a de ne pas le faire. Nous allons étudier les raisons qui poussent un militant à rester fidèle au groupe dans lequel il milite, en dehors des motifs purement idéologiques. Nous distinguerons alors deux sortes d'explications : celles qui sont propres à l'individu, dont il a pleinement conscience, et les facteurs externes qui rentrent en compte, les stratégies mises en place pour limiter la défection au sein d'un mouvement. [...]
[...] En général, l'engagement est motivé par un ensemble de conviction et une représentation du monde. Sa démonstration peut s'avérer multiple, par le biais de flash-mob, de pétition, de sit'in voire de grève . Souvent, s'engager est basé sur un désir de sortir de la sphère privée au bénéfice de la sphère publique. Ainsi, nous allons voir comment l'individu s'intègre à un collectif et en quoi les mouvements sociaux sont conditionnés par un ensemble de facteurs, souvent sociologiques, et influencent nos schèmes de pensées. [...]
[...] L'exemple typique est celui de l'adhésion à un syndicat comme la CGT et le lien qui en découle au PCF, parti sur lequel nous reviendrons ensuite Différentes formes de l'engagement : théories de l'action collective. On va voir que les individus ne s'investissent pas de la même manière dans le combat militant qu'il soit politique, associatif, culturel Selon Irène Pereira, on a tout d'abord la figure du militant total, d'un engagement total. L'individu s'engage pleinement dans le groupe, participe sans compter ses heures aux activités militantes. [...]
[...] On perçoit alors une sous-représentation des CSP les plus dévalorisées. Par exemple, dans le dossier Comprendre l'engagement aujourd'hui le texte de Denis Bernardeau-Moreau et Matthieu Hély sur les transformations et inerties du bénévolat associatif - 1982- 2002 nous dit que 74,6% des cadres en 1982 et 64,7% en 2002 adhèrent au moins à une association, contre 37% et 33,5% pour les ouvriers, soit un écart conséquent de près de 33 points. Les études représentent également un critère important de ces analyses sociodémographiques. [...]
[...] On peut prendre le cas de cette ONG catholique la Délégation Catholique pour la Coopération présentée dans l'article Don de soi ou professionnalisation ? de Clémence Bosselut qui fait partie du Dossier Comprendre l'engagement aujourd'hui (ONG qui vient en aide aux populations des pays du Sud) demande à ses adhérents une implication importante dans l'organisation (assister a la messe, être présent lors des réunions), un investissement qui peut être lourd pour certaines personnes. L'engagement distancié est, lui, défini par Jacques Ion, comme une mobilisation mesurée, ponctuelle, concrète n'engageant par l'ensemble de l'identité et de la vie personnelle au service d'une cause ou d'une idéologie Il s'agit en quelque sorte de l'individualisation de l'engagement. [...]
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