L'émigration est un phénomène à étudier dans sa globalité. Ses causes sont diverses et variées et ses conséquences également.
Lorsqu'on parle d'émigration, c'est l'émigration des pays dits du sud (notamment au départ d'Afrique) vers les pays du nord (Occident) qui vient à l'esprit. Or cette idée est souvent tronquée par une certaine image véhiculée de l'émigration africaine vers les pays occidentaux. C'est en effet devenu un fait de société, au fil des décennies, qui a été repris comme thématique politique récurrente. Pourtant, les flux migratoires au départ d'Afrique n'obéissent pas à la série de clichés qu'on imagine.
Il serait difficile de généraliser les comportements migratoires des populations occupant un continent tout entier, mais il est possible de déterminer un certain nombre de critères déterminant le choix d'émigrer ou non. En outre, le critère économique bien sûr, mais aussi politique, la situation de guerre éventuelle ainsi que les conditions de vie en général sont autant d'éléments déterminants.
[...] Il serait difficile de généraliser les comportements migratoires des populations occupant un continent tout entier, mais il est possible de déterminer un certain nombre de critères déterminant le choix d'émigrer ou non. En outre, le critère économique bien sûr, mais aussi politique, la situation de guerre éventuelle ainsi que les conditions de vie en général sont autant d'éléments déterminants. Comment s'organise l'émigration africaine ? Il s'agira d'étudier l'organisation de l'émigration africaine à travers l'exemple du Sénégal. Ainsi, nous verrons dans un premier temps que l'émigration africaine et sénégalaise plus précisément est avant tout à destination de l'Afrique Puis nous étudierons l'élargissement progressif à un champ migratoire plus large, notamment européen (II). [...]
[...] L'Italie a en effet besoin d'une migration de remplacement. Des réseaux migratoires sont alors mis en place par les premiers immigrants si bien que l'Italie devient rapidement la 2e destination européenne des Sénégalais 10 en 20 ans). En réaction à ces flux nouveaux et importants, une nouvelle loi prévoit alors que l'entrée ou le séjour illégal est un délit passible d'amende. Parallèlement, l'Espagne, qui fut longtemps une terre d'émigration est devenu, depuis les années 80 et dans une certaine mesure, un pays d'immigration. [...]
[...] Selon l'OCDE, la France compterait le plus fort contingent d'immigrés sénégalais de l'Europe, mais les données sont faussées dans la mesure où elles ne tiennent pas compte des clandestins qui ne sont pas dénombrés officiellement. Par ailleurs, elles ne comptabilisent pas les personnes ayant acquis la nationalité française puisque ces dernières ne sont plus considérées comme personnes étrangères. L'espace migratoire français est très concentré pour es sénégalais qui s'orientent principalement vers trois ou quatre régions. Majoritairement en Ile de France (57 en raison de la richesse économique de la région et du fait que Paris constitue le premier point d'arrivée. [...]
[...] Cela se traduit notamment par l'exemption de visa pour les ressortissants sénégalais souhaitant se rendre au Maroc. La plupart de ceux qui immigrent vers le Maroc considèrent ce mouvement comme une étape transitoire pour rejoindre l'Europe. Concernant l'Afrique du Sud, il faut considérer l'abolition complète et définitive de l'apartheid (1991) comme un élément primordial dans la croissance des flux migratoires émanant du reste de l'Afrique. En effet, l'Afrique du Sud a un fort pouvoir d'attraction. Il s'agit de l'économie la plus dynamique du continent africain et même si de par son relatif éloignement géographique il ne s'agit pas d'un premier choix de migration, il n'en demeure pas moins un choix de re-émigration. [...]
[...] On peut donc comprendre qu'il s'agit d'un critère déterminant. Le Sénégal est, lui, un pays relativement stable qui n'a pas connu de crise ces dernières années. Aussi, même si le critère économique est prédominant, on imagine mal une migration sénégalaise orientée à destination de pays en guerre ou politiquement instables. Bien évidemment, le régime politique influence également l'économie d'un pays. Plus le pays sera stable et relativement démocratique, plus il sera prospère et autorisera une certaine redistribution permettant de créer d'avantage d'opportunités économiques. [...]
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