L'Emergence du lobbying commercial en France

Résumé du document

Selon Edith Cresson, le lobbying est « une pratique qui consiste à fournir ou à obtenir la bonne information au bon moment pour orienter une décision dans un sens favorable à notre économie ». Il est apparu en Grande-Bretagne. Il désigne alors les couloirs de la Chambre des Communes britannique. Au milieu du 19e siècle le terme de lobby désigne le groupe de pression qui influence les deux chambres britanniques. Le lobbying est une action qui vise à influencer directement ou indirectement les processus d'élaboration, d'application ou d'interprétation des mesures législatives, normes, règlements et plus généralement, de toute intervention ou décision des pouvoirs publics.
Le lobbying est donc un groupe de pression qui exerce une influence sur la politique suivie. Son efficacité est liée aux relations qui existe entre des institutions, des objectifs et le pouvoir politique. Le lobbying permet d'établir la communication entre ceux qui prennent les décisions c'est-à-dire les « décisionnaires » et ceux qui sont concernés par les décisions qui seront prises.

Extraits

[...] Pour cela le CIFOG a créer le club Vive le foie gras en 2005, club présidé par Alain Labarthe, dirigeant du CIFOG, avec de nombreux outils pour se rapprocher des élus 1 Un lobby à but commercial Création de Club Vive le foie gras Les producteurs français qui possèdent 85% de la production mondiale redoutent par-dessus tout une interdiction du gavage des oies et des canards, technique déjà proscrite dans de nombreux pays comme la Pologne ou l'Italie. Pour influer sur les politiques et protéger leur filière, ils ont décidé de créer un club réunissant producteurs, parlementaires et acteurs de la filière agricole, club ayant pour objectif de promouvoir cette filière et de faire pression sur les décisionnaires afin d'empêcher la prise de règle juridique très défavorable aux producteurs de foie gras. Le club Vive le foie gras remplit donc cette mission de lobbying et vise à inscrire le foie gras dans le patrimoine gastronomique protégé. [...]

[...] Les cabinets ministériels ont également un rôle important pour les lobbies, avec un rôle politique sur les ministres, les membres du cabinet sont très influents et gère les dossiers importants. Il peut donc avoir un rôle d'entremetteur avec le ministre et faciliter l'action des lobbies. II rapporte l'information à son ministre qui la transmet aux services. Aucun cabinet n'affecte plus particulièrement un collaborateur à l'écoute des lobbies. Les collaborateurs de cabinets ministériels sont ainsi conduits à rencontrer des interlocuteurs variés. L'objectif de chaque lobby est d'infléchir dans le sens le plus conforme à ses intérêts les décisions de la puissance publique. [...]

[...] Ce système est un gage de mouvement de sympathie autour des fromagers français, et cela permettra d'assurer le soutien de la filière par un grand nombre d'élus. Il s'agira donc de créer un club de soutien aux fromagers français qui pourrait être Le club des amateurs de fromages avec des cartes de membre et un journal à diffusion régulière afin d'informer ses membres sur l'actualité du club et ses avancées en terme de soutien à la filière, avec par exemple des interviews de députés, ou de ministres et des rencontres dans des événements nationaux tel que le Salon de l'Agriculture pour parler des enjeux de la filière pour les prochaines années. [...]

[...] Ils abordent le lobbying avec deux postures, une posture officielle très dur sur le lobbying qu'ils n'hésitent pas à critiquer et jurent qu'ils ne sont jamais concerné par ce procédé ; et une posture officieuse qui montre que la grande majorité des parlementaires sont présents durant les événements organisés par les lobbys et qu'ils reconnaissent même que l'existence des lobbies est obligatoire et positive. Question : Quelles sont selon vous les techniques de lobbying qui séduisent le plus les parlementaires ? [...]

[...] Toutefois cette croissance sera exclusivement le fait des consommateurs occasionnels alors que le nombre de consommateurs réguliers devrait continuer à diminuer. On peut estimer que, dans moins de 10 ans, sur 100 consommateurs de vin, on ne comptera guère plus que 25 à 30 consommateurs quotidiens. Cependant, au vu de son poids économique non négligeable 11 milliards d'euros en chiffre d'affaires global et plus de 300.000 emplois directs en France, et face à une crise persistante, la filière vitivinicole espère pouvoir compter sur le soutien des élus. La bataille du vin ne fait que commencer. [...]