Force est de constater que les populations africaines ont été pendant des années assujetties par les colons européens. En effet, regroupées dans une même colonie, des populations diverses ont dû se soumettre et s'adapter à des données nouvelles, et ce malgré leur passé et les inimitiés profondes qui pouvaient exister entre elles. Cet assujettissement, qui correspondrait à un despotisme éclairé, serait donc une preuve de l'application de la théorie des climats de Montesquieu.
Cependant, le renforcement de l'exploitation, inhérent aux deux guerres mondiales (notamment à la seconde), suscita la montée des oppositions des populations colonisées. Ces contestations prenaient notamment la forme de regroupements associatifs et revendiquaient le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Ainsi, c'est dans les années 50 que l'Afrique a entamé un processus de décolonisation. En l'espace d'une quinzaine d'années, cette lutte constante et acharnée d'une population « assoiffée de liberté » a abouti à l'indépendance d'une grande partie du continent.
La théorie des climats de Montesquieu est donc ici réfutée. En effet, malgré le constat d'un léger réchauffement de la planète tout au long du XXème siècle, des pays africains, tels que le Ghana, le Mali, la Mauritanie, le Bénin, etc., sont parvenus à mettre en place un « régime modéré ».
Par conséquent, la démocratie ne semble pas être un régime politique réservé uniquement aux pays du Nord. En effet, depuis la fin des années 80, on assiste à son émergence en Afrique.
De plus, un constat général montre que les pays africains où la démocratie s'est réellement implantée ont réussi à mettre fin aux conflits internes, laissant place à l'instauration d'une certaine stabilité.
Ainsi, on peut se demander qu'est-ce qui a permis la réalisation de cette émergence démocratique dans le continent africain ? Et comment l'accession à la démocratie s'est-elle traduite dans les différents pays de l'Afrique noire ?
C'est après avoir étudié dans un premier temps les conditions de l'émergence de la démocratie (I), à savoir notamment l'apparition d'un nécessaire sentiment national (A) et les influences de la scène internationale (B), que nous traiterons, dans un second temps, de la démocratie comme facteur de stabilité (II). Pour cela, nous analyserons la transition démocratique (A) et les diverses orientations qu'elle a pu prendre (B).
Avant toute chose, il est important de préciser que la notion de République ne sera pas évoquée ici. En effet, pour des raisons de délimitation du sujet, nous ne traiterons que de processus de démocratisation.
[...] Il en est de même au Nigeria où malgré le multipartisme, le gouvernement militaire, dirigé depuis 1985 par le général Babangida, désirait conserver l'intégralité du pouvoir. Dans d'autres pays, la démocratisation s'est poursuivie dans le sens d'une normalisation de l'Etat de droit. Dans la plupart des cas, une nouvelle Constitution a été élaborée puis acceptée le plus souvent par référendum, avec des taux favorables très élevés. La réforme fondamentale dans un processus démocratique est l'abandon du parti unique pour l'instauration du multipartisme. En effet, l'opposition est une composante majeure dans une démocratie : elle assume une fonction de veille, de contrôle et de proposition d'alternative. [...]
[...] Le Dernier roi d'Ecosse est donc un moyen de dénoncer le régime d'Amin Dada aux yeux du monde entier. Ainsi, la mondialisation a permis de révéler à la société internationale le quotidien de milliers d'Africains vivant soumis à un régime oppressif. Mais de la même manière, l'amélioration de l'accessibilité à l'information et à l'éducation (qui reste cependant encore relative dans certaines sous régions) a également permis aux populations africaines de commencer à s'ouvrir sur le reste du monde, élargissant leur vision jusque-là ethnocentrée De là a émergé une prise de conscience des différentes formes d'injustices qui pouvaient découler de tels régimes oppressifs et dictatoriaux. [...]
[...] Et comment l'accession à la démocratie s'est-elle traduite dans les différents pays de l'Afrique noire ? C'est après avoir étudié dans un premier temps les conditions de l'émergence de la démocratie à savoir notamment l'apparition d'un nécessaire sentiment national et les influences de la scène internationale que nous traiterons, dans un second temps, de la démocratie comme facteur de stabilité (II). Pour cela, nous analyserons la transition démocratique et les diverses orientations qu'elle a pu prendre Avant toute chose, il est important de préciser que la notion de République ne sera pas évoquée ici. [...]
[...] Annexe p.19 Annexe p.19 Galema Guilavogui, Identification des conflits, les cas libéraux in Conflits actuels et culture de la paix Actes du colloque sous régional UNESCO d'Abidjan, Abidjan, Presse universitaire de Côte d'Ivoire p.57. http://www.unesco.org/education/information/brochure/Bred_fre.pdf Hélène d'Almeida-Topor, L'Afrique au 20ème siècle, 2ème édition, Paris, Armand Colin p.272. Christian Roche, L'Afrique Noire, Montpellier, CRDP Languedoc- Roussillon p.93. http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/AFRIQUE/liberia.htm Hélène d'Almeida-Topor, L'Afrique au 20ème siècle, op.cit., p.274. http://www.afrique-gouvernance.net/fiches/dph/fiche-dph-122.html Hélène d'Almeida-Topor, L'Afrique au 20ème siècle, op.cit. Ibid. Les différentes ethnies de la Côte d'Ivoire. [...]
[...] En effet, la démocratie est impossible en dehors de la nation, et cette prise de conscience va être facilitée avec la mondialisation et les médias : une nouvelle ouverture sur le monde va aider à un rapprochement entre les ethnies et à l'affirmation de la volonté d'en finir avec les régimes qui assujettissent la population. De plus, nous avons constaté que la démocratie tendait à être un facteur de stabilité, mais qu'elle prenait des orientations divergentes suivant les cas. Le plus souvent la démocratisation aboutit à l'établissement d'un multipartisme. [...]
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