vie politique, France, renouvellement des élites, Second Empire, élites françaises, IVème République
Le thème des élites met en présence des visions contrastées : la notion d'élitisme républicain est ancrée en France depuis la IIIème République. Elle témoigne de la volonté de promouvoir une ascension sociale permettant de renouveler les élites, de concilier élitisme et démocratie. A contrario, on constate la force du mythe des 200 familles, à gauche et à l'extrême-droite, la force intermittente du populisme (du boulangisme au poujadisme), lequel se caractérise par une mise cause des élites, accusées de trahir le peuple.
Qui forme les élites, comment peuvent-elles se définir ? La délimitation des élites présente des difficultés : les contours en sont flous. Sur un plan « horizontal » (délimitation des activités caractérisant le groupe), elles regroupent des individus ayant connu une forte réussite individuelle, qui se traduit par la détention d'un certain pouvoir, ou capacité d'influence. Les voies de l'accession aux élites sont diverses : naissance, diplômes et réussite intellectuelle, réussite économique,
militaire, élection au suffrage universel ; on peut aussi ajouter les élites religieuses (haut clergé catholique). Sur le plan « vertical » (délimitation des niveaux de pouvoir), les élites se distinguent par leur rayonnement national, mais il faut prendre en compte l'existence d'élites locales, les deux entretiennent d'ailleurs des relations et il y a des voies de passage de l'une vers l'autre.
[...] Elles interviennent sur l'opinion publique, car elles contrôlent la presse. L'idée est celle, classique, d'une confiscation de la politique française par une élite économique et financière. Elle émane d'un radical qui préconise l'alliance à gauche avec les socialistes un des slogans favoris du FP, qui en 1936 leur porte un coup : droit de vote offert aux petits actionnaires de la BdF, cassant le monopole des 200 + gros (mesure + symbolique que concrète). La critique de gauche est une critique d'ordre économique et social, portant sur le conservatisme, l'égoïsme des élites patronales, et une supposée complicité avec le fascisme contre la démocratie. [...]
[...] Le chant du cygne Si on prend l'Assemblée élue le 8 février 1871, elle est en effet composée de notables traditionnels. Ils profitent des circonstances. Le scrutin ne leur est a priori pas favorable : scrutin de liste départementale, comme sous la Sde Rép. Mais ils font des listes d'union, incluant les différentes droites (orléanistes, légitimistes, bonapartistes) unis sur le thème de la paix. La moyenne d'âge des élus conservateurs est de 53 ans, la plupart st des notables, même si aux ils n'ont jamais siégé dans une assemblée nale. [...]
[...] Y a t-il démocratisation des élites politiques ? Ce qui est certain, c'est qu'il y a un fort renouvellement. Si l'on regarde la part, dans les élus au Parlement sous la IVème République, des anciens élus de la IIIème, le niveau est faible : Facteurs : Bcp de parlementaires ont été frappés d'inéligibilité à la Libération (321). Le rôle de la Résistance : des députés en 1946 en sont issus, et encore les 2/3 en 1956. La période 19401944 a donc été un facteur majeur de renouvellement du personnel. [...]
[...] Il puise ses sources dans la pensée d'un socialiste belge, Henri de MAN. Préconise l'abandon du marxisme, Les deux courants trouveront un débouché sous Vichy. Régime réactionnaire, mais qui intègre une composante technocrate et planiste. S'engager : la bipartition idéologique des intellectuels français La notion d'intellectuel, on l'a vu, est née avec l'Affaire Dreyfus. Les années trente st marquées par un rapport intense des intellectuels à la politique, entamé avec la révolution bolchevique. Il en sort une bipartition sans précédent depuis l'Affaire D. [...]
[...] Les débats portent sur la modernisation du pays. Plus globalement, il s'agit de penser le monde contemporain en crise. Penser la modernisation économique : technocrates et planistes Au sens strict du terme, le courant moderniste, ou modernisateur, se trouve présent au sein d'une fraction du patronat, des ingénieurs et hts fctionnaires. C'est un courant technocratique. On le trouve dans le groupe X-Crise, fondé en 1931 (Jean COUTROT, un ingénieur). C'est un groupe de réflexion formé d'anciens polytechniciens. On y trouve un mélange de néo-libéralisme et de dirigisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture