Dans un régime démocratique, le pouvoir appartient au peuple, à tous. Tous les citoyens doivent donc être égaux en droit. Le tirage au sort, qui a été utilisé dès l'Antiquité, à Athènes, permettait que tous puissent accéder au pouvoir, et ce, sur un strict pied d'égalité. Par le tirage au sort, on élisait un citoyen à travers un seul déterminant : le hasard. C'est effectivement en cela que tous les citoyens étaient égaux dans l'accès à la politique. Mais même si l'élection par tirage au sort est très peu utilisée dans les sociétés occidentales aujourd'hui, se poser la question du caractère démocratique du tirage au sort revient à s'interroger sur les difficultés actuelles que rencontre la démocratie, concernant l'égal accès à la politique et la participation politique (...)
[...] L'élection par tirage au sort est-elle démocratique ? Introduction : Dans un régime démocratique, le pouvoir appartient au peuple, à tous. Tous les citoyens doivent donc être égaux en droit. Le tirage au sort, qui a été utilisé dès l'Antiquité, à Athènes, permettait que tous puissent accéder au pouvoir, et ce, sur un strict pied d'égalité. Par le tirage au sort, on élisait un citoyen à travers un seul déterminant : le hasard. C'est effectivement en cela que tous les citoyens étaient égaux dans l'accès à la politique. [...]
[...] C'est tout au moins ce que la représentation de l'élection traditionnelle ne permet pas, et ce que le tirage au sort pourrait mettre en œuvre. La classe politique actuelle est relativement homogène : principalement des hommes, de plus de quarante ans, issus de classes moyennes ou moyennes supérieures. La classe politique n'est donc pas représentative de la société dans son ensemble. On peut penser à Monsieur Bérégovoy, ancien Ministre des Finances et Premier ministre de François Mitterrand, à qui les journalistes avaient posé souvent la question de sa légitimité au pouvoir, de par son unique diplôme obtenu : un CAP. [...]
[...] La démocratie doit donner lieu à un rapport particulier entre gouvernés et gouvernants de façon à légitimer le pouvoir par la souveraineté populaire. Dans une élection traditionnelle, il y a des candidats, des programmes pour lesquels le citoyen va voter. Mais le citoyen a besoin de pouvoir débattre et de participer à des discussions. Tout cela va par la suite légitimer l'élection du candidat. Il est donc nécessaire que ce soit le peuple qui vote pour désigner le candidat qui sera au pouvoir et qui aura autorité sur lui. C'est en effet par la volonté populaire que va pouvoir se légitimer l'autorité. [...]
[...] En réalité, ce n'est pas par le tirage au sort que s'affirme la volonté populaire, car le peuple n'élit pas par son vote, c'est le hasard qui permet l'élection. Le peuple doit donc voter pour l'élection de celui qui sera son autorité, afin de légitimer celle-ci. En cela, le tirage au sort est démocratique d'une façon contestable car il fabrique une autorité, certes égalitaire par le principe même du tirage au sort, mais qui n'est pas fondée sur la volonté populaire. En outre, il faut rappeler que pour que l'autorité soit légitime, elle doit être consentie. [...]
[...] Par le tirage au sort, on n'est pas en concurrence avec des candidats. Le hasard de l'élection par tirage au sort confère un caractère plus juste : le citoyen n'est pas élu par des jugements hâtifs, faussés, de valeur ou de mérite par exemple. Le tirage au sort semble donc être une garantie démocratique car il faut appliquer le principe d'égalité entre les citoyens. Il faut alors analyser quelles sont les inégalités que le tirage au sort pourrait limiter de façon à voir quel type de démocratie le tirage au sort fabrique. [...]
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