Discours de Michel Debré le 27 août 1958 devant le Conseil d'État « Le président de la République a des responsabilités outre-mer ; il est également le président de la Communauté. Envisage-t-on un corps électoral comprenant, universellement, tous les hommes, toutes les femmes de la France métropolitaine, de l'Algérie noire, de Madagascar, des îles du Pacifique ? Cela ne serait pas raisonnable et serait gravement de nature à nuire à l'unité de l'ensemble comme à la considération que l'on doit au chef de l'État (…) ».
Les constitutionnels en ce début de la Ve République percevaient déjà les risques d'une élection présidentielle au suffrage direct : victoire des communistes, d'un élu issu des colonies. Trop de maux pouvant heurter la France. Voilà ce qui explique en partie l'élection indirecte du président et cela depuis 1873. Depuis la IIIe république jusqu'en 1958, le rôle du président n'était que « second », c'est à dire qu'il n'avait pratiquement aucun pouvoir fort et de surcroît dépendait du Parlement. La venue de De Gaulle changera toute la donne politique dont le statut et les pouvoirs du Président. Son discours de Bayeux de 1946 montrait bien sa volonté d'avoir « un chef de l'état, placé au dessus des partis, élu par un collège qui englobe le Parlement, mais beaucoup plus large ». De surcroit pendant la période 1958-1962, Charles De Gaulle sera le seul et le dernier président à être élu le 21 décembre 1958 indirectement par le peuple en raison du fait qu'un nouveau vent de réforme s'abat sur la République en 1962. La question de l'élection présidentielle au suffrage universel direct est dès lors posée par De Gaulle. Mal perçu par certain en raison d'une possible « présidentialisation » d'un régime qui fut pendant très longtemps parlementaire, cette réforme de l'élection du président enracinera au contraire la République française jusqu'à aujourd'hui.
De quelle manière se déroule l'élection du président à la République française? Quelles sont les évolutions par rapport à 1958 ?
[...] Voilà ce qui explique en partie l'élection indirecte du président et cela depuis 1873. Depuis la IIIe république jusqu'en 1958, le rôle du président n'était que second c'est-à-dire qu'il n'avait pratiquement aucun pouvoir fort et de surcroît dépendait du Parlement. La venue de De Gaulle changera toute la donne politique dont le statut et les pouvoirs du Président. Son discours de Bayeux de 1946 montrait bien sa volonté d'avoir un chef de l'état, placé au dessus des partis, élu par un collège qui englobe le Parlement, mais beaucoup plus large De surcroit pendant la période 1958-1962, Charles De Gaulle sera le seul et le dernier président à être élu le 21 décembre 1958 indirectement par le peuple en raison du fait qu'un nouveau vent de réforme s'abat sur la République en 1962. [...]
[...] Aujourd'hui, il en sort plus fort en ce sens qu'il représente enfin à lui seul la souveraineté nationale Entre parlementarisme et présidentialisme, l'élection directe du président, au lieu de créer une forme de présidentialisme fort, a au contraire d'une part enraciné la Ve et de l'autre a créé un régime semi-présidentiel original en Europe. [...]
[...] Il sera le premier président de la Ve République. Une élection qui lui était favorable en raison de son passé militaire et aussi son dévouement à la France lors de la crise d'Algérie et la réconciliation allemande. Cette élection confirme la victoire du gaullisme au pouvoir. B. La grande réforme de L'attentat du petit Clamart. Cet attentat du 22 août 1962 au Petit-Clamart contraint De Gaulle à prendre des mesures concernant la protection du président et de son maintient à la République Les attentats perpétrés ou préparés contre ma vie me font obliger d'assurer après moi ( ) une République solide, ce qui implique qu'elle le soit au sommet (discours du 4 octobre 1962). [...]
[...] Quant à l'article 10 : la campagne en vue de l'élection du Président de la République est ouverte à compter du jour de la publication au Journal officiel de la liste des candidats. Elle prend fin le vendredi précédant le scrutin, à minuit. Concernant le déroulement de la campagne, l'article 12 stipule : le mandataire prévu par le 1er alinéa de l'article L.52-4 du code électoral délivre à chaque donateur, quel que soit le montant du don consenti, un reçu détaché d'un carnet à souches numérotées, édité par le conseil constitutionnel. [...]
[...] L'élection au suffrage universel direct du président de la République est enfin acceptée. La réforme de 1962 instaurant une élection directe du Président change toute la donne politique ainsi que la plupart des institutions de 1958. Les élections du 5 au 19 décembre 1965 marquent une nouvelle ère présidentielle et notamment la campagne présidentielle. De Gaulle, réélu de justesse, sera le premier président issu du suffrage universel direct. II. UN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ELU PAR LE PEUPLE FRANÇAIS (1962- JUSQU'A AUJOURD'HUI) A. [...]
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