Le document présente en détail le contexte amenant à l'élection présidentielle de juin 1969, au sortir de la crise de mai 68 alors que la majorité a quelques ratés : le ballotage de 1965 et les législatives de mars 1967, considérées par certains comme le troisième tour de la présidentielle. Cette élection laisse un souvenir marquant celle d'une configuration particulière : le parti qui gagne de manière très large au premier tour glisse au second tour.
Commencé en mars, sous l'impulsion de Daniel Cohn-Bendit, mai 68 perturbe de Gaulle qui ne comprend pas cette crise. Arrive ensuite la crise sociale, avec l'occupation des usines et pour finir la crise politique : 10 ans ça suffit. De Gaulle, le 24 mai, s'adresse aux Français par la radio et à la télévision et veut rassurer les Français en annonçant qu'il a trouvé la solution… un referendum sur la participation.
L'année 69 est marquée par une crise profonde de la majorité, surtout à travers ce conflit entre De Gaulle et Pompidou.
[...] C'est le reflet des éléments de mai 68. L'extrême gauche a été à ce moment- là très active. Section 3 : la campagne et les résultats Paragraphe 1. La campagne Krivine réalise un discours militant contre le capitalisme et la société de consommation. Il n'a pas le talent de son successeur, Laguiller Michel Rocard est difficile à suivre. Il a une pensée culturelle tellement riche qu'il n'arrive pas à la condenser. Gaston Deferre, avocat, n'est pas un brillant orateur. Ensuite, il y a l'affaire PMF. [...]
[...] La partie du centre qui reste dans l'opposition est le centre démocrate de Jean Lecanuet. Celui-ci a du mal à se situer, le verrou européen ayant sauté. A gauche, le choc de 1969 où aucun candidat de gauche n'a été présent au second tour est un électrochoc, notamment du côté de la gauche non communiste (socialiste et radicale). L'onde de choc bouleverse tout le paysage politique de la gauche non communiste. Cette période dure moins de cinq ans. Mais l'élection de 1969 a assez durablement bouleversé toutes les lignes politiques. [...]
[...] La réforme du statut des régions rentre dans le cadre de l'article 11, mais pas la réforme du Sénat. La réforme du Sénat ferait du Sénat une chambre consultative, avec des élus et des représentants des différentes CSP. Seule l'Assemblée Nationale votera la loi. Le Président du Sénat n'assurera plus l'intérim. La gauche profite de l'occasion pour appeler à voter non d'autant plus facilement que De Gaulle lie son propre destin au résultat du referendum. Dans la majorité, Pompidou n'a pas du tout envie de faire campagne et ne dit rien. [...]
[...] L'élection présidentielle des 1er et 15 juin 1969 Section 1 : le contexte politique Paragraphe 1 : le clivage général, l'état des forces politiques 1. La majorité La majorité a quelques ratés dans son moteur : le ballotage de 1965 et les législatives de mars 1967, considérées par certains comme le troisième tour de la présidentielle. Cette élection laisse un souvenir marquant : c'est une configuration particulière : le parti qui gagne de manière très large au premier tour glisse au second tour. [...]
[...] Pourtant, la Poher-mania bat son plein après le referendum de 1969. A la suite de la démission de De Gaulle, Poher lui succède. Dans l'esprit de pas mal de Français, il s'impose comme un successeur logique. Poher est l'anti-De Gaulle : il est reposant. Les hebdos en font leur une Les sondages pour le deuxième tour donnent Poher devant Pompidou. Mais les conditions politiques ne vont pas être favorables à Poher. Il obtient le soutien de Lecanuet. VGE est dans une situation difficile, mais s'estime trop jeune pour se présenter. [...]
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