Les entreprises et l'économie reposent sur l'existence d'un marché. Le marché c'est la rencontre de l'offre et de la demande. L'économie de marché est celle qui se soumet librement à cette rencontre, donc la loi de l'offre et de la demande. L'économie est organisée et régie par des individus, mais elle ne leur obéit pas. L‘économie est donc sans volonté ni conscience, elle ne peut donc être morale. C'est à ceux qui font l'économie, à ceux qui interviennent sur le marché d'agir avec moral. À la question : « le capitalisme est-il moral ? », la réponse d'André Comte Sponville est d'ailleurs la suivante : non, le capitalisme est amoral. Le marché n'est pas moral, donc si l'on recherche une morale dans une société capitaliste, elle doit venir nécessairement d'ailleurs que de l'économie.
[...] C'est ce lien qui explique en partie l'attitude plus morale de l'entrepreneur comme acteur capitaliste. Il est à la fois le premier bénéficiaire ou la première victime de ses erreurs. Ce qui moralise sa conduite c'est le risque patrimonial direct et personnel qu'il porte, conséquence directe de l'entrepreneuriat patrimonial. Mais contrairement à l'actionnaire professionnel qui ne recherche que la performance financière comme contrepartie de son investissement dans le capital, l'entrepreneur est porteur d'un projet qu'il cherche à voir se concrétiser. [...]
[...] L'économie, le capitalisme, l'entrepreneur et la morale Les entreprises et l'économie reposent sur l'existence d'un marché. Le marché c'est la rencontre de l'offre et de la demande. L'économie de marché est celle qui se soumet librement à cette rencontre, donc la loi de l'offre et de la demande. L'économie est organisée et régie par des individus, mais elle ne leur obéit pas. L‘économie est donc sans volonté ni conscience, elle ne peut donc être morale. C'est à ceux qui font l'économie, à ceux qui interviennent sur le marché d'agir avec moral. [...]
[...] Ainsi la notion même d'entrepreneur est liée au capitalisme et à la liberté d'entreprendre. Dans la conception de Joseph Schumpeter, l'entrepreneur incarne le pari de l'innovation ; son dynamisme assure la réussite de celle-ci. L'entrepreneur est motivé par la réalisation de bénéfices générés par les risques pris et la réussite. Pour Schumpeter, le profit est la sanction de l'initiative créatrice des risques pris par l'entrepreneur, idée venant en contradiction de Marx pour lequel le profit est la sanction des efforts productifs. [...]
[...] Ainsi ce sont les spécificités de l'entrepreneuriat qui en font un outil de moralisation du capitalisme. L'implication personnelle du dirigeant, tant au niveau capitalistique et dans la gestion quotidienne de l'entreprise, le pousse à agir avec risque mais de façon raisonnée. Bibliographie indicative La moralisation du capitalisme. D'Ariel Colonomos, aux éditions Érès La tentation éthique du capitalisme. D'Anne Salmon, aux éditions La Découverte La crise du capitalisme mondial. De Georges Soros ; traduit de l'anglais par Hélène Prouteau, Jacques Guiod et Fortunato Israël, aux éditions Plon, 1998. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture