Les lois Jules Ferry en rendant l'enseignement primaire public gratuit en 1881 puis obligatoire et laïque en 1882 révolutionnent l'histoire de l'école en France. Débute alors une période que l'on pourrait appelé « le temps des instituteurs ».
De 1880 à 1960, les instituteurs, surnommés hussards noirs, sont les représentants du savoir. Défenseur de la méritocratie républicaine qu'il incarne, « Monsieur l'instituteur » est fils de paysan et son fils aura très certainement un avenir encore plus brillant. Le cas de Georges Pompidou, Président de la République, petit fils de paysan et fils d'instituteur est l'archétype de l'ascenseur social que doit constituer l'école.
Héritière d'un système scolaire construit par la IIIème République, l'école de l'après 45 prône l'égalité tout en conservant les moyens qui favorisent la reproduction sociale. Le baccalauréat ponctue l'enseignement secondaire et joue un rôle de barrière, « protégeant ses détenteurs du restes du monde » comme le dit André Robert, philosophe et sociologue. L'école permet ainsi à la bourgeoisie, dont les enfants étudient dans des écoles privées ou catholiques, de continuer à former les rangs de l'élite républicaine.
Au cours de cet exposé, nous tenterons de répondre à la problématique suivante. L'Ecole a depuis toujours a été considérée comme le reflet de son temps. Au regard des mutations qu'a connues la société au cours des soixante dernières années, quels ont été les défis auxquels l'école a été confrontée, comment a t-elle tenté d'y remédier et avec quelle réussite ?
Héritière de la IVème République, l'école de la cinquième se dote d'intentions démocratiques. De plus, explosion scolaire et réformes font que l'école tente de s'adapter aux changements de la société. Enfin, elle doit affronter la critique au regard des imperfections qu'elle ne parvient à résoudre.
[...] Dans un premier temps l'essor urbain nécessite des constructions nouvelles puis l'exode rural exige des regroupements. Se développe alors le ramassage scolaire afin d'amener les enfants des villages à l'école. Par ailleurs, la mixité gagne l'école au cours des années 1960. La discipline qui régnait dans les écoles, particulièrement dans les écoles de filles se dissipe. Dorénavant, l'école doit être un lieu d'éveil pour l'enfant, nouvelle idéologie qui insiste également sur la pédagogie qui devient un véritable impératif de l'Ecole contemporaine. [...]
[...] Les diverses politiques mises en place par la droite n'ayant pas débouché sur une significative démocratisation de l'enseignement, Alain Savary met en place les zones d'éducation prioritaires sont créées afin de donner le plus à ceux qui ont le moins La création des ZEP est donc le premier exemple d'une politique publique de discrimination positive en France mais aussi le premier exemple d'une politique territorialisée en matière d'éducation. Elles renversent deux tabous solidement ancrés dans notre culture : - l'unité et l'uniformité du système peuvent engendrer l'iniquité et l'injustice. - l'égalitarisme posé comme principe, entretient au sein même de l'école une inégalité scolaire et renforce l'inégalité sociale. Définies en fonction de différents critères sociaux et démographiques, les ZEP obtiennent des moyens pédagogiques et financiers supplémentaires. [...]
[...] La crise économique qui fait suite au premier choc pétrolier de 1973 ne change pas la donne. Au contraire, la massification des effectifs est perçue comme un moyen pouvant permettre d'atténuer la hausse du chômage en gardant plus longtemps les élèves à l'école. Par ailleurs, si la scolarisation accrue s'explique en partie par le boom économique, elle est également le fruit d'une vaste politique éducative. b. La quête de l'égalité des chances réelle En effet, le début de l'année 1959 s'illustre par le prolongement de la scolarité obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans. [...]
[...] L'école du XXIème siècle doit répondre à des enjeux multiples. Elle doit, entre autres, assurer une instruction générale et préparer à des métiers spécifiques dans un univers professionnel en perpétuel changement. Si durant de longues années, l'idéologique a primé sur l'économique, il est clair que la relation s'est aujourd'hui inversée d'où l'essor des écoles de commerces qui autrefois ne bénéficiaient pas d'un grand prestige. Dès les années 80, l'entreprise est décrite comme un lieu d'épanouissement, de communication et de culture ; par conséquent, ses valeurs se sont rapprochées de l'école et vice versa. [...]
[...] Comment éviter qu'un fossé se creuse entre ceux qui sauront maîtriser les NTIC et ceux qui ne le pourront pas ? L'intégration nécessaire des nouvelles technologies à l'école suscite de nombreuses interrogations sur l'approche du savoir et l'acquisition des connaissances. L'école ne doit pas voir se reproduire avec les moyens informatiques la situation qu'elle a connue avec l'apparition de la télévision ; si elle s'est positionné en tant que concurrente avec le petit écran dans l'emploi du temps des adolescents, elle ne doit pas laisser se développer en dehors d'elle les NTIC au risque de se retrouver un peu plus placé en dehors du monde réel. [...]
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