A l'aube de l'année 2009, le débat sur l'école et l'égalité des chances est toujours d'actualité au regard des résultats scolaires dans certaines zones géographiques où les taux d'échecs sont les plus élevés. Des politiques de discrimination positive ont été mises en place : aides en petits groupes pour les élèves en difficultés scolaires, créations de classes préparatoires à Sciences Po réservées aux élèves venant de zones défavorisées. Mais l'école française suit-elle la devise de la république qui prône l'égalité ?
Nous allons donc nous pencher sur le sujet pour savoir si le système éducatif français garantit la même possibilité de réussite à tous les individus durant leur cursus scolaire.
[...] L'école est donc bien une des origines de la mobilité sociale. C'est à travers le parcours qu'il y fait que chacun peut accéder au niveau intellectuel et à la place qu'il mérite. II] Egalité des chances, vaste idéal L'égalité des chances à travers l'école n'est qu'un idéal jamais atteint. Car si elle vise à minimiser les différences de départ, elle n'atteint ce but que dans de rares cas et conduit à reproduire les inégalités jusque dans le monde du travail. [...]
[...] Mais l'école a d'abord un rôle de cohésion sociale. La cohésion sociale La cohésion sociale peut être définie comme une pacification des rapports entre les individus d'une société et une minorisation des inégalités. Nous allons donc voir quel est le résultat de la mobilité sociale apportée par l'école. Politiquement, l'objectif d'une société est de se perfectionner de manière incessante par rapport à une notion ou un niveau paraissant normal. L'école comme une des institutions fondamentales de cette société contribue à cet idéal. [...]
[...] Ainsi, l'école républicaine se base sur l'idéal de l'égalité des chances mais elle ne la réalise pas parfaitement. Elle permet seulement dans quelques cas la mobilité sociale. Cette mobilité s'est accentuée car l'Etat a eu recours récemment à plusieurs processus de démocratisation du système scolaire afin de pouvoir créer une réelle cohésion sociale. Il est évident aussi que ces inégalités se creusent aux dépens d'une idéale égalité des chances au vu de l'importance des trois capitaux dans les études. Les inégalités sont aussi toujours présentes à la fin des cursus scolaires dans la facilité à s'insérer dans la vie active comme le démontre l'existence de salariés qui n'ont pas de domicile car ils n'ont aucun patrimoine et pas les moyens, vu la flambée du prix du logement. [...]
[...] Ils sont moins nombreux parmi les hommes politiques, les chefs de grandes entreprises ou les journalistes par exemple. Cela est dû, en partie, à la valeur du diplôme qu'ils ont finalement obtenu. C'est regrettable étant donné que la valeur du diplôme de l'université tend à baisser face à celui des grandes écoles. L'université est aussi déconnectée du monde du travail ce qui rend l'insertion professionnelle difficile. Ils font aussi des études plus courtes car ils n'ont pas toujours les moyens financiers nécessaires pour continuer ou parce qu'ils n'en voient pas l'utilité à long terme lorsque le besoin de gagner de l'argent se fait ressentir à court terme. [...]
[...] Il est donc logique qu'ils aient les postes de pouvoir les plus prestigieux. Cette cohésion sociale est aussi le résultat de mobilités adéquates. On peut en distinguer plusieurs types dont les deux principales sont la mobilité horizontale qui est le résultat d'un changement de groupes socioprofessionnels de même qualification et la mobilité verticale qui désigne un déplacement entre des groupes de qualification différente. C'est surtout de cette dernière dont il est question ici. La cohésion sociale résulte de la réussite de certains individus à effectuer de longs trajets dans la stratification sociale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture