I) La nature de la politique de la ville
II) Les acteurs de la politique de la ville
III) Une politique singulière, difficile à évaluer
[...] Quels sont les manquements ? Face à cette crise, la politique de la ville a jusqu'à présent été marquée par l'imprécision de ses objectifs comme de sa stratégie et par une volonté d'affichage qui conduit à la mise en oeuvre périodique de nouveaux dispositifs. Il en est résulté un empilement de procédures et un enchevêtrement des zones d'intervention, difficilement lisibles tant pour les acteurs que pour la population et d'autant plus dommageables que la dimension nécessairement interministérielle de cette politique n'était pas suffisamment prise en compte (Cour des Comptes). [...]
[...] Les deux objectifs ici cités répondent à un objectif, à savoir la déconstruction des schémas du passé. Ont en effet été confondues les nécessités de loger et de faire habiter. Les bâtisseurs de ces quartiers de grands ensembles (architectes, urbanistes, ingénieurs des Ponts et Chaussée) n'envisageaient qu'une fonction essentielle de l'habitat : loger. Mais un toit n'a jamais suffi pour habiter, pour s'approprier un environnement. L'appropriation dépasse les limites strictes du logement et concerne aussi l'ensemble des espaces propices à l'échange et à la rencontre, générateurs de lien social. [...]
[...] La population des ZUS est plus jeune que la population totale ( de jeunes de moins de 20 ans dans les ZUS contre en moyenne). La proportion de population étrangère (16,5 est trois fois plus élevée que dans l'ensemble de la population En dernier lieu, et en guise d'introduction à la seconde partie de cette réflexion, il faut savoir que la politique de la ville est également caractérisée par la multiplicité des acteurs qui l'animent. Ainsi cette politique est une politique à la fois interministérielle, mais mêle aussi à l'action les acteurs locaux ce qui fait d'elle une politique multi partenariale dans le cadre de la décentralisation (participation des collectivités locales : régions, départements, communautés urbaines, communes), ainsi qu'une politique contractuelle qui associe l'État, les collectivités locales ainsi que les organismes publics et bailleurs sociaux concernés. [...]
[...] Ce décalage de chiffres prouve que cette politique de la ville est ardue à mettre en place. B L'évaluation complexe de cette politique La spécificité de la politique de la ville réside, outre dans son financement enchevêtré, dans la difficulté à l'évaluer clairement. Ceci est notamment du à l'imprécision des objectifs et à la faiblesse des informations disponibles concernant les quartiers et les populations concernés. La mise en place d'outils de connaissance des quartiers en effet, pas été, pendant longtemps, considérée comme une priorité pour la délégation interministérielle à la ville. [...]
[...] Droit des Collectivités Territoriales La Politique de la Ville La politique de la ville, née il y a une vingtaine d'années, ne désigne pas l'ensemble des politiques urbaines. Elle ne s'intéresse qu'aux quartiers en crise. Elle a pour ambition d'apporter une réponse globale et territorialisée aux conséquences liées à une crise urbaine et sociale stigmatisant des populations et des territoires. Cette crise socio-urbaine se caractérise par un niveau de chômage élevé, une abstention massive aux élections, un repli sur la sphère privée Ces faits sociaux se matérialisent aussi dans l'espace urbain par des vagues de violence et des dégradations matérielles touchant les espaces publics, les transports, les centres commerciaux, les écoles. [...]
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