I/ La victoire électorale de 1997 ou le succès de la troisième voie II/ La communication de crise : la guerre en Irak et le rapport Kelly III/ Bilan : atouts et points faibles IV/ Perspectives : à la recherche d'un troisième souffle...
[...] Mais surtout, en assumant la responsabilité d'une politique d'information critiquée, il dédouane son patron. Car, au-delà de l'accusation de «manipulation» dans l'affaire irakienne, c'est la politique d'un gouvernement obsédé par le marketing politique qui est en procès. Au-delà de cette démission, ce scandale public mettant en cause le gouvernement ont donné un grand coup à cette image de l'homme nouveau, moderne, sincère qui défend les intérêts de la GB. III) Bilan, blair: atouts et points faibles POINTS FAIBLES : de nombreux scandales: une femme jugée un peu trop "people" et discréditée par ses amitiés: Chérie Blair s'est retrouvée au coeur de la tourmente après avoir acheté, pour un demi million de livres ( euros), deux appartements à Bristol, le premier destiné à son fils, Euan, étudiant à l'université locale, le second à titre de placement. [...]
[...] Blair en fait d'ailleurs en fait partie, au moins spirituellement, les médias le présentant désormais comme le fils de Maggie Il reste que la question était pour le Labour de savoir comment retrouver cet électorat perdu. - Une stratégie adaptée aux transformations de la société britannique opérées sous Thatcher. La réponse qu'apporte Tony Blair repose sur l'extrapolation et la généralisation des tendances à l'œuvre sous Thatcher. Ainsi, les sociétés modernes se caractériseraient par la dissolution tendancielle de la classe ouvrière et la formation d'une vaste classe moyenne. Celle-ci serait porteuse d'un ensemble de valeurs, qui doivent devenir celles du New Labour. [...]
[...] Il a livré un vibrant plaidoyer dont la plupart des commentateurs, sensibles ou non à ses arguments, ont salué l'excellence. Au fil des mois précédant le déclenchement de la guerre, le chef du Labour s'est montré, de loin, le meilleur champion de l'intransigeance envers Saddam Hussein. La comparaison avec le Président des Etats-Unis est à cet égard éclairante. Il s'est infiniment plus dépensé, en voyages, discours et entretiens téléphoniques, que George W. Bush, qui n'est pas sorti des Etats-Unis hormis l'escapade éclair aux Açores finalisant les plans de guerre avec Blair et Aznar. [...]
[...] Le rythme infernal qu'il s'est imposé tient aussi à l'irrésistible personnalisation d'une fonction de plus en plus présidentielle, qu'il a voulue ainsi et dont il est parfois prisonnier, car elle l'oblige à moins déléguer son pouvoir qu'il ne serait souhaitable pour son équilibre nerveux. En pleine crise irakienne, il a négocié à Belfast pendant deux longues journées, pour essayer, en vain, de sortir de l'interminable impasse nord-irlandaise. "Monsieur le Premier Ministre, allez dormir maintenant", lui conseillait un éditorialiste de l'Observer. Moraliste et internationaliste, Tony Blair est logiquement enclin à l'interventionnisme guerrier. On l'a vu, entre autres, au Kosovo, en Sierra Leone, et en Afghanistan. On le voit en Irak. [...]
[...] Conclusion: Selon le biographe de Tony Blair, Mr John Rentoul :"Blair n'a jamais été un pacifiste dans l'âme. S'il a adhéré au début des années 80 au mouvement favorable au désarmement unilatéral, c'est par pur opportunisme, pour coller à l'idéologie alors en vogue au sein du Parti travailliste. Mais la recherche de l'apaisement n'est pas dans sa nature". De fait Tony serait fasciné par "la haute technologie, le bouton libérant le missile, le tueur intelligent, point lumineux sur l'écran". Tony Blair jouerait-il un double jeu? [...]
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