Il s'agit d'un dossier portant sur l'éducation et les enjeux politico-législatifs de plus en plus marquants liés à ce thème. Ce dossier a été réalisé dans le cadre d'un TD de Sciences Po de Politiques Publiques.
L'éducation est inhérente à la vie en société, qu'elle soit le fait d'un précepteur ou de l'expérience. Elle implique également le besoin d'avoir des connaissances (besoin qui peut se manifester par la volonté d'avoir des repères, des exemples à suivre), afin de disposer des moyens de s'intégrer dans son cadre social et de pouvoir s'y exprimer. C'est ce qui amène E. Kant à dire que « l'Homme a besoin d'un maître ». Pour autant, peut-on considérer que l'Homme ait besoin d'une école ? C'est en tout cas le choix fait par la République, qui comprend l'école à la fois comme un instrument de contrôle civique et un moyen de satisfaire ce besoin de connaissance de l'Homme. La République construit progressivement un système éducatif visant à former ses élites et à permettre à chacun de bénéficier d'une instruction lui permettant d'espérer une promotion sociale. Il apparaît néanmoins aujourd'hui, malgré un véritable essor de l'éducation France depuis le XIXème siècle, que celle-ci ne soit pas un instrument suffisant de réduction des inégalités et de promotion sociale. En outre, si le nombre d'élèves scolarisés a fortement augmenté, la part d'élèves en marge de celui-ci a également progressé.
Récemment enfin, face aux multiples grèves étudiantes et lycéennes, face à la progression du chômage chez les jeunes et face à l'accentuation des inégalités sociales et territoriales (y compris chez les diplômés), un grand débat national a été lancé sur l'éducation. Ainsi semble-t-il intéressant de se demander en quoi il apparaît aujourd'hui nécessaire de réformer l'éducation ? Nous verrons ainsi comment l'éducation nationale, fondée par la République, s'est affirmée comme moteur d'affirmation de celle-ci et de ses valeurs. Puis, nous tenterons de relever les limites de la mise en œuvre de ces valeurs et de faire apparaître la nécessité de réformer l'éducation aujourd'hui en France.
[...] D'une part, elle ne semble plus parvenir à transmettre ses valeurs. Les phénomènes de ségrégation territoriale de l'enseignement (en partie accentué par la mise en place de la carte scolaire, qui détermine le choix de l'école en fonction du lieu d'habitation), et un certain manque de mixité sociale dans les études supérieures participent à l'effondrement de ces valeurs. D'autres facteurs rentrent en jeu, mais l'école ne parvient pas à remplir le vide croissant entre l'individu et la communauté dans notre société, que Jacques Donzelot développe en parlant de fragmentation de la société Si l'école ne parvient pas suffisamment à ses élèves de faire société elle ne semble pas non plus arriver à les intégrer dans le monde du travail dans de bonnes conditions. [...]
[...] C'est dans ce contexte, que Jules Ferry devient ministre de l'éducation en 1879. Son passage au ministère de l'éducation est assez marquant, puisqu'il est à l'origine des lois qui portent son nom et qui consacrent en 1881 la gratuité de l'école, et qui établissent en 1882 l'obligation scolaire (alors portée de 6 à 13 ans) ainsi que le principe de la laïcité de l'école. Ces évolutions concernant l'enseignement primaire participent également à porter le nombre de collèges à 249 et le nombre de collèges à 85 en 1882 (soit près de 90000 élèves). [...]
[...] Ces inégalités concernent également la localisation géographique des élèves. D'une Académie[9], d'une ville à l'autre, voire selon les établissements considérés, les résultats obtenus peuvent varier fortement, comme en témoigne le taux d'obtention du baccalauréat par académies. De même, les perspectives d'orientation et les informations concernant l'orientation diffèrent fortement d'un endroit à l'autre (ne serait-ce qu'entre Paris et la Province). En outre, les professeurs les plus expérimentés et les plus titrés sont souvent affectés dans les établissements des quartiers les plus aisés. [...]
[...] L'essor de l'éducation. Les différences sociales demeurent ainsi très forte à l'école et la loi Haby de 1975, instaurant le collège unique, vise à réduire ces inégalités et a offrir la possibilté d'accéder au collège à un maximum d'élèves collèges sont ainsi construits en 10 ans. Le système éducatif ne fonctionne à présent plus en parallèle, mais en 3 niveaux successifs (école collège lycée). En revanche les contenus et la qualité des enseignants divergent encore fortement d'un établissement à l'autre. [...]
[...] Voir annexe 9a. Voir annexe 9b. Voir annexe 9a. [...]
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