Les partis politiques ont une grande responsabilité en matière de défense des principes démocratiques : en effet, ils sont tout à la fois les auteurs, les garants et les symboles de ces principes fondamentaux, valables pour toute société qui se veut démocratique. Cependant, la lutte contre l'extrémisme place les démocraties devant un dilemme, car elles doivent, d'une part, garantir la liberté d'expression, de réunion et d'association et permettre la représentation politique de tout groupe politique et ainsi respecter le pluralisme politique, mais cependant, elles doivent, d'autre part, se défendre contre l'action de certains partis extrémistes bafouant les fondements mêmes de la démocratie.
On peut alors se demander si l'on doit interdire les partis extrémistes dans une démocratie, notamment en France ?
Les partis et mouvements extrémistes, contrairement à des partis démocratiques classiques, ne proposent que des solutions simplistes face aux réelles difficultés que connaissent leurs états. De cette manière, les partis extrémistes semblent répondre directement aux questions et aux inquiétudes des peuples, car ils ne se soucient que de ces derniers. En outre, ils reposent souvent sur l'image d'un « leader charismatique », qui se confond le plus souvent avec le parti qu'il dirige et sans lui, le mouvement qu'il incarne perdrait beaucoup de son influence.
[...] Mais l'idée nouvelle de louer deux étages prouve que la situation est grave. Siège du Parti Communiste Français IV Quels sont les moyens permettant de limiter la menace ? La banalisation de l'acceptation générale du discours extrémiste est très dangereuse pour toute démocratie. Nous devons toujours prendre l'engagement de défendre les principes fondamentaux du respect des droits de l'homme et de la démocratie, et de rejeter toutes les formes de violence raciste, de xénophobie, d'antisémitisme, d'intolérance et d'incitation à la haine raciale. [...]
[...] Il y avait toujours eu un parti conservateur en France. Mais l'émergence d'une droite conservatrice dure, révolutionnaire, violente et antisémite trouve ses premières manifestations dans la France de la IIIe République. Après la défaite de 1871, la France est amputée de l'Alsace-Lorraine. Un courant revanchard apparaît qui se nourrit de l'antiparlementarisme et de l'antisémitisme. Les scandales et l'Affaire Dreyfus ouvrent un espace à ce nouveau pan de l'échiquier politique. Après la défaite de l'Allemagne en 1918, la droite dure devient viscéralement antibolchévique. [...]
[...] Toutefois, à l'heure actuelle, ces mouvements extrémistes de gauche sont marginaux et leur soutien ne semble pas évoluer de façon préoccupante. En effet, leur abandon du dogmatisme marxiste-léniniste a conduit presque partout à la scission ou à l'exclusion de la minorité qui continue à s'opposer à la notion même de démocratie représentative. L'Extrême-droite L'extrême droite désigne un ensemble de mouvements et de partis politiques qui défendent des valeurs et des idées classées à droite, dans les domaines économiques et religieux, pouvant s'appuyer sur un nationalisme affirmé, un traditionalisme poussé ou des idéologies fascistes. [...]
[...] Pendant la Seconde Guerre mondiale, même si l'extrême droite est divisée, elle est au moins unie sur un point. Pour elle, la France décline et l'homme de la situation est Philippe Pétain, le vainqueur de la bataille de Verdun. C'est donc à lui que le Parlement abandonne les pleins pouvoirs en 1940 après la débâcle. C'est alors que Pétain met en place la Révolution nationale. Un régime corporatiste, ultra conservateur, catholique dont la capitale est Vichy. Affiche de Pétain sous le régime de Vichy et document représentant la dégradation d'un capitaine juif de l'armée française, Alfred Dreyfus. [...]
[...] En effet, la liberté d'expression subit des restrictions, pour des raisons sécuritaires, afin de protéger le droit des individus : lutte contre les discriminations raciales et le négationnisme (loi Gayssot de 1990 en France), protection de l'enfance, défense de droits de propriété intellectuelle Les partis politiques ont le droit d'exister, d'après la loi de 1901, concernant la liberté d'association. Face au soutien croissant dont ces partis et mouvements bénéficient, des réponses politiques et juridiques appropriées sont donc essentielles. Mais il ne s'agit pas d'imposer des solutions. Il convient plutôt de définir les moyens d'une action collective. [...]
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