Le capitalisme est un système économique fondé sur la propriété privée des moyens de production et un marché du travail « libre ». Pour les marxistes ce système donne lieu à l'exploitation des travailleurs (prolétaires) par les non-travailleurs (bourgeois). Ces derniers s'approprient le surproduit résultant du surtravail. Cette appropriation n'est pas forcément consommée mais peut-être transformée en capital. Ce qui importe est qu'elle n'est pas le résultat d'une volonté des travailleurs (à la différence de celle faite par les enfants ou les vieillards où elle est décidée unanimement et librement). L'appropriation découle de l'exploitation qui est inhérente au système capitaliste parce que le travailleur est contraint d'abandonner le surproduit aux capitalistes afin de pouvoir accéder aux moyens de production qui sont par définition la propriété des capitalistes.
Pour Marx c'est aux travailleurs que doit revenir l'intégralité du produit du travail. Le capital n'étant rien d'autre que du travail passé accaparé. Il y a donc un principe de droit du créateur à sa création. L'inégalité provient que le travailleur produit plus de travail socialement nécessaire qu'il n'en reçoit incorporé dans les biens qu'il achète avec son revenu. Il s'agit alors dans un premier temps pour les marxistes d'établir une proportionnalité entre le revenu et la contribution en travail : « Chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail ».
Cela correspond à une première étape du communisme, un socialisme d'exploitation (phase transitoire) où l'inégalité repose sur les qualifications et le temps de travail. La seconde étape consiste à rétablir l'égalité. Non pas l'égalité politique (sur laquelle tous tombent d'accord) ou des chances (celles défendues par les libéraux) mais une égalité des résultats économiques. La rémunération est alors la même pour tous : « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». Il est évident que cela suppose l'avènement d'un homme nouveau. Mais, les communistes ne réclament rien d'autre.
[...] Le débat de justice sociale est hors du débat scientifique, il relève du choix politique. Tout le monde est soumis à la législation fiscale, qui rétribue les biens collectifs. Ces biens collectifs et notamment l'éducation participent à l'égalité des chances et donc à l'équité entre les individus. Impôts indirects : Principe d'équité horizontale : principe du leximin de Rawls ou voile d'ignorance : Deux individus semblables sont traités de la même manière Principe d'équité verticale : deux individus différents seront traités différemment. [...]
[...] On combine les deux, on suppose que les individus ont la même fonction d'indifférence. Ainsi pour fixer un impôt indirect comme la TVA, on l'applique à tous les biens de la même manière. Or l'élasticité prix des différents biens n'est pas la même pour tous : d'où en Angleterre, TVA plus élevée sur la bière et le whisky. Transition : La difficile définition du bien-être social en termes économiques amène l'état à prendre des mesures interventionnistes directes sur le marché du travail (35H, SMIC) et à mener une politique fiscale de redistribution qui ne fait pas souvent l'unanimité étant donnée la difficulté à définir l'utilité collective. [...]
[...] Cette hérédité est essentiellement due à : - L'importance de l'héritage. Une analyse rapide des sociétés développées permet de montrer que les individus les plus aisés bénéficient dans la plupart des cas des 100 personnes les plus riches aux Etats-Unis), d'un héritage. - Par ailleurs il s'avère que l'Ecole, et ce essentiellement dans une perspective bourdieusienne est un vecteur de reproduction des inégalités. L'Ecole sanctionne des caractères sociaux pour les transformer en diplômes et donc en aptitudes sur le Marché du travail, masquant ainsi les rapports de domination entre les classes. [...]
[...] Ainsi l'impôt progressif qui est une inégalité qui vise à réduire les différences entre les individus. Selon Rawls toutes les valeurs sociales doivent être réparties également à moins qu'une répartition inégalitaire ne favorise chaque agent économique. Ainsi Rawls rend l'idée d'inégalité compatible avec celle de justice sociale. Il semble donc que pour Rawls les produits de l'économie doivent être répartis de manière équitable entre les individus, chacun recevant la part qu'il mérite et cependant ne laissant personne sur le bord de la route. [...]
[...] La théorie de Rawls dans Théorie de la justice (1971) : Il essaie de montrer que le libéralisme peut être compatible avec la justice sociale. La théorie rawlsienne de la justice débouche sur deux principes distincts, d' égales libertés d'une part, et de différence d'autre part : Le principe de liberté : Chaque personne a un droit égal au système le plus étendu de libertés fondamentales compatibles avec le même ensemble de libertés fondamentales pour tous les membres de la société. [...]
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