L'administration Bush reste associée aux évènements du 11 septembre, à la guerre en Afghanistan et à la guerre en Irak. Le président George W. Bush (2000-2008) a opéré un changement dans la façon de concevoir la sécurité de la nation, sa vision est appelée la doctrine Bush.
Elle est notamment affirmée dans la « Stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis » (National Security Strategy of the United States, publié le 20 septembre 2002), document à destination du Congrès qui met en place les principales directions de la politique stratégique.
[...] Elle est notamment affirmée dans la Stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis (National Security Strategy of the United States, publié le 20 septembre 2002), document à destination du Congrès qui met en place les principales directions de la politique stratégique. Des concepts nouveaux sont mis en évidence dans ce document, et répétés par le président Bush lors de ses discours, guerre préemptive (voire préventive), guerre contre le terrorisme, et retour d'une propension à l'unilatéralisme. Sa doctrine va fortement être marquée par l'influence néoconservatrice. Mais constitue-t- elle un tournant radical dans la politique stratégique américaine ? [...]
[...] La stratégie se base donc sur des actions préemptives. Une guerre préemptive serait une guerre défensive déclarée (en premier) pour défendre les intérêts des Etats-Unis, en cas de risque direct ou indirect. Selon ce principe, laisser les choses telles qu'elles sont ne ferait qu'accentuer le risque. Elle suppose que la souveraineté des Etats concernés est limitée et que ces Etats ont failli (failed states), par exemple en accueillant des organisations terroristes, représentant donc une menace, et peuvent ainsi être sujets à une intervention militaire américaine. [...]
[...] I La doctrine Bush : un tournant dans la vision stratégique américaine ? La doctrine Bush marque tout d'abord un tournant dans la politique étrangère américaine, avec de nouveaux concepts marquant une rupture avec la précédente vision stratégique américaine. En effet, insister sur le droit d'agir unilatéralement pour combattre des menaces n'est pas nouveau. Mais élargir les bases des actions préemptives à la guerre préventive, refuser la dissuasion, mettre les États-Unis en état de guerre permanente et croire à la moralité d'une prépondérance militaire absolue est nouveau. [...]
[...] Bush est similaire, lorsqu'il sépare le monde en deux, en définissant un Axe du mal La vision de Reagan préfigure la doctrine Bush. De même, on peut voir dès Reagan une ébauche de cette volonté de guerre contre le terrorisme En effet, dès 1985, Reagan parle d'une confédération d'Etats terroristes (confederation of terrorist states) comprenant l'Iran la Libye, la Corée du Nord, Cuba et le Nicaragua. (il déclare à cet effet we must act together, or unilaterally if necessary, to insure that terrorists have no sanctuary anywhere Il ne s'agit pas de définir un nouvel ordre international, mais combattre le terrorisme, et pour cela de mettre en place cette volonté reaganienne de défense parfaite. [...]
[...] En outre, George W. Bush affirme par exemple cette position lors d'un discours sur l'Etat de l'Union (janvier 2003) lorsqu'il déclare la route empruntée par [les Etats-Unis] ne dépend pas de la décision des autres Il va affirmer surtout cette position unilatéraliste avec la guerre en Irak, où les Etats-Unis n'ont pas reçu le soutien de la communauté internationale : l'avis, le soutien de cette dernière ne sont pas décisifs. Le président américain a défini cinq États voyous (rogue states) : Corée du Nord, Libye, Syrie, Iran Iraq. [...]
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