Ainsi, le rapport à la construction européenne des membres du PS est-il en partie informé par une tradition de divisions en courants. Mais le rapport à l'Europe se définit aussi en fonction de l'identité du Parti Socialiste, dont on peut se demander s'il n'a pas tendance à idéaliser l'Europe. Enfin, à travers la question européenne, c'est bien l'avenir du Parti Socialiste qui se joue ...
[...] 149-168 Alistair Cole, The French socialists and the European Union Contemporary Political Studies (1994), pp. 581-595 Alistair Cole, Helen Drake, The europeanization of the French polity : continuity, change and adaptation Journal of European Public Policy 2000), pp. 26-43 Alistair Cole, National and partisan contexts of europeanization : the case of the French socialists Journal of Common Market Studies 2001), pp. 15-36 Jacques Delors, Mémoires (Plon, 2004) Renaud Dely, L'âge de raison de la base socialiste Libération décembre 2004, p Pascal Delwit, Le processus d'européisation et la crise du socialisme mitterrandien in Mario Telò (dir.), De la nation à l'Europe, paradoxes et dilemmes de la social-démocratie (Bruylant, 1993), pp. [...]
[...] Durant les années qui suivent, le PS va osciller entre ces deux tendances, entre interprétation maximaliste et ancrage dans la social-démocratie européenne. Le parti approuve le traité de Maastricht de 1992 et la marche vers la monnaie unique, mais la large défaite aux législatives de 1993, ainsi que le référendum du 20 septembre 1992, qui révèle une ligne de fracture au sein de l'électorat socialiste, vont inciter certains à remettre cette approche en cause. L'élection d'Henri Emmanuelli, qui propose un tournant à gauche, au poste de premier secrétaire en 1994 illustre cette tendance. [...]
[...] Ainsi, à partir de 1988, la Communauté Européenne est présentée par le Parti Socialiste comme l'échelon où seront optimisés les bienfaits des choix français et où sera assurée la permanence du rang[23]. De même, le concept de fédération d'états nations élaboré par Jacques Delors est adopté par le PS en 1996 et réaffirmé dans le programme européen de 1999, ainsi que lors de la campagne présidentielle de Lionel Jospin en 2002 dans une tentative de concilier le concept de fédéralisme et la réaffirmation de la primauté de l'état nation[24]. [...]
[...] Cependant, la période 1997-2002 est aussi marquée par le pragmatisme dans la conduite de la politique européenne du gouvernement, qui s'apparente parfois à un numéro d'équilibriste : les critères de convergence de Maastricht sont respectés afin de qualifier la France pour la monnaie unique, mais simultanément, et à l'intérieur de ces contraintes, des politiques volontaristes sont menées. Il semble alors que, bien que de façon parcellaire, le Parti Socialiste incorpore cette conception pragmatique, où les contraintes extérieures sont reconnues, sans pour autant basculer vers une approche néo-libérale du rôle de l'Etat[39]. [...]
[...] 37-47 Morgan Larhant, Constitutional referendum in France : a mid-term assessment (Notre Europe, 2005), disponible à www.notre- europe.asso.fr/IMG/pdf/projetepin.pdf Geneviève Lemaire-Prosche, Le PS et l'Europe (Editions universitaires, 1990) Gary Marks, Carole Wilson, National parties and the contestation of Europe in Thomas Banchoff, Mitchell Smith (dir.), Legitimacy and the European Union, the contested polity (Routledge, 1999), pp. 113-133 Susan Milner, For an alternative Europe : euroscepticism and the French left since the Maastricht Treaty European Studies 2004), pp. 59- 81 Andrew Moravcsik, The choice for Europe : social purpose and state power from Messina to Maastricht (Cornell University Press, 1998) Pascal Perrineau, L'enjeu européen, révélateur de la mutation des clivages politiques dans les années 1990 in François d'Arcy, Luc Rouban (dir.), De la Ve République à l'Europe (Presses de Sciences-Po, 1996), pp. [...]
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