Exposé dont le sujet est : "Le clivage gauche-droite est-il toujours un clivage politique pertinent ?" D'après une étude SOFRES réalisée en février 2002, une majorité des Français estiment que les notions de droite et de gauche sont dépassées, mais deux tiers acceptent, dans le même temps, de se classer sur un axe gauche droite. Ce paradoxe permet de cerner l'intérêt du débat sur la pertinence du clivage gauche/droite, invariant de la vie politique souvent donné pour mort.
[...] Affaiblissement du clivage gauche-droite 1. Elargissement du consensus sur les sujets traditionnels La question du régime politique fait l'objet d'un consensus entre les partis gouvernementaux depuis si longtemps qu'il n'est pas nécessaire d'y revenir. questions économiques : l'acceptation du capitalisme par les partis de gouvernement Avant les années 80, l'une des dynamiques majeures du clivage gauche- droite résidait dans l'acceptation ou le refus du capitalisme: programme de rupture avec le capitalisme de Mitterrand lors de l'élection présidentielle de L'échec de cette politique entraîne un véritablement reniement idéologique en 1983. [...]
[...] Ce clivage entre peuple et élites peut être perçu comme la traduction de la crise de représentation que connaît la France et les démocraties européennes, dans un contexte international où la mondialisation semble parfois diviser l'humanité entre gagnants et perdants, entre élites mondialisées et exclus. II. Permanence du clivage gauche-droite 1. Reconnaissance du clivage par les citoyens l'appartenance partisane Divers sondages ont montré que l'écrasante majorité des Français accepte de se classer sur un axe gauche-droite, à sept positions la plupart du temps (trois positions pour chaque tendance, et une position médiane). Il ne s'agit pas d'une simple étiquette dénuée de sens : à l'appui de leur réponse, les électeurs de gauche (resp. [...]
[...] Ainsi, les écologistes ont- ils longtemps refusé de se marier selon leur expression, avec la gauche ou la droite ; mais les Verts ont finalement choisi de gouverner avec la gauche, tandis que Génération Ecologie s'ancrait à droite. Plus récemment, l'échec du Pôle républicain de Jean-Pierre Chevènement montre combien il est difficile de transcender le clivage gauche-droite dans les urnes. Aux extrêmes, le FN ou la mouvance trotskyste exercent dans la pratique un fort pouvoir de nuisance, qui peut les placer périodiquement en position d'arbitre, sans jamais leur donner pour autant la possibilité de gouverner. [...]
[...] Au- delà de la question européenne, on est tenté d'identifier un véritable clivage entre partisans de l'ouverture et de la fermeture : d'un côté, le fédéralisme, le libre-échange, le multiculturalisme ; de l'autre, une souveraineté nationale préservée, un protectionnisme raisonné, une immigration maîtrisée. Clivage peuple-élites : la crise de représentation et le populisme Dans un éditorial du Jacques Julliard confirmait le dépérissement du clivage et y substituait non plus le clivage européen, mais le clivage entre peuple et élites. Les élections présidentielles de 2002 semblent coulées dans ce moule : la qualification de Jean-Marie Le Pen est emblématique. [...]
[...] Dans la précédente législature, la majorité plurielle de Lionel Jospin, qui regroupait le PS, le PCF, les Verts, le MDC devenu Pôle républicain et le MRG, représentait clairement la gauche, et se revendiquait comme telle. Face à elle, l'opposition constituée par le RPR, l'UDF, et DL s'affichait à droite ou au centre droit. Il a certes existé des dissensions au sein de ces organisations mais à aucun moment il n'a paru imaginable de voir surgir, par exemple, une alliance entre l'UDF et le PS, ou entre le MDC et le RPR. [...]
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