Dans les démocraties, l'idée de souveraineté du peuple est centrale puisque c'est sur elle que repose toute la légitimité d'un régime censé viser l'intérêt général. Néanmoins dans les démocraties modernes, il existe un consensus autour de l'idée selon laquelle la démocratie ne peut être dans les faits que représentative. En effet, une démocratie telle que celle en vigueur à Athènes au Vème siècle avant J-C n'est pas applicable dans un pays de 65 millions d'habitants, et de toutes façons la démocratie athénienne était très imparfaite puisque les femmes, les étrangers, les esclaves en étaient exclus, ce qui témoigne de l'impossibilité d'une véritable mise en pratique de la démocratie directe, même à une échelle beaucoup plus réduite. Cependant, on peut se demander si la représentation trahit ou accomplit l'idée démocratique, si elle vise véritablement le bien général ou si elle n'est qu'un détournement de pouvoir par les élites. Dans un premier temps, nous démontrerons donc que l'idée démocratique semble s'épanouir dans la démocratie représentative, afin de mieux mettre en évidence dans un second temps les limites à la souveraineté du peuple dans un tel régime.
I) L'idée démocratique semble s'épanouir dans la démocratie représentative
A) La démocratie représentative : un régime fondé sur l'idée de souveraineté du peuple
Qu'est ce que la démocratie ? Une démocratie est un régime politique dans lequel le peuple a le pouvoir, c'est à dire que chacun ne doit pas viser son intérêt particulier, mais que la diversité des opinions des citoyens doit pouvoir être synthétisée dans l'intérêt général, fixé comme le but à atteindre. La 1ère démocratie (la démocratie athénienne, qui connaît son apogée au Vème siècle av. J-C) met en pratique cette idée. Dans la démocratie, les décisions doivent revenir à chaque citoyen, ou du moins le choix des représentants qui prendront ces décisions (...)
[...] KERROUCHE + Problème du découpage électoral. Vote par circonscription à scrutin majoritaire pas forcément représentatif du vote des citoyen; tendance forte à la bipolarisation. + Conflits d'intérêts. Même si les citoyens étaient parfaitement représentés, rien n'indique que leurs représentants effectueraient exactement les désirs de leurs électeurs. Rousseau : "Le souverain peut bien dire : 'je veux actuellement ce que veut tel homme, ou du moins ce qu'il prétend vouloir', mais il ne peut pas dire 'ce que cet homme voudra demain, je le voudrai aussi'" (Du Contrat social). [...]
[...] SUJET : En vous appuyant, sur vos connaissances, vous réfléchirez aux apories du régime représentatif. Dans les démocraties, l'idée de souveraineté du peuple est centrale puisque c'est sur elle que repose toute la légitimité d'un régime censé viser l'intérêt général. Néanmoins dans les démocraties modernes, il existe un consensus autour de l'idée selon laquelle la démocratie ne peut être dans les faits que représentative. En effet, une démocratie telle que celle en vigueur à Athènes au Vème siècle avant J-C n'est pas applicable dans un pays de 65 millions d'habitants, et de toutes façons la démocratie athénienne était très imparfaite puisque les femmes, les étrangers, les esclaves en étaient exclus, ce qui témoigne de l'impossibilité d'une véritable mise en pratique de la démocratie directe, même à une échelle beaucoup plus réduite. [...]
[...] De la démocratie en Amérique Tocqueville montre que les hommes ne sont prêts à se battre que lorsqu'ils ont quelque chose à revendiquer. Quand ils estiment leur situation satisfaisante, ils ont tendance à s'endormir. Cette remarque est faite à propos de la démocratie quelle que soit sa forme, mais on peut penser que si les hommes doivent s'impliquer concrètement dans les affaires de la cité, un tel risque est minimisé. + Concentration des pouvoirs qui favorise la corruption. + Le poids des partis. Quasi-impossibilité d'être élu si l'on n'est pas membre d'un parti limite l'expression de convictions personnelles. [...]
[...] Concentration des forces politiques et bipartisme. + Des élus coupés du peuple; dérives césaristes et populistes. Conclusion En principe, le peuple est souverain dans la démocratie représentative, mais l'étude plus approfondie du régime révèle les imperfections du système. Il apparaît alors que la pleine souveraineté du peuple est impossible, que c'est un idéal qui doit guider l'action mais en aucun cas un but atteignable. Inégalité et contradiction forte qui empêche la démocratie représentative de converger pleinement avec ses principes initiaux. [...]
[...] Un régime qui semble approcher au plus près l'idéal démocratique par rapport aux autres + L'impossibilité de la démocratie directe. Dans la démocratie athénienne, les citoyens sont réellement impliqués dans le processus décisionnel puisqu'ils participent à des débats sur l'Agora. Mais dans les démocraties modernes, une telle pratique est impossible à mettre en oeuvre. + Déléguer ne signifie pas abandonner tout pouvoir, la soumission à des représentants n'est pas une servitude mais permet au contraire de mieux gouverner. Hommes incapables de s'occuper de la gestion des affaires de la cité. [...]
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