Le 16 juin 1946, le Général de Gaulle prononçait un Discours à Bayeux, douze ans plus tard, Michel Debré s'exprimait devant le Conseil d'État. Ayant joui de postérités différentes, ayant été dits dans des situations différentes, ayant été écrits à des fins non semblables ; ils n'en sont pas moins les fondations du régime de la Ve République.
Intervenant dans les deux cas au sortir d'une crise institutionnelle majeure (la Seconde Guerre mondiale pour Charles de Gaulle, 1958 pour Michel Debré), les discours ont pour ambition commune de couper court aux turbulences passées.
Comment ces deux discours élaborent-ils de nouvelles institutions ? En quoi est-ce lié à leur contexte ? Trouve-t-on une parfaite similitude dans les deux conceptions exposées ?
[...] ] la fonction d'examiner publiquement ce que la première a pris en considération Et de rajouter très clairement : c'est donc du chef de l'État, placé au-dessus des partis, élu par un collège qui englobe le Parlement mais beaucoup plus large et composé de manière à faire de lui le Président de l'Union française en même temps que celui de la République, que doit procéder le pouvoir exécutif On a donc, pour Debré et De Gaulle, une volonté de renforcement de l'exécutif et de contrôle du législatif. les deux discours, étant pourtant de nature différente Le fond de la pensée des deux discours est assez similaire Globalement, on l'a dit, Debré et de Gaulle décrivent le même agencement des pouvoirs, avec deux chambres et un exécutif qui n'en procède pas. Ce qui est logique, puisque le discours de Bayeux a largement inspiré les constituants tels Debré en 1958. Cela dit, on peut constater dans les deux discours une considération identique sur la spécificité du cas français. [...]
[...] Des textes de nature différente donc. II- mais sont prononcés dans des contextes et motivations bien différents Le discours de Bayeux a une charge symbolique et s'oppose, dans le contexte fragile de 1946, aux propositions de la Constituante Prononcé dans un lieu et à une date hautement significatifs, le discours de Bayeux Le discours de Bayeux est prononcé lors du deuxième anniversaire de la libération de la ville par les alliés, le 16 juin 1944. La charge symbolique du discours est donc à signaler. [...]
[...] Ils partagent de hautes idées de la France et une interprétation du passé. Pourtant, les discours (l'un de nature solennelle et proclamatrice, l'autre plus pragmatique et concret) sont motivés par des impératifs différents. De Gaulle se positionne en dissident à la naissance de la IVe république, Debré comme père fondateur de la Vème. [...]
[...] Que disent le discours de Bayeux de Charles de Gaulle ( 16 juin 1946) et le discours de Michel Debré devant le Conseil d'État (1958) ? Le 16 juin 1946, le Général de Gaulle prononçait un Discours à Bayeux, douze ans plus tard, Michel Debré s'exprimait devant le Conseil d'Etat. Ayant joui de postérités différentes, ayant été dits dans des situations différentes, ayant été écrits à des fins non semblables ; ils n'en sont pas moins les fondations du régime de la Vème République. [...]
[...] C'est donc un discours de reconstruction que de Gaulle fait ce jour-là : si l'on peut regretter que l'édifice reste à construire, chacun convient certainement qu'une réussite quelque peu différée vaut mieux qu'un achèvement rapide mais fâcheux La reconstruction de la France passe aussi par une reconstruction de ses institutions. alors que celui de Michel Debré est une sorte de plaidoirie pour sa constitution de la Vème république Une présentation détaillée des mécanismes de cette nouvelle constitution qui montre Le discours de Debré reprend point par point les éléments institutionnels de la toute nouvelle constitution, rédigée pendant l'été. [...]
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