Dès le début de la Révolution, les problèmes de subsistances se mêlèrent au débat politique. En 1788-1789, une politisation intense produite par les luttes entre les parlements et la monarchie, la convocation des Etats généraux, la rédaction des cahiers de doléances et les élections, la grande Peur et les débats sur le féodalisme, créa un climat électrique. La liberté économique fut mise en cause et des centaines de troubles de subsistances éclatèrent. Le 29 août 1789, l'Assemblée Nationale décréta la liberté du commerce, et la loi Martiale du 21 octobre, qui permettait aux municipalités de faire tirer sur les attroupements après trois sommations, fut sa réponse à la poursuite des émeutes de subsistances. Les conditions se dégradèrent rapidement après la médiocre récolte de 1791. Les prix montèrent et la chute de l'assignat aggrava la crise. Les cultivateurs, protégés par la loi sur la liberté du commerce, refusaient les assignats et hésitaient à fournir les marchés. Après la déclaration de guerre en avril 1792, les fournisseurs aux armées disputaient aux consommateurs les grains peu abondants. La guerre se faisait sur le territoire français, qui subit alors les ravages de l'ennemi et de ses propres troupes ainsi que toutes sortes de perturbations dans les transports.
[...] Mais il précise que la limitation du droit de propriété doit se faire par rapport aux subsistances. Tout ce qui ne sert pas à assurer la subsistance du peuple, l'excédent constitue une propriété privée et individuelle comme il le souligne ligne 13-14 et au début de son discours lorsqu'il explique qu'il ne s'agit de bon sens de comprendre que les denrées qui ne tiennent point aux besoins de la vie peuvent être abandonnées aux spéculations les plus illimitées des commerçants II. [...]
[...] Disciples de Rousseau, ils s'appliquèrent à éradiquer les inégalités héritées de l'Ancien. Plus il y a de liberté, plus la concurrence tend à engendrer des inégalités et inversement, si l'on veut pousser l'égalité, on est amené à empiéter sur les libertés en redistribuant richesses ou avantages qui favorise le monopole et l'accaparement Robespierre accuse alors la liberté complète du commerce de favoriser les monopoles et les accaparements qu'il condamne : tel est le degré de perfection auquel cette théorie a été portée, qu'il est presque établi que les accapareurs sont impeccables ; que les monopoleurs sont les bienfaits de l'humanité ; que dans les querelles qui s'élèvent entre eux et le peuple c'est le peuple qui a toujours tort (l.120 à 124). [...]
[...] Comme il le souligne dans sa conclusion, les législateurs sont les représentants du peuple français. Ils se doivent donc d'agir dans l'intérêt général pour le bonheur des citoyens en faisant des lois justes sources de l'ordre. Le but de Robespierre d'encourager l'élaboration de nouvelles lois qui prendraient en compte le droit à la subsistance que pouvait alors faire reconnaître le peuple maintenant investi de la souveraineté Ses propositions Robespierre va alors proposer quelques mesures afin de résoudre le problème des subsistances. [...]
[...] Vous fixez vous-même le prix du pain ; fixez-vous celui des épices, ou des brillantes productions de l'Inde ? Etc . Il termine d'ailleurs son discours en mettant en garde l'Assemblée contre les répressions systématiques faites lors des émeutes et dénonce ainsi par là la loi martiale. Il pense que l'emploi des baïonnettes pourrait fatal à la révolution. Par la suite il s'attaque à ceux qui profitent des lois sur la liberté du commerce pour spéculer, lutte contre les accapareurs et les monopoleurs du bien public. [...]
[...] Les émeutes de subsistances posaient directement ces questions et révélaient des contradictions. En effet, le mouvement populaire, en 1792, avait développé un programme économique centré sur la question du droit à la subsistance dans le cadre du droit à l'existence et structuré dans un contexte d'inégalité politique, de dépendance et de paternalisme. Robespierre, né à Arras le 6 mai 1758 était le premier fils d'un avocat au Conseil d'Artois, d'une famille de petite bourgeoisie d'hommes de loi et de commerçants. [...]
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