A une époque antérieure à l'islam, la tribu de Quraych (localité située aux abords de la Mecque) est le siège d'une rivalité qui remonte à un personnage dénommé ibn Qusay. Il est le père, à la fois, du clan des Hachim, dont est issu Mahomet, et du clan des Omeyyades. La rivalité dégénère quand, dans un contexte de paganisme, les Hachim soutiennent l'avènement de l'islam. Les deux camps s'affrontent à la bataille de Badr, durant laquelle les Omeyyades perdent plusieurs de leurs principaux chefs. Malgré une bataille de revanche, un an plus tard, sur le mont Uhud près de Médine, le clan rival embrasse finalement l'islam, à la Mecque, conquise par les musulmans.
En 632, la mort du prophète, à la fois chef absolu sur le plan religieux, politique et militaire, impose de choisir un successeur. Son ami Abou Bakr, qui n'avait appartenu à aucun des clans rivaux, est immédiatement pressenti. Ses années de règne permettent à l'islam de convertir la totalité de la péninsule et de poursuivre la conquête vers le nord. Avant de mourir, il désigne Omar qui, durant ses dix années de califat, jette les bases de l'empire islamique.
[...] Lorsque ce dernier meurt à son tour, en 765, une querelle de succession éclate. Les fidèles ismaélites pensent qu'Ismaïl, devenu invisible, veille sur sa communauté et serait donc l'authentique septième imam. Pour les duodécimains la légitimité revient au fils cadet, Moussa al Qasim. Le courant ismaélien est développé par le mystique Hasan ibn al Sabbah, qui s'empare, vers 1090, de la forteresse d'Alamut (située au nord de l'Iran), où il établit un Etat indépendant. Il y reste confiné durant-trente cinq ans, avant de désigner comme successeur un descendant de son disciple Nizar. [...]
[...] Les derniers dignitaires omeyyades se replient sur Cordoue, où une armée s'était constituée dès le renversement à Damas, de la dynastie par les Abbassides. Cet événement entraîne l'émancipation de l'Espagne : Abd al Rahman, petit-fils du dernier calife omeyyade, se réfugie en Afrique du nord, parmi les tribus berbères dont est issue sa mère. Il parvient à s'assurer la loyauté locale et à s'empare de Cordoue, en 756, où il se proclame émir d'une dynastie indépendante de l'empire. Ibid, p. [...]
[...] Sur sa lancée, il prend Medina-Sidonia et Carmona puis, après des mois de siège, il s'empare de Séville, la plus grande ville du pays. Il rejoint enfin Tariq à Tolède. Le reste de la péninsule, à l'exception de quelques provinces du nord, est facilement conquis par les Arabes. L'intérêt des Espagnols est alors de se soumettre, afin d'obtenir des traités avantageux, car en tentant de se défendre, ils perdaient tous leurs biens. Anne Dozy Reinhart Pieter. Histoire des Musulmans d'Espagne : jusqu'à la conquête de l'Andalousie par les Almoravides (711-1110) volume 2. - Leyde : E. J. Brill, imprimeur de l'Université p. [...]
[...] Non loin de Malaga, Archidona est prise sans peine. Elvira est confiée à des troupes conjointes judéo-musulmanes. Cordoue est, quant à elle, livrée à Tariq par un berger qui lui indique une brèche, d'où l'armée conquérante peut facilement entrer. Les nobles font valoir leur trahison contre Rodrigue et obtiennent des domaines. Quant à Tolède, où un frère de Wittiza deviendra gouverneur, elle est conquise avec l'aide des juifs de la cité Moussa ibn Nosaïr redoute la popularité de son général. [...]
[...] La discorde confessionnelle dans le monde musulman A une époque antérieure à l'islam, la tribu de Quraych (localité située aux abords de la Mecque) est le siège d'une rivalité qui remonte à un personnage dénommé ibn Qusay. Il est le père, à la fois, du clan des Hachim, dont est issu Mahomet, et du clan des Omeyyades La rivalité dégénère quand, dans un contexte de paganisme, les Hachim soutiennent l'avènement de l'islam. Les deux camps s'affrontent à la bataille de Badr, durant laquelle les Omeyyades perdent plusieurs de leurs principaux chefs. [...]
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