Introduction : La diplomatie française n'est pas en crise. Elle ne s'est même jamais aussi bien portée. Dotée d'un large réseau, aussi vaste que celui des Etats-Unis, c'est une diplomatie qui, à la différence de beaucoup d'autres, est constamment en initiative. Elle n'est sans doute pas présente à égalité sur tous les continents mais il s'agit de choix stratégiques. A l'aune des autres diplomaties, celle des Etats-Unis d'une part, des autres pays européens d'autre part, elle n'a nullement à rougir de son action. Elle n'engrange pas que des succès, il est vrai, mais c'est aussi parce que la diplomatie en général n'est pas toujours heureuse. Son caractère tient à deux facteurs essentiels : la diplomatie dispose d'un réseau important qu'elle sait mobiliser pour mener sa politique (I). Elle est porteuse d'un message qui coïncide avec les grandes attentes de la communauté internationale (II).
[...] C'est le second en termes de représentations diplomatiques, après celui des Etats-Unis. Le réseau s'est très vite adapté aux évolutions de l'Après Union soviétique. La France a ouvert partout sauf en Moldavie ou elle dispose d'un ambassadeur itinérant. Elle dispose d'un maillage complet au Moyen Orient. Son réseau n'a pas d'équivalent en Afrique. Pour être tout à fait complet, il faudrait ajouter 169 missions et services économiques et 284 implantations d'autres ministères. L'administration centrale est le cœur de ce système. [...]
[...] La diplomatie française a plus de mal a se faire entendre. Elle manque de moyens, en particulier financiers pour peser sur certains dossiers. Elle joue alors le rôle de levier auprès de ses partenaires, au sein de l'Europe où elle contribue activement à l'élaboration de politiques européennes : Les accords de Lomé puis de Cotonou, l'institution du Fond Européen pour le Développement qui est un instrument qui bénéficie à l'Afrique. L'idée d'une Europe forte capable de faire entendre sa voix et capable de constituer un contrepoids aux autres puissances est une idée nationale dont le couple franco allemand est le moteur. [...]
[...] Elle soutient l'action du conseil de sécurité et elle estime que les cations internationales doivent être prises dans ce cadre. Elle est également favorable au renforcement des instruments d'intervention sur les différents continents, an Afrique particulièrement (initiative RECAMP destiné à renforcer la capacité d'intervention militaire des Africain et création de la facilité de paix pour financer ces interventions sur budget du FED) mais aussi en Europe avec la PESC et l'embryon d'une politique européenne de défense (Euro corps puis battle groups Cette politique est sous tendue par le fait qu'une action collective est forcement plus légitime qu'une action individuelle. [...]
[...] Elle est aussi présente dans d'autres enceintes : UE, FMI, BM, OTAN, OSCE, OACI, OCDE, OEA Dans ces enceintes, elle fait passer ses positions. La France dispose également d'un réseau d'ambassades important. La relation d'Etat à Etat est gérée par ce réseau assez complexe qui à l'étranger est interministériel. L'ambassadeur est le représentant du Président de la République à l'étranger (allusion au Chargé d'affaires a.i.) Enfin, la diplomatie dispose du rayonnement réel de la langue et de la culture française. Il existe une volonté très nette d'utiliser le français comme vecteur d'influence. [...]
[...] En terme financier, le MAE dispose d'un budget de 4.5 Mds d'Euros, soit du budget de l'Etat. Sur ce montant plus de la moitié des crédits sont des crédits d'intervention. Le coût de ce dispositif à l'étranger, hors crédit d'intervention équivaut à 670 millions d'euros dont 530 millions d'euros pour le réseau diplomatique et 140 millions pour les établissements culturels. Une diplomatie d'influence Son influence s'exerce tout d'abord au travers des grandes enceintes diplomatiques. La France est membre permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies. [...]
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