La formulation du sujet est problématique. En effet, l'expression « diplomatie culturelle » est extrêmement réductrice, car elle implique implicitement que la promotion de la culture nationale à l'étranger ne soit que l'affaire des diplomates. Cela a longtemps été le cas de la France, qui fait d'ailleurs figure d'exception à ce sujet dans le monde.
Or, avec la mondialisation et l'évolution des technologies, l'Etat français voit son rôle traditionnel d'acteur principal de promoteur de la culture française remis en cause. De nouveaux acteurs émergent, comme les collectivités territoriales ou les industries culturelles, revendiquant un rôle toujours plus grand.
Par ailleurs, l'expression « diplomatie culturelle » a un côté unilatéral qui ne prend pas en compte les récentes évolutions vers un dialogue toujours plus grand entre les cultures, une certaine notion de réciprocité illustré par le mot d'ordre des politiques : « diversité culturelle » et par les saisons culturelles étrangères en France comme l'année du Brésil ou de la Chine.
On parlera donc plutôt de « politique culturelle internationale », qui est un hybride entre politique culturelle et politique internationale.
On verra dans un 1er temps l'existence d'un véritable « modèle français » puis dans un second temps quelles ont été ou devraient être les adaptations de ce modèle aux évolutions du monde.
[...] Répond à une demande majoritaire des partenaires de la France. Cette politique s'adresse + aux pays en développement : les aider à développer leur propre politique culturelle internationale, soutenir la professionnalisation des opérateurs culturels étrangers et les aider à avoir accès au circuit mondial de distribution. Peut aussi prendre la forme de dons financiers et + couramment en équipements et biens culturels (livres, etc.) La préservation de la diversité culturelle Cette expression à double tranchant est intervenue quand la France a compris que pour être écoutée, elle devait d'abord elle-même écouter les autres (North) : signifie aussi bien promouvoir 1 meilleure connaissance des autres cultures (saisons culturelles étrangères) que de promouvoir la culture française comme une alternative à l'impérialisme culturel américain Il s'agit en gros de préserver la fameuse exception culturelle visant le développement de politiques discriminatoires en faveur de la diversité culturelle, avec par exemple la promotion des industries culturelles par les pouvoirs publics et la préservation de celles-ci contre les logiques du marché. [...]
[...] Par ailleurs, l'Etat a traditionnellement une forte implication dans la culture en France. Ces 2 facteurs font que l'Etat est de loin le premier acteur dans l'orientation, la définition et la gestion de la politique culturelle internationale en France : l'essentiel de la politique culturelle internationale est géré par le Ministère des Affaires Etrangères et de plus en plus par le Ministère de la Culture. Une gestion directe et centralisée Outre le président de la République et le 1er ministre, c'est donc le Ministère des Affaires étrangères qui détermine l'essentiel de la politique culturelle internationale. [...]
[...] Or, avec la mondialisation et l'évolution des technologies, l'Etat français voit son rôle traditionnel d'acteur principal de promoteur de la culture française remis en cause. De nouveaux acteurs émergents, comme les collectivités territoriales ou les industries culturelles, revendiquant un rôle toujours plus grand. Par ailleurs, l'expression diplomatie culturelle a un côté unilatéral qui ne prend pas en compte les récentes évolutions vers un dialogue toujours plus grand entre les cultures, une certaine notion de réciprocité illustrée par le mot d'ordre des politiques : diversité culturelle et par les saisons culturelles étrangères en France comme l'année du Brésil ou de la Chine. [...]
[...] Devenue comme on l'a vu CulturesFrance en 2006, elle garde globalement les mêmes missions. Si certains voulaient voir en elle une éventuelle progression vers la création d'une Agence indépendante rassemblant et coordonnant toutes les actions culturelles internationales de la France, à l'image du British Council ou du Goethe Institut, c'est raté. CulturesFrance demeure l'opérateur des 2 ministères et ses orientations sont définies par eux. CONCLU : il reste encore bien des choses à faire ! Comme le souligne Lombard, il faut pas perdre de vue que le modèle de politique culturelle internationale reste très lié au modèle étatique de chaque pays, et qu'il doit évoluer en prenant en compte à la fois la tradition institutionnelle de chaque pays et les évolutions du monde, d'autant + que chaque modèle à ses imperfections. [...]
[...] On parlera donc plutôt de politique culturelle internationale qui est un hybride entre politique culturelle et politique internationale. On verra dans un 1er temps l'existence d'un véritable modèle français puis dans un second temps qu'elles ont été ou devraient être les adaptations de ce modèle aux évolutions du monde. I. Le modèle français traditionnel de diplomatie culturelle Les spécificités du modèle La forte implication étatique dans l'orientation de la politique culturelle internationale La France est l'un des premiers pays à avoir mené une véritable politique culturelle internationale, qui a évolué avec le temps et son propre statut dans le monde. [...]
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