Le néo-libéralisme n'est pas facilement définissable, on pourrait la définir comme une alternative à un libéralisme qui a montré ses limites, mais il convient de se questionner par quel moyen et comment le néolibéralisme s'est-il imposé dans les sociétés occidentales et dans le monde pour bien saisir le concept. Pour cela on abordera dans une première partie (I) la Naissance de la pensée néolibérale et les premières tentatives de création d'une doctrine puis, dans une deuxième partie (II) on étudiera la circulation internationale des idées néolibérales.
[...] La société du Mont pèlerin est considérée comme un acte fondateur de l'idéologie néo-libérale. Cette idée de société défendue par Hayek s'appelle la société spontanée, l'ordre social parfait produit par le mécanisme marchand qui doit se déployer dans toutes les sphères sociales. Ce mécanisme fonctionne dans le marché ou catallaxie selon Hayek (étymologiquement : comment faire d'un ennemi un ami), les gens échangent librement sans être encadrés par une instance, ils créent un lien social grâce à ce mécanisme. Lui seul permet de respecter le principe de nos sociétés aujourd'hui : la diversité, qui se traduit par une diversification des biens, des secteurs, des échanges. [...]
[...] L'idée de ces travaux c'est de dire que la mondialisation est un espace institutionnalisé qui prend corps dans des institutions nombreuses (ONU, UE ou encore le FMI). Tous ces travaux interrogent la mondialisation comme un processus situé, on voit où la mondialisation se situe, où elle est née L'enjeu le plus fort débattu dans ces instances est la place et la forme que doit prendre l'État. Ceux qui pensent que la mondialisation proposent une nouvelle façon de penser à l'État. L'état doit être encadré par le mécanisme marchand. [...]
[...] Tout d'abord une stabilisation qui passe par le maintien d'une inflation faible, une réduction des déficits du marché et un contrôle des réserves d'argent. Puis par la privatisation, donc passer des biens du secteur public au secteur privé pour une meilleure efficacité. Par la libéralisation qui passe par l'ouverture à l'international pour attirer les investissements étrangers. Par la déréglementation, c'est-à-dire s'ouvrir à tous les acteurs du marché qui seront en concurrence. Et finalement par une discipline budgétaire qui consiste pour un gouvernement à équilibrer les dépenses et les recettes (ne pas dépenser plus que ce qui est encaissé). [...]
[...] C'est ce qu'on appelle une rupture biographique, c'est-à-dire une transformation de la définition sociale de chaque personne, une difficulté à s'adapter à une nouvelle vie, ce qui amènera aux intellectuels qui partagent une même vision du monde à se rencontrer et créer une solidarité très forte. B - Le colloque Lippmann, les prémices d'une doctrine Malgré la crise qui frappe les pays du monde entier, un renouveau de la pensée libérale semble être en émergence dans certains clubs de réflexion. [...]
[...] Alors que pour Ropke l'Etat doit intervenir dans l'économie. C'est l'idée d'un État-social, il intervient pour corriger les prix, venir en aide aux plus faibles ce qui est pour Hayek une étape de dérive au totalitarisme. Ça sera la théorie d'Hayek qui fera l'unanimité dans la société du Mont Pèlerin. Un autre acteur essentiel dans la construction du néolibéralisme c'est le Washington Consensus, terme inventé par John Williamson et préconisé par la Banque mondiale, le fonds monétaire international et le Trésor public des États-Unis, d'où le nom de la ville « Washington ». [...]
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