Le terme de « politique » peut avoir plusieurs significations :
-art et pratique des gouvernements des sociétés humaines
-sortes de gouvernements
-manières de gouverner un Etat
-ensemble des affaires publiques
Définir la politique nécessite d'analyser l'ensemble des dimensions de ce terme. Si la langue française n'utilise qu'un seul terme, la langue anglaise possède trois termes pour rendre compte des multiples dimensions de la politique :
-Politics = compétition pour s'emparer du pouvoir et s'y maintenir
-Policies = politiques publiques (actions ordonnées en vue d'atteindre un certain but)
-Polity = construction d'une société politique ayant parmi l'ensemble des activités sociales une certaine spécificité, autonomie, champ d'action.
Ces 3 sens se superposent souvent, mais il faut les distinguer analytiquement. S'ils s'articulent, ils sont sensiblement différents.
[...] il existe une force d'attraction de la politique, qui est un moyen de s'enrichir et un moyen de répression. Il y a de plus en démocratie une acceptation de l'idée de lutte violente pour le pouvoir. Mais quel que soit le discrédit qui le frappe, le jeu pour la conquête du pouvoir draine une importante énergie individuelle et collective et passionne l'opinion publique et les médias pour le combat des chefs (Chirac-Sarkozy, Hollande-Fabius, Bush-Kerry). Cette approche s'intéresse aux partis politiques sous ses divers aspects : - Processus interne de sélection des candidats ; - Structuration des idées et des programmes politiques ; - Lutte des partis pour l'accès au pouvoir et élections ; - Action des partis au sein des gouvernements. [...]
[...] Les cadres d'analyse de la politique publique L'analyse de l'élaboration, de la mise en œuvre et du suivi de la politique publique nécessite de suivre un cadre d'interprétation. Deux approches s'opposent : l'approche traditionnelle, qui postule que le processus de décision est linéaire, libre et rationnel, et l'approche systémique, qui critique la rigidité de la première. Parmi la multitude des approches traditionnelles, on retiendra l'analyse séquentielle de CHARLES O'JONES (An Introduction to the study of public policy, 1970), plus communément appelé la grille de Jones Cette analyse se fait en cinq séquences : L'identification du problème correspond à l'étape par laquelle un problème politique est porté sur l'agenda politique de l'autorité publique, qui correspond au processus par lequel l'autorité publique détermine la liste des demandes qu'il lui sont adressés ou celles des contraintes qui lui faut surmonter, en l'ordonnant dans le temps au regard des bénéfices politiques escomptés ou des risques encourus En comprend donc que l'agenda politique n'est ni un ordre du jour, ni un programme d'action, mais bien un mécanisme de sélection des enjeux. [...]
[...] Face à ces critiques, JAMES G. MARCH et JOHAN P. OLSEN ont soumis l'idée que chaque organisation se caractérise par une anarchie organisée dans laquelle les implications des acteurs sont intermittentes et ambigus, les objectifs fluctuant et les solutions précédant parfois les questions. Moins lisible et rationnel, la politique publique nécessite donc un nouveau cadre d'interprétation que March et Olsen trouvent dans le modèle de la poubelle : ainsi l'administration se compare à une poubelle dans laquelle sont jetées règles et croyances et, par agrégation, ces éléments jetés forment subitement un ensemble cohérent. [...]
[...] Mais bien qu'elle soit fondamentale, cette étape est souvent délaissée au profit d'une politique de communication qui minimise les risques et maximise les gains. Des dysfonctionnements peuvent alors se faire sentir durant la mise en œuvre, ce qui nécessite éventuellement une redéfinition des solutions. L'évaluation de la politique publique est également souvent délaissé et ce malgré son importance. Si l'évaluation a longtemps été menée par une simple comparaison ex-post des objectifs initiaux et des résultats, elle semble aujourd'hui être plus efficace puisqu'elle repose sur un système politico-managérial qui permet à l'ensemble des partenaires d'accéder aux informations nécessaire à une réadaptation optimale. [...]
[...] Recherche d'anthropologie politique, 1974) sur le refus des sociétés primitives de se constituer en Etat. En effet, l'espace politique se construit lentement avec la création de l'Etat, d'organisations bureaucratiques, l'apparition d'organisations spécialisées dans la sélection, la spécialisation et la socialisation de ce personnel, et sa professionnalisation progressive bureaucratie). Cette tendance s'est inversée avec l'émergence de l'Etat-nation, c'est-à-dire l'apparition d'administrations et d'institutions spécialisées dans la socialisation. Cette différenciation entre l'espace politique (Etat) et l'espace social (société) est le fruit d'une sociogenèse complexe que NORBERT ELIAS (La civilisation des mœurs, 1939) semble avoir éclairci en soulignant la présence d'un mécanisme monopolistique nécessaire à l'apparition de l'espace politique s'est enclenché avec la création d'un prélèvement fiscal régulier nécessaire au financement de la guerre. [...]
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