Différences et points communs entre les systèmes politiques suisses et israéliens, fragmentations socioculturelles, fédéralisme, Suisse, Israël, cantons suisses, démocraties consociatives, efficacité du pouvoir, vote à la proportionnelle, Likoud, production des supports publics, principe de subsidiarité
Dans ses travaux de 1977, Arendt Lijphart définit le consociativisme (ou consociationnalisme) comme la forme que prennent les systèmes politiques démocratiques dans les sociétés très clivées. Son objectif principal - selon le politologue néerlandais - est la mise en place de structures institutionnelles assurant le maintien de l'unité et de la cohésion de l'Etat en dépit de la fragmentation socioculturelle de la population. Pour des raisons historiques, les sociétés suisse et israélienne sont extrêmement divisées. En Suisse, la création de l'État fédéral en 1848 - par l'adoption d'une constitution commune - a permis de réunir au sein d'un unique État des cantons très attachés à des héritages culturels aussi riches que variés.
Que ce soit au niveau de la langue parlée (4 langues sont officiellement reconnues : l'allemand, l'italien, le français et le romanche) ou de la religion pratiquée (catholique ou protestante), ces cantons sont très distincts, ce qui entraîne une forte segmentation de la population. De même, la création de l'État juif israélien sur les terres palestiniennes en 1948 a mené à la naissance de l'État le plus divisé au monde : on parle d'une véritable mosaïque israélienne. Celle-ci est caractérisée par la puissance de clivages nombreux opposant principalement la population juive à la population arabe (chrétienne ou musulmane), les ashkénazes aux sépharades et les religieux aux laïcs bien que des lignes de fractures existent également au niveau social et politique.
[...] Il y a toutefois un risque que ces vétos ne soient qu'un moyen de procéder à des tractations pour obtenir des avantages. Dans les deux cas, l'exécutif est élu par le législatif, lui-même élu à la proportionnelle. Transition : David Easton définit les régimes politiques non pas uniquement par les structures qui les composent, mais également par les interactions qui existent entre les différents agents du système. Nous allons donc maintenant nous intéresser à la forme que prennent ces interactions en Suisse et en Israël. II. Des modes d'interactions entre les acteurs politiques et l'environnement différentes. [...]
[...] Ce système permettait de représenter les intérêts divergents de la population, créant un exécutif sans aucun principe de solidarité gouvernementale. Cependant, de plus en plus de désaccords politiques et idéologiques se font sentir, et une conflictualité sociale autrefois plus atténuée en politique commence à apparaître, ce qui était autrefois inimaginable. L'architecture parlementaire israélienne est classique, avec un président de la République élu par la Knesset pour 7 ans non renouvelables. Le président actuel est Réouven Rivoli et son Premier ministre est son ennemi juré, Netanyahou. [...]
[...] Pour des raisons historiques, les sociétés suisse et israélienne sont extrêmement divisées. En Suisse, la création de l'État fédéral en 1848 -par l'adoption d'une constitution commune- a permis de réunir au sein d'un unique État des cantons très attachés à des héritages culturels aussi riches que variés. Que ce soit au niveau de la langue parlée langues sont officiellement reconnues : l'allemand, l'italien, le français et le romanche) ou de la religion pratiquée (catholique ou protestante), ces cantons sont très distincts ce qui entraîne une forte segmentation de la population. [...]
[...] Ceci a des conséquences importantes sur le système politique israélien que l'on n'observe pas en Suisse. La Cour peut s'immiscer dans des affaires concernant la nomination des ministres, la conduite des forces de défense. Ceci combiné à la volonté d'activisme de la Cour Suprême israélienne entraîne une véritable légalisation, une judiciarisation du débat public avec le recours systématique à une expertise juridique en cas de litige et crée ainsi une dépossession des revendications sociales et religieuses des citoyens au profit des juges. [...]
[...] Afin d'éviter une trop grande instabilité gouvernementale, le Premier ministre dispose de 28 jours plus 14 jours de rallonge éventuelle pour former un gouvernement. Le délai est un des outils du parlementarisme rationalisé. Le Premier ministre doit réussir à former une coalition, et la tâche peu se révéler ardue si les autres partis ne coopèrent pas. L'actuelle coalition est très instable : il est composé de la droite, du centre de Koulanou et des partis extrémistes de droite, mais ne repose que sur 61 voix. À une voix près la majorité peut se déliter. [...]
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