Pierre la plus dure sur l'échelle de Mohs (indice de 10), le diamant possède un fort pouvoir d'attraction du fait de ses caractéristiques (dureté, conductivité) intrinsèques et de sa beauté. La production annuelle de diamants équivaut à près de 130 millions de carats (26 000 kg ; 1 carat=0,2gr) pour une valeur de 9 MDS$. 80% sont destinés à un usage industriel et les 20% restants sont taillés et vendus par les joailliers. Le chiffre d'affaires total de l'industrie du diamant était pour 2004 de près de 57 Mds$.
Le diamant est un enjeu de pouvoir depuis longtemps. Cependant, depuis les années 90, la découverte de nouvelles mines diamantifères et l'utilisation des profits dégagés par des Etats et/ou des rebelles pour acheter des armes ont donné à la thématique du diamant une actualité nouvelle. Le diamant constitue désormais – particulièrement en Afrique - une composante non négligeable des relations internationales et des conflits contemporains.
[...] _ Elle garantit à ses affiliés un débouché régulier et des prix stables, elle constitue des réserves (4Mds$ de diamants en 1999) pour éviter un effondrement des prix et déstocke en période de prospérité. La DTC écoule ses diamants taillés par ses soins ou non par l'intermédiaire d'une bourse des diamants (cf. Anvers où transite 80% de la production). Le 12/07/2001, la De Beers a abandonné son rôle de cartel et annoncé qu'elle ne rachèterait plus systématiquement les pierres non vendues. [...]
[...] Les premières mesures _ Le Conseil de sécurité de l'ONU, aiguillonné par certaines ONG appuyées par les USA et le RU, mène en effet une croisade contre les diamants de guerre D'où vote, le 1/07/1998, d'un embargo contre les exportations de diamants par l'UNITA (Res. 1176). Les diamants gouvernementaux sont, eux, autorisés à sortir. En juillet 2000, les diamants écoulés par les rebelles sierra-léonais du RUF font l'objet d'une sanction similaire (Res. 1173). _ Des groupes de surveillance ont été mis en place exerçant des pressions sur les compagnies diamantaires. En 10/1999, la De Beers a interrompu ses achats de diamants produits par l'UNITA et a généralisé ce boycott en 2000 à tous les pays africains en guerre. [...]
[...] Le diamant est un enjeu de pouvoir depuis longtemps. Cependant, depuis les années 90, la découverte de nouvelles mines diamantifères et l'utilisation des profits dégagés par des Etats et/ou des rebelles pour acheter des armes ont donné à la thématique du diamant une actualité nouvelle. Le diamant constitue désormais particulièrement en Afrique - une composante non négligeable des relations internationales et des conflits contemporains. Le diamant : lieux de production et circuits de distribution Minerai rare donc convoité, le diamant est inégalement réparti sur la surface terrestre. [...]
[...] Elle fournit la moitié du marché mondial, d'une valeur globale de 7 milliards de dollars. Au bout de la chaîne diamantaire, cela représente quelque 70 millions de pièces de bijouterie, d'une valeur de près de 50 milliards de dollars. Surtout, l'Afrique détient à elle seule plus de la moitié des réserves mondiales de diamants, réparties sur plusieurs Etats : Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Zambie, Angola, République démocratique du Congo, République Centrafricaine, Côte d'Ivoire, Liberia, Sierra Leone et Guinée. _ Production de diamants de taille en milliard de dollars en 2001 par pays : Botswana 2,1 du total) ; Russie 1,6 ; Angola 1,1 ; Afrique du Sud 0,9 Canada 0,5 Namibie 0,5 ; République Démocratique du Congo 0,4 ; Australie 0,3 ; autres 0,5 Total 7,8 milliards de _ Réserves de diamants (en millions de carats, estimation 2001) par pays : République Démocratique du Congo 350 ; Australie 230 ; Botswana 200 ; Afrique du Sud 150 ; Russie 65 ; Brésil 15 ; autres 200. [...]
[...] Dès lors, l'essentiel des revenus provient de l'exploitation des ressources naturelles, comme le diamant. Au Botswana, l'exploitation et la vente de diamants représente 1/3 du PIB et la moitié du budget de l'Etat. Cependant, le Botswana reste un contre-exemple puisqu'il a trouvé dans l'exploitation du diamant un vecteur de développement économique. _ Pour les autres pays, appelés gemnocraties le diamant, constituant un levier de capital, justifie les réseaux clientélistes avec les entreprises du secteur ainsi que l'entretien de groupes armés chargés de défendre les sites diamantifères. [...]
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