Dette envers l'Etat, que devons-nous à l'Etat, obligation morale, débiteur de l'État, créancier de l'Etat, doits et devoirs, Etat, citoyens
Que devons-nous à l'Etat ? Se demander ce que nous devons à l'État, c'est présupposer que nous lui devons quelque chose et se demander quelle dette ou quelle obligation (morale) nous aurions envers lui. En effet il est indéniable que l'Homme en tant citoyen a des devoirs envers l'Etat puisque celui-ci lui offre quantité de commodités, telles que disposer d'eau courante, ou utiliser l'électricité mais également nous protège contre certains risques de la vie tels que la maladie, la vieillesse etc. D'un côté, en tant que forme institutionnalisée du pouvoir, l'État désigne une création des hommes qui, en conséquence, doit les servir. Ainsi, le sujet nécessite de se pencher avec plus d'attention sur l'expression particulière « que devons-nous ». Celle-ci se trouve être à double sens et interroger à la fois ce que l'État me doit et ce que je dois à l'État. Les réponses à cette question vont dès lors varier selon la définition du « devoir». Ainsi le devoir peut dans un premier sens désigner le fait d'avoir une dette envers quelqu'un. En ce sens, il s'agit de se demander en quoi l'État pourrait être notre créancier, c'est-à-dire ce qu'il nous apporterait ou garantirait. Cependant le devoir se trouve aussi être un « impératif de conscience, considéré dans sa généralité, qui impose à l'homme, sans l'y contraindre nécessairement, d'accomplir ce qui est prescrit en vertu d'une obligation de caractère religieux, moral ou légal ». D'autre part, il convient d'analyser le pronom « nous » qui pourrait tout aussi bien concerner les individus dans leur ensemble ou leur singularité. Ici nous choisirons d'envisager sur un « nous » englobant les Hommes en tant que citoyens c'est-à-dire en tant qu'individu qui relèvent de la protection d'un Etat dont ils sont ressortissants.
[...] Mais l'Etat a aussi une dette envers nous. D'emblée il apparait évident que l'État nous garantit, en échange de notre obéissance aux lois, la sécurité. En effet l'État produit la loi, et celle-ci est alors le fruit d'une volonté commune et se charge d'en assurer le respect. L'institution étatique se fait alors arbitre impartial qui s'impose aux volontés particulières et permet de faire en sorte que les libertés n'empiètent pas les unes sur les autres. Comme nous l'avons vu précédemment il apparait que la nécessité de l'État provient en effet de la nécessité de sortir hors de l'Etat de nature impliquant un rapport de force et favorisant l'instabilité de rapports de pouvoir. [...]
[...] Autrement dit ce que je dois à l'État, c'est un choix, une obéissance aux lois issues de ma volonté.Max Weber dira Comme tous les groupements politiques qui l'ont précédé, l'État consiste en un rapport de domination de l'homme par l'homme fondé sur le moyen de la violence légitime .Faisant ainsi du devoir que nous avons envers l'Etat non seulement un devoir moral, obligation dont nous sommes à l' origine mais qui est également une contrainte exercée par l'Etat sur nous. Transition : Cependant s'il apparait que l'on doit obéissance à l'État, Mais celui-ci étant réciproque, en quoi l'Etat se trouve être débiteur ? Que nous doit il ? [...]
[...] Il apparait donc ce que nous devons à l'État serait alors la sécurité qui deviendrait alors la condition pour l'exercice des libertés individuelles. Ainsi pour Hobbes dans Léviathan c'est grâce à l'Etat qui a pour fonction d'assurer l'ordre et la sécurité que ma liberté est non seulement préservée mais même augmentée. Rousseau ira plus loin en établissant que les lois se seraient rien d'autre que le moyen d'atteindre la liberté. Notre liberté sera alors d'autant plus augmentée que, l'État se trouve avoir dans le temps augmenté aussi son intervention non plus seulement pour faire respecter les droits politiques et fondamentales des individus mais aussi pour garantir des droits sociaux, a la santé, a l'éducation qui permettent l'individu à accéder à un niveau de vie pallier sans lequel il ne pourrait exercer aucune de ses libertés de base. [...]
[...] Ce droit devient alors non seulement devoir envers l'Etat mais surtout envers lui-même, puisque les enjeux n'en sont pas moindre. C'est l'exercice et la préservation même des libertés individuelles que permet l'exercice des droits politiques et entant que membre de cette communauté tout citoyen a une responsabilité envers lui-même ; réaliser son devoir civique (voter par exemple) ou celle de permettre l'améliora tion et le progrès de la civilisation puisque "La politique n'est pas là pour faire le bonheur des hommes. [...]
[...] Ainsi l'Etat serait une autorité politique souveraine, civile, militaire ou pouvant être religieuse, considérée comme une personne juridique et morale, à laquelle est soumis un grou pement humain, vivant sur un territoire donné Mais comment pouvons-nous être à la fois créanciers et débiteur de l'État ? Quel est le sens du contrat que nous avons avec l'État? Car s'il semble s'agir de réciprocité, cela nous pousse à nous interroger ; pour quelles raisons nous devons être reconnaissants à l'État ? [...]
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