« Ce sont les démocrates qui font les démocraties, c'est le citoyen qui fait la République. » pointe Georges Bernanos dans du La France contre les robots. En effet, la démocratie, pour l'énoncer lapidairement le régime politique dans lequel le peuple est souverain, institue certes un cadre, un régime politique qui s'inscrit et se cristallise, par et à travers une communauté humaine. Toutefois, ce creuset démocratique même si indispensable ne garantit en rien la républicanisation de ce régime, cette ossature démocratique laissant les acteurs politiques libres d'établir la finalité voulue à l'action politique. Dès lors, l'apparition de la république i.e. de l'élection du gouvernement par le peuple dans la recherche du bien commun (respublica) ne peut prendre place qu'à travers le citoyen. En outre, l'égalité civique apparaît comme le ciment de la république permettant à la recherche du bien commun de se déployer au moins juridiquement par le biais de l'effectivité de l'universalité de la politique entreprise. Le citoyen faisant partie de ceux qui jouissent des mêmes droits et obéissent aux mêmes lois, il bénéficie d'une égalité civique et politique dans un même État, permettant une liberté individuelle théorique dans la détermination de la « chose publique ».
Au demeurant, la citoyenneté paraît être comme consubstantielle à l'intégration dans la société civile (par le biais de l'élection notamment) ou plus encore la nation (assimilation culturelle), alors l'individu est doté de prérogative le faisant entrer dans la vie politique de manière totale (droit de vote, exercice de liberté publique, accès aux fonctions d'autorité dans l'appareil d'État). Aujourd'hui où, en France, le droit de vote des étrangers aux élections municipales fait débat, en effet il dégage la capacité de voter de la citoyenneté, renouvelant le débat sur la place omnipotente du citoyen dans notre système politique et ravivant parfois une forme de xénophobie latente. Ainsi, la stigmatisation de l'étranger apparaît souvent par opposition au citoyen, montrant aujourd'hui le dépérissement du modèle assimilatoire à la française qui permettait le passage du statut d'étranger à citoyen tant sur le plan juridique que social. La question se pose dès lors sur les facteurs constitutifs du « citoyen », tant dans son expression stricto sensu c'est-à-dire juridique que lato sensu dans les manifestations normatives et inconscientes liées à la citoyenneté.
[...] Comment devient-on citoyen ? Idéal et crise de la citoyenneté Ce sont les démocrates qui font les démocraties, c'est le citoyen qui fait la république. pointe Georges Bernanos dans du La France contre les robots. En effet, la démocratie, pour l'énoncer lapidairement le régime politique dans lequel le peuple est souverain, institue certes un cadre, un régime politique qui s'inscrit et se cristallise, par et à travers une communauté humaine. Toutefois, ce creuset démocratique même si indispensable ne garantit en rien la républicanisation de ce régime, cette ossature démocratique laissant les acteurs politiques libres d'établir la finalité voulue à l'action politique. [...]
[...] D'autres pays comme le Canada ou encore les États-Unis, dégagent une tout autre conception : le multiculturalisme, là où le modèle tant français qu'allemand essaye de faire de l'un à partir du multiple par le truchement du moule culturel, et prône l'indivisibilité de la nation (notion par ailleurs constitutionnalisée c'est-à-dire en haut de la hiérarchie des normes de Hans Kelsen) d'autres pensent une nation à géométrie variable ou l'on passe d'un modèle d'intégration à celui d'addition. Le devenir du citoyen n'est donc pas une transformation ou intégration de sa personne dans un modèle unique, mais dans des sphères diverses, il n'a plus de socialisation à la culture du pays d'accueil. Certes plus aisée dans sa forme, cette citoyenneté n'en perd pas moins semble-t-il de sa valeur, laissant entrevoir la montée du communautarisme et la fin de la transcendance par le sentiment national. [...]
[...] Aujourd'hui où, en France, le droit de vote des étrangers aux élections municipales fait débat, en effet il dégage la capacité de voter de la citoyenneté, renouvelant le débat sur la place omnipotente du citoyen dans notre système politique et ravivant parfois une forme de xénophobie latente. Ainsi, la stigmatisation de l'étranger apparaît souvent par opposition au citoyen, montrant aujourd'hui le dépérissement du modèle assimilatoire à la française qui permettait le passage du statut d'étranger à citoyen tant sur le plan juridique que social. La question se pose dès lors sur les facteurs constitutifs du citoyen tant dans son expression stricto sensu c'est-à-dire juridique que lato sensu dans les manifestations normatives et inconscientes liées à la citoyenneté. [...]
[...] Ainsi, la crise de la citoyenneté reste pensée à partir d'un idéal type et sa véracité peut être sujette à caution. [...]
[...] D'autre part, le civisme c'est surtout le respect des règles sociales (de l'autorité particulièrement) et l'école publique devient avec la famille le lieu principal d'apprentissage de la citoyenneté. De plus, la citoyenneté contemporaine prend place dans l'intégration aux partis politiques du fait d'un processus de sécularisation du politique face aux notables. Ainsi, La IIIe République Française voit la victoire des républicains face aux monarchistes et aux notables, et permet l'instauration d'une mobilisation du citoyen n'ont plus à travers des biens matériels, mais immatériels (idée mais aussi le programme et le parti politique. [...]
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