Les déterminants du sentiment d'injustice fiscale, Kevin Bernard, Alexis Spire, injustice fiscale, connaissance du système fiscal, système fiscal, personnes diplômées, état, structures administratives, institutions étatiques, France
Le texte faisant l'objet de notre commentaire est un texte de Kevin Bernard et Alexis Spire, respectivement étudiant en master de sciences sociales et chercheur au CNRS et IRIS. Extrait de la revue de l'OFCE datant de 2019, dans un contexte social bouleversé par le mouvement des Gilets Jaunes et des grèves interprofessionnelles remettant en cause la légitimité des institutions étatiques et dans le cas du texte les prélèvements obligatoires.
Nous sommes donc, face à un texte portant sur une étude scientifique sur le sentiment d'injustice fiscale dont le but est de mettre en lumière des facteurs permettant de trouver dans une certaine mesure les origines de ce sentiment et vers quels types de personnes ce sentiment est le plus souvent perçu.
L'objet de notre commentaire sera donc de savoir s'il est possible de dégager de grands facteurs qui expliquent le sentiment d'injustice fiscale, tout en se penchant sur, comment on pourrait réaliser des études faciles de compréhension et d'exploitation par les chercheurs.
[...] L'intérêt de faire des enquêtes à l'aide d'une question de référence est que celle-ci ne change pas avec le temps et que donc les chercheurs n'ont plus qu'à rechercher les changements survenus sur la période pour comprendre pourquoi l'opinion sur une même question a évolué d'une période à une autre. Par exemple dans le texte, sur la période 2013-2017 il y a eu une augmentation des prélèvements obligatoire qui s'est manifestée par une augmentation des réponses « Tout à fait d'accord » à la phrase : « la France est un pays où l'on paye trop de charges et trop d'impôts », phrase compréhensible par le plus grand nombre et facile d'exploitation par les chercheurs. [...]
[...] C'est pour cela qu'il est nécessaire de développer de nouvelles formes d'enquêtes plus accessibles à tous, afin d'avoir des résultats plus faciles à exploiter par les chercheurs d'une part et d'autre part d'avoir un taux de « non-réponse » qui soit moindre. B. La mise en place d'enquêtes accessible au plus grand nombre de répondants De par ces constats faits ci-dessus et comme illustrés dans le texte, il semblerait intéressant de réaliser des enquêtes sous forme de questions fermées, formulé avec des termes accessibles au plus grand nombre ce qui pourrait réduire le taux de « non-réponse ». [...]
[...] Le rapport à l'État évolue également avec l'âge, les jeunes sont encore dans l'apprentissage de la maîtrise du système administratif et donc fiscal de leur pays, ils sont plus dans la méconnaissance, alors qu'avec l'âge les citoyens prennent plus l'habitude de réaliser les formalités administratives qui leur sont déléguées et se positionnent plus dans l'idée de la routine que dans l'idée de la corvée. L'État est également plus présent du côté des personnes âgées que des jeunes dans le domaine des subventions, les jeunes ressentent donc moins les contreparties du paiement de leur impôt que leurs aînés. [...]
[...] Ainsi, en regroupant un certain nombre de caractères endogènes et exogènes aux individus cela nous permet de dégager deux grands axes influant le rapport des citoyens à la fiscalité, il semble donc que ce n'est pas l'étude d'un seul facteur qui permet de dégager de grandes différences dans le sentiment d'injustice fiscale, mais bien en regroupant différents facteurs en axe, qui eux, permettent de marquer de plus grandes différences dans le développement ou non d'un sentiment d'injustice fiscale. Il semble à présent pertinent de se développer le caractère abstrait et fastidieux de ces études tout en tentant de trouver des solutions pour une étude plus accessible à tous comprenant des enquêtes permettant de réduire le taux de « non-réponse » de la part des personnes interrogées II. [...]
[...] Le rapport à l'État influant le sentiment d'injustice fiscale Tout d'abord, l'étude de ce texte nous apprend qu'en définitive plus l'État est présent dans le quotidien des citoyens, plus il arrive à imposer une forme de domination légitime, et donc moins les citoyens seront prédisposés à ressentir un sentiment d'injustice fiscale. Le rapport entre les citoyens et l'État varie en fonction de la présence de cette dernière, présence qui varie elle-même de par plusieurs facteurs : « injustice fiscale et distance à l'égard de l'État ». [...]
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