La démocratie est la forme de gouvernement la plus plébiscitée en ce début de vingt-et-unième siècle. Des peuples et des nations se soulèvent, voire partent en guerre, dans le monde entier pour défendre l'idéal qu'elle représente, c'est à dire, dans l'esprit de beaucoup, le gouvernement par le peuple et pour le peuple. Il est donc essentiel de pouvoir la définir précisément, en raison d'enjeux basés autour du caractère démocratique ou non d'un Etat (aides humanitaires, sanctions, intégration d'organisations internationales telles que l'Union Européenne…). La démocratie est en effet non seulement un type de régime représentatif, basé sur la souveraineté du peuple par le biais d'élections au suffrage universel, et la séparation des pouvoirs, mais aussi une sorte d'idéal véhiculant des valeurs telles que l'égalité, les Droits de l'Homme, la justice ou la tolérance… Le terme « pouvoir » est quant à lui plus polysémique : au sens politique et institutionnel du terme, il peut désigner l'Etat ou les gouvernants, le pouvoir exécutif ou législatif. La notion de contrôle symbolise, elle, l'influence que le peuple exerce sur la vie politique des nations, non seulement par le vote, mais aussi par la pression populaire qu'il peut exercer sur le pouvoir (grèves, manifestations, droit de pétition…). Les gouvernants sont élus par le peuple, et se voient ainsi confier une autorité légale et légitime sur celui-ci, dans les limites fixées par la constitution. Les gouvernés représentent eux l'ensemble de la population qui est soumise à un pouvoir politique sans en détenir, c'est-à-dire l'immense majorité de celle-ci. Cette citation pose en fait le problème de la participation de ces gouvernés à la vie politique, tant au niveau de la nation que des collectivités territoriales et locales, et à l'influence que ceux-ci exercent sur le monde politique au quotidien. Elle pose la question du poids des citoyens face aux projets et décisions des gouvernements et assemblées représentatives, ce qui est fort intéressant à l'heure de la démocratie participative, des débats participatifs et alors que l'on a battu lors des dernières élections présidentielles françaises des records de participation. Mais dans quelles mesures s'étend le contrôle des gouvernés sur les gouvernants ? Les gouvernés sont-ils véritablement les régulateurs des politiques publiques, en plus de les impulser par le biais des élections ? Ou vivent-ils dans une sorte d'illusion de la détention d'une influence réelle sur la vie politique ?
[...] Ces moyens sont ainsi relativement efficaces et souvent utilisés en France, particulièrement dans les cas des droits de grève et de manifestation. On a ainsi pu voir que la mobilisation populaire et étudiante en particulier avait fait reculer le gouvernement en 2006 au sujet du projet de loi sur le CPE, qui a finalement été voté mais jamais appliqué. Quant aux pétitions, elles sont généralement moins efficaces mais ont un impact fort sur l'opinion publique, comme on a pu le constater avec la pétition lancée par Charlie Hebdo contre l'article de loi sur les tests ADN. [...]
[...] Mais malgré tout, ce choix des médias ne peut être un élément entièrement déterminant, et même s'il est inéquitable, il favorise de façon généralement logique les candidats jugés les plus compétents pour exercer le pouvoir. Cela n'empêche pas cependant pas que le peuple devrait rester seul décideur de ces choix-là. La vie politique d'une démocratie se définit bien entendu par l'opinion et les décisions des gouvernés. Ceux-ci exercent à cet égard un contrôle sur les gouvernants, qui doivent satisfaire leurs désirs afin de ne pas mettre leurs chances de réélection en danger et afin de ne pas provoquer de mouvement de mécontentement social. [...]
[...] Bien que le peuple exprime souvent son désaccord avec les politiques engagées par le pouvoir, il n'arrive en effet que rarement que cela ait une influence réelle sur l'action de ce dernier. Souvent, ce désaccord se révèle souvent par le biais de sondages d'opinion ou de pétitions. Mais cela n'a dans l'immense majorité des cas aucune influence sur les décisions des gouvernants, sans doute parce que d'après eux, selon Jacques Godbout, les usagers (de la démocratie) ne connaîtraient pas leurs vrais besoins ou seraient conservateurs Devant le manque d'efficacité de ces moyens , le peuple peut alors durcir son opposition à l'aide de grèves et manifestations. [...]
[...] Mais dans quelles mesures s'étend le contrôle des gouvernés sur les gouvernants ? Les gouvernés sont-ils véritablement les régulateurs des politiques publiques, en plus de les impulser par le biais des élections ? Où vivent-ils dans une sorte d'illusion de la détention d'une influence réelle sur la vie politique ? Il est vrai que les gouvernants doivent, en démocratie, sans cesse être en mesure de rendre des comptes à leurs administrés, les élections étant le moyen le plus utilisé pour sanctionner ou approuver les détenteurs du pouvoir, bien que d'autres moyens existent également. [...]
[...] Le vote, base de la démocratie et réponse des gouvernés aux projets et décisions de leurs gouvernants La démocratie repose avant tout sur le suffrage universel, qu'il soit direct ou indirect. Chaque vote est toujours ainsi un moment fort dans la vie d'une démocratie, car il consacre et met en évidence ce principe qui la caractérise : la souveraineté du peuple. En effet, par ce biais, le peuple (ou du moins sa majorité) choisit un homme ou une liste électorale (voire même une simple réponse affirmative ou non lors d'un référendum), ce qui va, par le biais des idées et des projets proposés, donner une certaine direction à la vie politique, qu'elle soit locale ou nationale par l'ampleur de l'élection. [...]
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