« La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Par ces mots, Abraham Lincoln donne la définition du régime dans lequel le peuple exerce lui-même sa souveraineté. Néanmoins, il faut y apporter quelques nuances. En effet, le « gouvernement du peuple » peut être interprété comme le gouvernement qui s'exerce sur le peuple, le « gouvernement pour le peuple » peut être considéré comme le gouvernement qui s'exerce dans l'intérêt du peuple, sans qu'il soit nécessaire de le consulter. Par conséquent, pour définir la démocratie, seul le « gouvernement par le peuple » importe : c'est le peuple qui est souverain, et il l'est dans son intérêt. Mais le peuple ne peut pas se gouverner lui-même, aussi l'agora, propre à la démocratie directe, s'est-elle substituée à l'élection de représentants à travers lesquels le peuple est censé exercer sa souveraineté. Ainsi, les décisions semblent-elles être prises pour le peuple, mais par le peuple, du moins directement. Par l'élection, le peuple octroie son pouvoir à des représentants souvent discrédités d'où un malaise de la représentation qui voudrait que le gouvernement ne soit plus exercé par le peuple. Cependant, la démocratie représentative semble connaître des mutations qui ouvriraient de plus en plus le pouvoir au peuple.
[...] (1971), ce ne sont pas les partis qui gouvernent car ceux-ci sont dirigés par des groupes d'intérêt. Pour ce professeur de sciences politiques, l'individu est politiquement impuissant ou presque, mais le groupe conjugue les moyens des individus en une force réelle Ainsi naissent les groupes d'intérêts qui se joignent à des partis et qui en prennent la tête. Lorsque le parti remporte une élection, c'est directement le groupe d'intérêt qui a la mainmise dessus qui jouît de la victoire électorale. [...]
[...] Cependant, la démocratie représentative semble connaître des mutations qui ouvriraient de plus en plus le pouvoir au peuple. Il n'est pas nécessaire de démontrer en quoi l'instauration d'une démocratie directe est impossible dans nos vastes pays modernes. De parDe part son nombre, il est clair que le peuple ne peut pas se réunir dans un même lieu pour prendre des décisions d'ordre étatique. Néanmoins, le peuple doit gouverner,gouverner car le gouvernement touche chacun de nous ; aussi chacun doit exercer le pouvoir. [...]
[...] Les partis politiques s'identifiaient par le concours des clivages sociaux et politiques. Or, la société française a subi des transformations sociologiques, notamment avec l'affaiblissement de l'idée d'appartenance à une classe. Par conséquent, il est probable qu'au-delà d'une crise de la représentation, ce soit les transformations sociologiques de la société française qui se répercutent sur la représentation. Enfin, un nouveau type d'association et de groupes professionnalisés tels que les lobbies voient le jour. Ces groupes défendent des causes et des intérêts spécifiques qui empiètent sur le monopole de la représentation auparavant dévolu aux partis. [...]
[...] La démocratie représentative peut-elle se résumer au gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ? La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple Par ces mots, Abraham Lincoln donne la définition du régime dans lequel le peuple exerce lui-même sa souveraineté. Néanmoins, il faut y apporter quelques nuances. En effet, le gouvernement du peuple peut être interprété comme le gouvernement qui s'exerce sur le peuple, le gouvernement pour le peuple peut être considéré comme le gouvernement qui s'exerce dans l'intérêt du peuple, sans qu'il soit nécessaire de le consulter. [...]
[...] Certains considèrent que la démocratie représentative n'est pas le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. En premier lieu, d'un point de vue purement philosophique, peut être cité Rousseau : chaque individu détient une parcelle de la souveraineté et la souveraineté ne peut se déléguer sans s'aliéner. Aussi nommer des représentants revient à leur donner la petite portion de pouvoir dont dispose chacun et ainsi de la perdre au profit d'un autre. Pour Rousseau, la démocratie représentative n'est pas la démocratie, seule la démocratie directe est le régime dans lequel le peuple exerce librement sa souveraineté. [...]
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