Une définition simple de la démocratie serait, le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Cependant, est-ce vraiment possible et réalisable ? Cette question se pose a fortiori lorsqu'on parle d'une démocratie représentative. En effet, dans une telle démocratie, le peuple se borne à choisir des représentants, à qui, il remet l'exercice de sa souveraineté. Cette délégation permet-elle encore alors au peuple de gouverner ? Il faudrait pour cela que la volonté du représentant et celle du représenté coïncident. Cependant, la réalité nous montre depuis que la représentation existe, c'est-à-dire depuis que le nombre des individus membres d'une société empêche leur participation directe, c'est la volonté des représentants qui compte et non celle des représentés. Néanmoins, ce qui paraît n'être qu'une fiction de démocratie, subit en réalité un minimum de contrôle par le peuple.
Nonobstant, le véritable problème demeure, qui gouverne ? S'agit-il du peuple entier ou d'une seule fraction de celui-ci ? S'agit-il des représentants ? En outre, qui sont-ils ? Il est question ici d'élites, de professionnels politiques qui dépossèdent le peuple de son pouvoir de gouverner, de sa souveraineté. Pour autant, adoptent-ils une attitude qui défavorise entièrement le peuple pour son seul avantage ? Ils ne peuvent puisque là intervient l'indispensable peuple, à qui il appartient d'élire ses représentants, par conséquent des représentants qui tiennent compte de ses intérêts. Et d'ajouter que la démocratie représentative peut-elle alors essentiellement consister en un gouvernement des représentants, par les représentants, pour les représentants ?
L'étude de cette question va permettre de comprendre que la démocratie représentative est un corollaire de l'union du peuple avec ses représentants, malgré une prédominance des élites élues.
[...] De plus, il faut noter que ce monopole des instruments de pensées de la politique et de l'élaboration des problèmes économiques et sociaux n'empêche pas les élites de lutter entres-elles de manière concurrentielles, dans le but d'obtenir de plus de votes possibles du peuple. Pour conclure, cette étude nous a permis de comprendre que la démocratie représentative ne peut fonctionner sans le peuple, mais que la prédominance des élites au sein de la représentation leur offre une puissance telle que le peuple lui est soumis. La loi d'airain de l'oligarchie de R. [...]
[...] A part ce pouvoir d'élection accordé au peuple, ce dernier n'en reste pas moins démuni. V. Pareto disait que l'élite gouverne quelque soit le régime politique et que son pouvoir politique acquis lui permettait de manipuler le peuple. Cette manipulation est confirmée par W. Mills qui parle d'une domination absolue et manipulatrice de l'élite En effet, la cohérence et la circulation facile entre les élites et un recrutement social et psychologique commun permettent aux chefs des armées, aux responsables politiques, au monde des affaires de faire accepter des règles et des contraintes, édictées par eux, aux gouvernés réduits dans ce cas à ce seul et unique statut. [...]
[...] La démocratie représentative peut-elle se résumer au gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ? Une définition simple de la démocratie serait, le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Cependant, est-ce vraiment possible et réalisable ? Cette question se pose a fortiori lorsqu'on parle d'une démocratie représentative. En effet, dans une telle démocratie, le peuple se borne à choisir des représentants, à qui, il remet l'exercice de sa souveraineté. Cette délégation permet-elle encore alors au peuple de gouverner ? [...]
[...] S'agit-il du peuple entier ou d'une seule fraction de celui-ci ? S'agit-il des représentants ? En outre, qui sont-ils ? Il est question ici d'élites, de professionnels politiques qui dépossèdent le peuple de son pouvoir de gouverner, de sa souveraineté. Pour autant, adoptent-ils une attitude qui défavorise entièrement le peuple pour son seul avantage ? Ils ne peuvent puisque là intervient l'indispensable peuple, à qui il appartient d'élire ses représentants, par conséquent des représentants qui tiennent compte de ses intérêts. [...]
[...] Et d'ajouter que la démocratie représentative peut-elle alors essentiellement consister en un gouvernement des représentants, par les représentants, pour les représentants ? L'étude de cette question va permettre de comprendre que la démocratie représentative est un corollaire de l'union du peuple avec ses représentants, malgré une prédominance des élites élues. Il est par conséquent intéressant d'examiner d'une part que le peuple est indispensable à la démocratie représentative malgré sa soumission à ses représentants, et d'autre part que la démocratie représentative demeure assurée et conduite par des élites. [...]
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