Dans la pensée occidentale, la notion de démocratie est au centre des débats politiques. Dans les conceptions politiques classiques, elle est assimilée à la notion de progrès, toutes sociétés, à partir du moment ou elle est évolutive tend fatalement à se démocratiser. C'est vers elle que doit tendre tout système politique, et plus celle-ci est présente (que cela soit sous une forme directe ou participative) plus on imagine le système et la société idéals.
Il est vrai que ce concept flou et un peu vague de démocratie est défini en Occident par des critères précis comme l'existence d'un système représentatif (direct et/ou indirect), l'existence du principe électoral et son accès au plus grand nombre, le multipartisme (l'occident a tendance a diaboliser le parti unique synonyme de dictature) ou encore l'alternance des partis au pouvoir.
[...] A l'inverse, dans les anciennes colonies françaises, on a plus un modèle de déconcentration avec une vigilance marquée de l'Etat central sur les collectivités locales. Egalement en ce qui concerne le système judiciaire : on a d'une part un système marqué par le principe d'une simple autorité judiciaire, avec distinction du siège et du parquet, d'autre part on a un système régi par le principe d'indépendance du pouvoir judiciaire avec au sommet de l'institution la figure emblématique de l'Attorney General et par le port de la perruque pour les magistrats (cf. [...]
[...] Quant aux instances électives, des chiffres aussi probants peuvent être donnés. L'Afrique du Sud, le Mozambique, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie comptent par exemple plus de de femmes dans leurs assemblées nationales. Bien entendu, on ne doit pas verser dans l'angélisme sur la question de l'avancée de la Démocratie en Afrique. On ne peut affirmer que c'est uniquement par souci du peuple que ces principes sont adoptés : la question de l'image véhiculée par le gouvernement a un rôle central dans le choix de femme et après le constat de la corruption et autres failles du pouvoir, les électeurs font davantage confiance en celles qui semblent incarner la fiabilité et le renouveau de la classe politique. [...]
[...] On peut voir également une certaine forme de mimétisme dans les relations qu'entretiennent les pays d'Afrique entre eux et avec les autres pays. On peut par exemple mettre en parallèle la création de l'Organisation de l'unité africaine avec elle de l'Union Européenne. Les Etats africains s'attachent ainsi à développer entre eux des organisations internationales un peu sur le modèle de l'Union Européenne, en mettant en place un marché, un assouplissement des frontières et envisagent même la création d'une monnaie commune. [...]
[...] John Shattuck, Sous-Secrétaire d'Etat américain chargé des droits de l'homme et des affaires humanitaires, qui déclarait alors : "Cette décision a été prise en raison de problèmes extrêmement importants en matière de respect des droits de l'homme. D'autre part, les réformes économiques et politiques nécessaires n'avaient pas été effectuées ; ce sont là des conditions que les Etats-Unis prennent en considération au niveau de l'octroi d'une aide directe". On parle pour designer ces démarches de conditionnalité de l'aide que l'on peut lier de manière symbolique au discours de la Baule de Mitterrand, qui y affirmait à l'époque que l'aide sera conditionnée à une certaine teneur démocratique Si les flux de fonds sont régulièrement ajustés, pouvant doubler ou disparaître d'une année sur l'autre, il semblerait que leurs effets soient vraiment très limités, totalement surestimés par les Etats donneurs. [...]
[...] La démocratie est-elle un produit d'importation en Afrique ? Dans la pensée occidentale, la notion de démocratie est au centre des débats politiques. Dans les conceptions politiques classiques, elle est assimilée à la notion de progrès, toute société, à partir du moment ou elle est évolutive tend fatalement à se démocratiser. C'est vers elle que doit tendre tout système politique, et plus celle-ci est présente (que cela soit sous une forme directe ou participative) plus on imagine le système et la société idéale. [...]
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